B. PARTS DE MARCHÉ ENTRE CHAÎNES
En termes d'audience, les chaînes de complément généralement reçues par le gagnent chaque année des parts d'audience sur les chaînes généralistes hertziennes, au fur et à mesure que les foyers s'abonnent aux service câble ou satellite qui permettent de les recevoir. Environ 25% des foyers reçoivent ces chaînes et ils leur consacrent environ 33% de leur audience globale, la part d'audience rapportées à l'ensemble de la population s'établit donc à environ 11% en 2003, contre 9,5% en 2002. La part de marché publicitaire de ces chaînes reste cependant très en deçà de la PDA, autour des 8%. Les chaînes hertziennes généralistes rassemblent donc encore plus de 90% des recettes publicitaires.
Cet écart entre PDA et PDM publicitaire se retrouve au sein des chaînes hertziennes. Le cas les plus spectaculaire est celui de TF1 qui a rassemblé en moyenne en 2003, 31,5% des individus de plus 4 ans regardant la télévision, ou 35,4% si l'on sa ramène à l'univers de concurrence hertzien (PDM en légère baisse), mais a tout de même attiré 54,7% du total des investissements en télévision hertzienne. Le ratio PDM/PDA est donc de 155% pour TF1. M6 surperforme dans des proportions équivalentes (158%), tandis que F2, F3 et C+ ne perçoivent qu'environ la moitié des recettes publicitaires que leurs parts d'audience pourraient laisser supposer.
Figure 22 : Parts d'audience et parts de marché 2003
| PDA 4ans+ | PDA hertzien | PDM pub 2003 | Ratio PDM/PDA | ||
| 2002 | 2003 | 2003 | |||
| TF1 | 32.7 | 31.5 | 35.4 | 54.7 | 155% | 
| FRANCE 2 | 20.8 | 20.5 | 23.0 | 11.7 | 51% | 
| FRANCE 3 | 16.4 | 16.1 | 18.1 | 8.1 | 45% | 
| CANAL + | 3.5 | 3.7 | 4.2 | 2.2 | 53% | 
| M6 | 13.2 | 12.6 | 14.1 | 22.4 | 158% | 
| Cinquième réseau | 3.9 | 4.7 | 5.3 | 0.9 | 17% | 
| Dont F5 | 5.1 | 6.4 | 7.2 | 0.9 | 13% | 
| Dont Arte | 3 | 3.4 | 3.8 | 0 | |
| Total hertzien | 90.5 | 89.1 | 100.0 | 100.0 | 100% | 
| Autres chaînes | 9.5 | 10.9 | |||
| Total | 100 | 100 | |||
Source : Médiamétrie, TNS
Cette « prime au leader » est un phénomène classique de l'économie télévisuelle. Si elle se retrouve sur chaque marché national, elle est particulièrement forte dans le contexte français. Elle s'explique par plusieurs causes.
Cibles utiles . L'audience sur les 4ans+ n'est pas l'indicateur le plus pertinent pour les annonceurs de grande consommation, les plus nombreux en télévision, et qui cherchent d'abord et avant tout à toucher les femmes de moins de cinquante ans réputées avoir des enfants à la maison et gérer les achats du foyer. Or la PDA sur la cible « femmes de moins de 50 ans » de TF1 et M6 est assez largement supérieure à leur PDA sur l'ensemble du public (TF1 34,4 contre 31,5 - M6 18,5% contre 12,6%). A tort ou à raison, les annonceurs privilégient TF1 et M6 pour toucher les « ménagères » et les jeunes - c'est à dire les décideurs et les prescripteurs - qu'ils visent en priorité.
Puissance . L'audience moyenne importe peu les annonceurs. Ils recherchent pour la plupart à acheter des écrans puissants de prime time ; ils recherchent la puissance instantanée. Or 80% des 100 plus fortes audiences d'une année se retrouvent sur TF1 (fiction, divertissement, football).
 
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                            