b) Une réglementation inégalement contraignante
La réglementation de la publicité à la télévision n'a jamais été uniforme. Entre les chaînes privées, au financement exclusivement commercial, et les chaînes publiques, dont une partie des ressources provient de prélèvements obligatoires 10 ( * ) à travers la redevance, il y a toujours eu des différences réglementaires.
Limitées au nombre des coupures et à la durée des écrans publicitaires, les différences de régime entre chaînes publiques et privées ont, au demeurant, été considérablement accrues après la « loi Trautmann » en 2000, qui a programmé la diminution progressive de la durée de « la pression publicitaire sur les chaînes du service public ».
La durée maximum de la publicité par heure glissante passe de 12 à 10 mn en 2000, puis à 8 mn en 2001.
LA RÉGLEMENTATION PUBLICITAIRE EN FRANCE
| Secteurs annonceurs prohibés | Limite volume journée | Limites horaires à la pression publicitaire | Limite de la durée d'un écran | Coupure films | |
| Chaînes publiques (F2, F3, F5, Arte) | Les mêmes + 5 « secteurs » : distribution, édition littéraire, presse, cinéma, publicité politique | 6' par heure d'antenne, soit 144' sur 24h | 12' par heure glissante puis 10' en 2000 et 8' en 2001. Pas de pub sur ARTE. | 4' | Pas de coupure | 
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                                                                    Chaînes privées en clair
                                                                     | Idem | Idem | 12' par heure glissante | Pas de limite | Une ou deux coupures (films>2h30), limitées à 6' | 
| Chaînes privées cryptées (C+) | Idem | Idem (périodes en clair seulement) | 10% de la durée en clair | Pas de limite | Pas de coupure | 
Source : BIPE
Comme on le précisera dans le chapitre III du présent rapport, cette mesure, qu'en son temps la majorité de notre Assemblée avait critiquée, a eu des effets immédiats à la baisse sur les ressources publicitaires relatives du secteur public sans pour autant modifier en profondeur les positionnements éditoriaux.
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* 10 Il s'agit ici d'une qualification que ne retient pas la comptabilité nationale, la redevance étant, pour des raisons conventionnelles, exclue du champ des prélèvements obligatoires.
 
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                            