4. Des bacheliers professionnels qui connaissent souvent l'échec dans le supérieur
Si le baccalauréat professionnel a pour vocation principale d'ouvrir les portes de la vie active, une proportion significative des bacheliers professionnels décide néanmoins de s'engager dans des études supérieures, comme l'obtention du grade universitaire de bachelier lui en donne le droit. Ils sont à présent près d'un sur trois à faire ce choix.
Pour l'heure, celui-ci n'est pas toujours couronné de succès. Près de 50 % des bacheliers professionnels sortent en effet du supérieur sans diplôme, ce qui, selon les données provisoires de l'enquête Génération 2004 du CEREQ, se traduit par un taux de chômage supérieur de 3,2 % à celui qui aurait été le leur s'ils étaient entrés directement sur le marché du travail.
Or dans certaines filières du supérieur, les bacheliers professionnels n'ont des chances qu'assez faibles. C'est en particulier le cas des études supérieures longues à l'université, qu'ils sont peu préparés à suivre dans les meilleures conditions.
Dans d'autres formations, ils ont toutefois des chances de réussite significativement élevées. C'est notamment le cas en STS. Ils devraient donc se tourner prioritairement vers cette voie, qui leur permettrait également, une fois leur BTS obtenu et s'ils le souhaitent, d'atteindre un diplôme de niveau bac+3 en poursuivant leurs études en licence professionnelle.
En tout état de cause, il ne semble pas souhaitable de laisser les bacheliers professionnels s'engager dans des études longues sans les avoir préalablement sensibilisés aux difficultés qu'ils ont de fortes chances d'y rencontrer. La décision finale leur appartient, mais elle doit là aussi être mûrement réfléchie.