3. Un premier bilan de l'ensemble de ces dispositifs ?
En réalité, l'ensemble de ces dispositifs, quand ils ouvrent des droits (assurance volontaire, remboursement des frais) sont très peu, voire quasiment jamais utilisés.
Même si certains sont encore trop récents pour pouvoir tirer des conclusions définitives (notamment concernant la possibilité de valider les acquis de l'expérience), l'expérience démontre que leur application réelle souffre soit de la réticence des personnes bénévoles à accomplir les formalités administratives qui leur permettraient d'y avoir accès, soit de la méconnaissance des responsables associatifs, submergés par les préoccupations quotidiennes du fonctionnement de l'association (VAE, assurance volontaire).
Il semble, par ailleurs, que deux facteurs, largement ignorés par les pouvoirs publics et par le secteur associatif, constituent un handicap majeur au développement du bénévolat en France.
Dans un guide pratique 111 ( * ) publié sous l'égide de l'Association France bénévolat en août 2004, M. Dominique Thierry, vice-président de France Bénévolat et de Développement et Emploi faisait déjà la remarque suivante :
« On peut faire l'hypothèse que c'est plutôt l'insuffisance de compréhension des motivations et identités des bénévoles et la faiblesse des dispositifs d'intermédiation entre l'offre et la demande qui sont la cause principale « du zapping » associatif et du turn-over des bénévoles, plus que l'idée à la mode de la montée de l'individualisme ».
* 111 « Les enjeux d'une transition réussie entre le travail et la retraite », août 2004.