F. LA NÉCESSAIRE PROFESSIONNALISATION
Des efforts ont récemment été entrepris, répertoriés au fil du rapport. La direction centrale de la PAF a développé tout récemment une feuille de route pour y parvenir (mise en place d'un tableau de bord au niveau local, de procédures de suivi budgétaire, de reporting et d'analyse des coûts complets, expérimentation de « pôle d'éloignement », accroissement de la formation, définition d'un référentiel d'organisation et de fonctionnement etc...).
Il est indispensable que ces efforts se poursuivent et se concrétisent. Au-delà des indications qui viennent d'être données supra sur la carte de lieux de rétention, la gestion des flux ou l'efficacité des procédures, ils doivent s'articuler autour de la professionnalisation des outils et des personnels.
1- L'amélioration des outils de gestion
La mise au point d'un vrai suivi des coûts et de la performance suppose une réorganisation profonde avec notamment pour ligne directrice :
- la publication d'un bilan précis, qui pourrait être annuel, du système de rétention stricto sensu ;
- l'intégration dans les indicateurs des LRA, en particulier pour les durées de rétention (indicateur existant du PAP) et le destin des retenus ;
- le calcul d'un vrai coût moyen de la rétention, qui ne comprenne pas seulement les dépenses dites « hôtelières ». Comme le montre ce rapport, un tel calcul ne présente pas de difficulté particulière de méthode ;
- la nécessité, pour l'indicateur « nombre de mesures de reconduites effectives à la frontière », d'opérer une comptabilisation séparée des retours aidés. Il serait en outre utile que cet indicateur soit davantage mis en perspective avec les autres données de la politique de rétention et de reconduite (nombre d'interpellations, nombre de mesures prononcées);
- la mise en place de tableaux de bord dans les CRA qui permettraient de suivre les principales données de gestion.
La poursuite de l'effort de respect des normes d'équipement et de fonctionnement, y compris dans les LRA, est nécessaire.
Le respect des normes matérielles et de fonctionnement dans les CRA s'est nettement amélioré - hormis à Mayotte qui reste un cas atypique - mais la situation dans les LRA est encore précaire bien que de nombreux retenus y soient souvent gardés plus de 48 heures.
L'effort doit donc se poursuivre pour tous les lieux de rétention, notamment pour la prévention contre l'incendie. Le règlement de certains problèmes de fonctionnement suppose en outre une formation accrue de personnels spécifiquement affectés et probablement l'édiction de nouvelles normes règlementaires sur certains sujets.
La prise en charge de l'éloignement doit s'améliorer.
Face au rôle inégal joué par les préfectures dans la conduite des procédures d'éloignement, certaines n'ayant pas les moyens de suivre attentivement les dossiers, d'autres renonçant à assurer la représentation de l'Etat devant les tribunaux, il conviendrait d'examiner les conditions et les modalités d'une éventuelle mutualisation des moyens.
La création de pôles interservices d'éloignement est censée répondre, en partie, à ce constat, par le transfert de certaines compétences (« routing », demandes d'asile, voire contacts avec les consulats) des préfectures aux CRA. Le bilan des expérimentations menées dans quatre CRA permettra de faire un diagnostic sur cette formule, mais le contrôle a montré des résultats globalement engageants.
Au-delà, la règle selon laquelle le préfet signataire de l'APRF reste compétent jusqu'au terme de la procédure mériterait sans doute d'être revue pour que, dans certaines conditions, la compétence puisse glisser du préfet interpellateur vers le préfet autorité de contrôle du CRA qui suivrait l'ensemble des phases de l'éloignement.
Un meilleur suivi en matière de réitération des entrées irrégulières sur le territoire serait utile.
Plusieurs exemples au cours du contrôle ont montré l'insuffisance du suivi de la réitération, qui ne fait pas d'ailleurs l'objet de mesures précises au plan national. Il serait souhaitable qu'une politique soit définie dans ce domaine, un des effets pervers des priorités actuellement fixées pouvant conduire à négliger ce facteur, dont la non prise en compte aboutit à gonfler le nombre de retenus et de reconduits.
2- La professionnalisation des personnels
Une clarification des rôles et des outils en matière de gestion est nécessaire.
La logique serait de donner au chef de CRA un réel rôle de chef de service, à temps plein, et disposant des outils minimaux de gestion, y compris sur le plan budgétaire et informatique. Ceci devrait faciliter l'intervention du préfet, insuffisante aujourd'hui en matière de pilotage des centres. Il est en particulier indispensable qu'il adresse au chef de centre une lettre de mission, pour fixer les moyens et les objectifs à atteindre.
Le transfert à la PAF doit être l'occasion d'un effort massif de formation et de qualification des personnels.
Celui-ci a à peine été engagé. Il doit être poursuivi et fortement amplifié, car il conditionne la bonne marche des centres et l'application effective des droits des retenus.
Annexe n°1 : l'échantillon des CRA et LRA visités
Données générales sur les CRA visités
C.R.A données 2007 |
Gestion |
Budget |
Capacité de rétention |
Nombre chambres |
Chambre d'isolement spécifique |
Superficie des chambres (m2) |
Cour extérieure |
BOBIGNY |
DDSP |
préfecture 93 |
55 |
11 (4 places) - 2 (3 pl ) - 2 (2 pl) - 1 (1 pl) |
Non |
10 |
60 m2 (pas air libre) |
BORDEAUX |
DDSP |
SGAP |
24 |
6 (4 places) |
1 |
14 |
1 cour : 45 m2 |
CAYENNE (Guyane) |
PAF |
SATPN |
38 |
2 (6 pl) - 8 (3 pl) - 1 (2 pl) |
2 |
40 à 49 - 18 - 18 |
2 cours |
COQUELLES |
PAF |
Préfecture62 |
79 |
1 (5 pl), 2 (4 pl), 22 (3 pl) |
2 |
28 - 24 - 13 |
3 cours : 231 m2 |
LYON |
PAF |
SGAP |
120 |
30 - 3 ch fa et 2 ch femmes |
2 |
15 |
2 cours : 965 m2 |
MARSEILLE |
PAF |
SGAP |
136 |
69 (2 pl) - 3 zones H (98 pl) - 1 F (18 pl) - 1 Fa (20 pl) |
4 |
19 |
5 cours : 600 m2 |
MESNIL-AMELOT |
GN |
GN |
140 |
78 (2 pl) |
2, non utilisé |
6,8 |
Espace accessible le jour : 1400 m2 |
PALAISEAU |
PAF |
préfecture 91 |
40 |
20 (2 pl) |
1 |
16 |
Carré de 120 m2 |
PARIS-DEPÔT (CRA 3) |
PP |
PP |
40 |
Non |
1 cour : |
||
PAMANDZI (Mayotte) |
PAF |
SATPN |
60 |
Pas de chambres - Deux salles communes Pas de lits - nattes au sol |
Non |
80 et 95 |
non |
VINCENNES (CRA 1 et 2) |
PP |
PP |
280 |
103 (2 à 4 pl) |
2 |
13 à 20 |
2 cours en longueur |
Données générales sur les LRA visités
L.R.A |
lieu |
gestion |
Capacité |
Nombre de chambres |
nombre lits par chambre |
Taux d'occupation 2006/2007/2008 en % |
nombre retenus (2006/ 2007/ 2008) |
durée moyenne séjour (2006/2007/2008) en jours |
BASTIA |
Hôtel de police |
SP |
7 |
2 |
4 + 3 |
56 / 24 / 24 |
332 / 373 / 413 |
4,3 / 1,8 / 1,5 |
CERCOTTES |
ancienne caserne gendarmerie |
GN |
7 |
3 |
1 (3 lits) 2 (2 lits) |
16 / 17 / 16 |
(NC / 184 / 179) |
(NC / 2,3 / 2,3) |
NANTERRE |
préfecture / centre administratif |
DDSP |
22 |
8 |
2 à 3 lits |
26,5/ 20,3/24,4 |
(1065 / 796 / 982) |
(1,8 / 1,9 / 2) |
POITIERS |
Hôtel de police |
DDSP |
2 |
1 |
2 lits |
19,3/25/20/ |
63/ 49/ 64 |
2,9/3/2,2 |
SAINT-GEORGES (Guyane) |
Locaux de la PAF |
PAF |
6 |
3 |
2 lits |
-/NC/0 |
-/NC/0 |
-/NC/0 |
Annexe n°2 : Les tableaux du rapport
(partie relative aux CRA)
Données sur les CRA réalisés en CRAEM depuis 2006
Marseille - Le Canet |
|||
Capacité |
136 |
places en CRA + 34 (ZA) |
|
SHON |
8 500 m² |
dont 6 350 m² pour la partie CRA et ZA |
|
Coût prévisionnel |
18 300 000 € |
(titre V) |
|
Coût réel |
17 143 405 € |
||
Durée du marché |
11,5 mois |
||
Montant des différents lots |
Lot 1 |
Conception-réalisation |
16 466 139 € |
Lot 2 |
Aménagement |
677 266 € |
|
Lot 3 |
Entretien-maintenance |
940 056 € |
|
Nîmes Courbessac |
|||
Capacité |
126 |
Places |
soit 109 920 €/place |
SHON |
4 856 m² |
soit 2 852 €/ m2 |
|
Coût prévisionnel |
12 980 000 € |
(titre V) |
|
Coût réel |
13 850 000 € |
||
Durée du marché |
10 mois |
||
Lots |
Lot 1 |
Conception-réalisation |
11 313 222 € |
Lot 2 |
Aménagement |
354 669 € |
|
Lot 3 |
Entretien-maintenance |
1 005 358 € |
|
Toulouse Cornebarieu |
|||
Capacité |
126 |
Places |
soit 81 611 €/place |
SHON |
4 576 m² |
soit 2 247 €/ m2 |
|
Coût prévisionnel |
9 230 000 € |
(titre V) |
|
Coût réel |
10 283 028 € |
||
Durée du marché |
13 mois |
||
Lots |
Lot 1 |
Conception |
631 488 € |
Lot 2 |
Réalisation-Aménagement |
8 745 987 € |
|
Lot 3 |
Entretien-maintenance |
977 730 € |
Lille - Lesquin |
|||
Capacité |
96 |
Places |
soit 113 090 €/place |
SHON |
4 329 m² |
soit 2 507 €/ m2 |
|
Coût prévisionnel |
10 930 000 € |
(titre V) |
|
Coût réel |
10 856 655 € |
||
Durée du marché |
14 mois |
||
Lots |
Lot 1 |
Conception-réalisation |
787 554 € |
Lot 2 |
Aménagement |
9 425 284 € |
|
Lot 3 |
Entretien-maintenance |
1 432 306 € |
|
Hendaye |
|||
Capacité |
30 |
Places |
soit 162 680 €/place |
SHON |
1 163 m² |
soit 4 196 €/ m2 |
|
Coût prévisionnel |
4 912 308 € |
(titre V) |
|
Coût réel |
4 880 422 € |
||
Durée du marché |
16 mois |
||
Lots |
Lot 1 |
Conception-réalisation |
4 170 452 € |
Lot 2 |
Aménagement |
98 072 € |
|
Lot 3 |
Entretien-maintenance |
192 888 € |
Dépenses d'investissement immobilier depuis la création des 2 CRA
PARIS VINCENNES |
Surface (m2) |
Nombre
|
Coût
|
dépense réelle (K€) |
Début |
Fin |
Création d'une zone accueil / vestiaires / gestion et création CRA 2 dans le bâtiment Cà 80 places et relogement des services présents dans le bâtiment C |
2390 |
80 |
5 000 |
4 498 |
Avril 2005 |
Juin 2006 |
CRA 1 mise aux normes |
1373 |
140 |
4 125 |
2 723 |
||
Extension CRA 2 à 140 places |
780 |
(80) + 60 |
Janvier 2006 |
Janvier 2007 |
||
Réfection des réseaux du site (réseaux VRD) |
1 116 |
Septembre 2006 |
Fin avril 2007 |
|||
4082 |
280 |
9 125 |
8 337 |
Source : Préfecture de police
Dépenses liées aux incendies en 2007 et 2008 - coût futur CRA
CRA VINCENNES |
Opérations |
Calendrier |
Coût prévisionnel (K€) |
Dépenses réelles (K€) |
CRA 1 |
Reconstruction du Bât E suite à incendie du 24 janvier 2007 |
Travaux de juin 2007 à novembre 2007 |
2 350 |
1 311 |
(partie relative à la Guyane)
Guyane : occupation du CRA de Cayenne depuis 2003
Nombre de retenus |
Taux d'occupation |
|
2003 |
3799 |
82 % |
2004 |
3568 |
77 % |
2005 |
4183 |
59 % |
2006 |
5206 |
69 % |
2007 |
5299 |
49 % |
2008 |
3972 |
50 % |
Guyane : nombre de jours passés par retenus au CRA de Cayenne
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
|
Nombre de jours passés par retenus |
3 |
3 |
2 |
1,8 |
1,3 |
1,5 |
Guyane : entrées et sorties au CRA de Cayenne
Retenus |
Reconduits |
Libérés |
reconduits/retenus |
|
2006 |
5206 |
4288 |
918 |
82,3 % |
2007 |
5299 |
4008 |
1291 |
75,6 % |
2008 |
3972 |
3182 |
790 |
80,1 % |
(Partie relative aux LRA)
Liste des LRA permanents et temporaires au 31/12/2008
PREFECTURES |
LRA PERMANENTS |
LRA TEMPORAIRES |
|||||
Nombre de LRA |
Nombre places |
Adresse |
Nombre de LRA |
Nombre places |
Adresse |
||
01 |
ain |
0 |
0 |
||||
02 |
aisne |
1 |
4 |
Commis.Soissons |
0 |
||
03 |
allier |
0 |
0 |
||||
04 |
alp.hte prov. |
0 |
0 |
||||
05 |
htes alpes |
0 |
0 |
||||
06 |
alp.marit. |
0 |
0 |
||||
07 |
ardèche |
0 |
0 |
||||
08 |
ardennes |
1 |
6 |
DDPAFCharleville-Mézières |
0 |
||
09 |
ariège |
0 |
0 |
||||
10 |
aube |
1 |
4 |
commis.Troyes |
Oui |
Différents hôtels |
|
11 |
aude |
0 |
0 |
||||
12 |
aveyron |
0 |
0 |
||||
13 |
bouch.rhône |
0 |
0 |
||||
14 |
calvados |
0 |
0 |
||||
15 |
cantal |
0 |
0 |
||||
16 |
charente |
1 |
2 |
commis. Angoulême |
0 |
||
17 |
char.marit |
0 |
0 |
||||
18 |
cher |
1 |
2 |
Commis. Bourges |
0 |
||
19 |
corrèze |
0 |
0 |
||||
2A |
corse du sud |
1 |
6 |
DDPAF Campo dell'Oro |
0 |
||
2B |
hte corse |
1 |
7 |
commis.Bastia |
0 |
||
21 |
côte-d'or |
0 |
0 |
||||
22 |
côte d'armor |
1 |
2 |
commis. St Brieuc |
0 |
||
23 |
creuse |
0 |
6 |
différ. Hôtels |
|||
24 |
dordogne |
0 |
0 |
||||
25 |
doubs |
1 |
2 |
DDPAF Pontarlier |
0 |
||
26 |
drôme |
0 |
|||||
27 |
eure |
0 |
Oui |
différ. Hôtels |
|||
28 |
eure-et-loir |
2 |
3 |
Com.Chartres(2)com.Dreux(1) |
0 |
||
29 |
finistère |
1 |
8 |
Commis.Brest |
0 |
||
30 |
gard |
0 |
0 |
||||
31 |
hte garonne |
0 |
0 |
||||
32 |
gers |
0 |
0 |
||||
33 |
gironde |
0 |
0 |
||||
34 |
hérault |
0 |
0 |
||||
35 |
ille-et-vilaine |
1 |
3 |
Commis. Rennes |
Oui |
différ. Hôtels |
|
36 |
indre |
1 |
2 |
commis. Châteauroux |
Oui |
différ. Hôtels |
|
37 |
indre-et-loire |
1 |
6 |
commis. Tours |
0 |
||
38 |
isère |
0 |
0 |
PREFECTURES |
LRA PERMANENTS |
LRA TEMPORAIRES |
|||||
Nombre de LRA |
Nombre places |
Adresse |
Nombre de LRA |
Nombre places |
Adresse |
||
39 |
jura |
0 |
0 |
||||
40 |
landes |
0 |
0 |
||||
41 |
loir et cher |
1 |
3 |
Maison appart.mairie Blois |
2 |
CRJS Blois+ 1 hôtel |
|
42 |
loire |
1 |
4 |
Hôtel |
0 |
||
43 |
hte-loire |
1 |
2 |
Hôtel |
0 |
||
44 |
loire-atl. |
1 |
Commis. Nantes |
Oui |
commis. Nantes |
||
45 |
loiret |
1 |
1 |
commis. Montargis |
0 |
||
46 |
lot |
0 |
0 |
||||
47 |
lot et garonne |
1 |
2 |
commis. Agen |
0 |
||
48 |
lozère |
0 |
0 |
||||
49 |
maine-et-loire |
1 |
3 |
Commis. Angers |
1 |
Hôtel |
|
50 |
manche |
1 |
18 |
hôtel Atlantique |
0 |
||
51 |
marne |
1 |
2 |
commis. Reims |
0 |
||
52 |
hte marne |
0 |
2 |
Hôtels |
|||
53 |
mayenne |
1 |
2 |
commis. Laval |
0 |
||
54 |
meurthe-mos. |
3 |
11 |
Com. Nancy,Toul,PAF Longwy |
0 |
||
55 |
meuse |
0 |
3 |
2 commis.+DDPAF Ecouv. |
|||
56 |
morbihan |
0 |
5 |
Hôtels |
|||
57 |
moselle |
2 |
20 |
commi. Metz+ gare Forbach |
|||
58 |
nièvre |
0 |
0 |
||||
59 |
nord |
1 |
8 |
DDPAF Anzin (59410) |
0 |
||
60 |
oise |
2 |
4 |
Commis. Creil et Compiègne |
0 |
||
61 |
orne |
0 |
0 |
||||
62 |
pas de calais |
0 |
0 |
||||
63 |
puy de dôme |
0 |
0 |
||||
64 |
pyrén.atlant. |
0 |
0 |
||||
65 |
htes pyrén. |
0 |
0 |
||||
66 |
pyrén.orient |
1 |
6 |
Hôtel |
0 |
||
67 |
bas-rhin |
0 |
0 |
||||
68 |
ht-rhin |
1 |
10 |
DDPAF St Louis |
0 |
||
69 |
rhône |
0 |
0 |
||||
70 |
hte-saône |
0 |
0 |
||||
71 |
saône et loire |
1 |
2 |
Hôtel Escatel à Mâcon |
0 |
||
72 |
sarthe |
1 |
8 |
local au-dessus com.Allonnes |
0 |
||
73 |
savoie |
1 |
8 |
maison Desbords gare SNCF |
0 |
||
74 |
hte savoie |
0 |
0 |
||||
75 |
seine |
0 |
0 |
||||
76 |
seine marit. |
2 |
6 |
Le Havre Dieppe |
0 |
||
77 |
seine-marne |
1 |
6 |
Commis. Chessy |
0 |
||
78 |
yvelines |
0 |
0 |
||||
79 |
deux-sèvres |
0 |
1 |
2 |
commissariat de Niort |
||
80 |
somme |
0 |
Oui |
commis.hôtel depuis 07/08 |
PREFECTURES |
LRA PERMANENTS |
LRA TEMPORAIRES |
||||||
Nombre de LRA |
Nombre places |
Adresse |
Nombre de LRA |
Nombre places |
Adresse |
|||
81 |
tarn |
0 |
0 |
|||||
82 |
tarn-garonne |
0 |
0 |
|||||
83 |
var |
0 |
1 |
commissariat de Toulon |
||||
84 |
vaucluse |
0 |
0 |
|||||
85 |
vendée |
0 |
0 |
|||||
86 |
vienne |
1 |
2 |
Commis. Poitiers |
0 |
|||
87 |
hte-vienne |
1 |
4 |
commis. Limoges |
0 |
|||
88 |
vosges |
1 |
1 |
commis. Epinal |
0 |
|||
89 |
yonne |
2 |
4 |
commis.Auxerre et Sens |
0 |
|||
90 |
territ.de belf. |
1 |
4 |
DDPAFde Delle |
0 |
|||
91 |
essonne |
0 |
0 |
|||||
92 |
hauts-seine |
1 |
22 |
DDSP Nanterre |
0 |
|||
93 |
seine st denis |
0 |
0 |
|||||
94 |
val de marne |
1 |
14 |
commis. Choisy-le-Roi |
0 |
|||
95 |
val d'oise |
1 |
16 |
commis. Cergy |
0 |
|||
Réunion |
0 |
1 |
Hôtel |
|||||
Mayotte |
0 |
0 |
||||||
Nlle calédonie |
1 |
1 |
Nouméa |
|||||
Polynésie fr. |
1 |
8 |
DDPAF Aéroport Tahiti |
0 |
||||
Guadeloupe |
1 |
10 |
ST Martin |
0 |
||||
Guyane |
1 |
6 |
DDPAF St Georges |
0 |
||||
Martinique |
2 |
15 |
DDPAF+comm. Lamentin |
0 |
||||
TOTAUX |
56 |
290 |
(Partie relative aux reconduites)
Nombre de mis en cause liés aux infractions aux conditions générales d'entrée et de séjour des étrangers (en métropole)
SERVICES |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
Variation 2003-2008 (en %) |
POLICE |
56 768 |
61 538 |
77 478 |
83 813 |
94 938 |
102 139 |
79,92 |
- sécurité publique |
10 810 |
14 886 |
15 671 |
19 096 |
22 137 |
22 541 |
108,52 |
- PAF |
41 654 |
42 090 |
55 687 |
56 692 |
62 296 |
70 934 |
70,29 |
- PJ |
15 |
24 |
22 |
34 |
17 |
20 |
33,33 |
- PP |
4 289 |
4 538 |
6 098 |
7 991 |
10 488 |
8 644 |
101,54 |
GENDARMERIE |
2 255 |
2 680 |
5 336 |
6 549 |
8 618 |
9 553 |
323,64 |
TOUS SERVICES |
59 023 |
64 218 |
82 814 |
90 362 |
103 556 |
111 692 |
89,23 |
Source : Source : Cour des comptes à partir des données fournies par le MIINDS
Évolution du nombre de retenus en métropole et outre-mer
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
|
Métropole |
29257 |
32817 |
35246 |
34592 |
Outre-mer |
8726 |
16906 |
16831 |
17376 |
Total |
37983 |
49723 |
52077 |
51968 |
Source : Cour des comptes à partir des données du MIIINDS
Bilan d'activité de la PAF Pas-de-Calais 2006 - 2008
2006 |
2007 |
2008 |
|
Interpellations |
22210 |
26353 |
36894 |
Garde-à-vue |
9141 |
11440 |
11384 |
Mesures exécutées |
1452 |
1319 |
1731 |
Bilan d'activité du CRA de Coquelles 2006 - 2008
2006 |
2007 |
2008 |
|
Nombre de retenus |
2227 |
2393 |
2490 |
Retenus effectivement reconduits |
1514 |
1228 |
1533 |
Dont réadmissions |
1102 |
985 |
1289 |
Annexe n°3 : Les personnes rencontrées
SERVICE |
FONCTION |
NOM, PRENOM |
|
MINISTERE DE L'IMMIGRATION, DE L'INTEGRATION, DE L'IDENTITE NATIONALE ET DU DEVELOPPEMENT SOLIDAIRE |
|||
SECRETARIAT GENERAL |
Secrétaire général |
Patrick STEFANINI |
|
Sous -directeur de l'administration et des finances |
Rémy-Charles HAMON |
||
Adjoint au sous-directeur |
Thierry VILLET |
||
Chef du bureau de l'exécution budgétaire |
Sylvie HAMON |
||
DIRECTION DE L'IMMIGRATION |
Directeur |
Francis ETIENNE |
|
Adjoint au directeur |
Jean de CROONE |
||
Sous-directeur lutte contre les fraudes, des contrôles et de l'éloignement |
Eric DARRAS |
||
Chef du bureau de l'éloignement |
Michelle PEILLE |
||
MINISTERE DE L'INTERIEUR, DE L'OUTRE-MER ET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES |
|||
Direction de l'administration de la police nationale (DAPN) |
Sous-directeur de l'administration générale et des finances |
Xavier INGLEBERT |
|
Chef du bureau des budgets, de l'équipement |
Pierre MAITROT |
||
Direction de l'évaluation, de la performance, des affaires financières et de l'immobilier (DEPAFI) |
Sous-directeur des affaires immobilières |
Pascal SANJUAN |
|
Chef du bureau des affaires immobilières de la police nationale |
Jocelyn DUPONT |
||
Direction centrale de la police aux frontières (DCPAF) |
Directeur |
Jean-Yves TOPIN |
|
Sous-directeur immigration irrégulière et services territoriaux |
Fernand GONTIER |
||
Chef du pôle central éloignement |
Alexis MARTY |
||
Sous-directeur des ressources |
Patrick HAMON |
||
Adjoint au sous-directeur |
Jean-Marc FAY |
||
Direction centrale de la sécurité publique (DCSP) |
Chef de la division de l'ordre public |
Nicolas de LEFFE |
|
Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) |
Service des opérations et de l'emploi / sous-directeur Sécurité publique et sécurité routière |
Col Hervé RENAUD |
|
Adjoint au chef du bureau sécurité publique |
Cne Thierry PERRET |
||
Service des soutiens et des finances / sous-direction administration et financière / chef du bureau planification programmation budgétaire |
Col Laurent TAVEL |
PREFECTURE DE POLICE DE PARIS |
|||
Directeur de cabinet |
Christian LAMBERT |
||
Sous-directeur de la police territoriale DPUP |
Philippe CARON |
||
Directeur adjoint DFCPP |
Hervé LUTAUD |
||
Chef du Service de Garde des CRA |
Bruno MAREY |
||
Adjoint au chef du bureau des étrangers (8° bureau) |
Maxime FEGHOULI |
||
DIVERS |
|||
Contrôle général des lieux de privation de liberté |
Contrôleur général |
Jean-Marie DELARUE |
|
CIMADE |
Secrétaire général |
Laurent GIOVANNONI |
|
VISITES DE CENTRES ET LOCAUX DE RETENTION ADMINISTRATIVE |
|||
LRA de BASTIA |
Secrétaire général de la préfecture de la haute-Corse |
Jean-Marc MAGDA |
|
Directeur de cabinet du préfet de Haute-Corse |
Antoine POUSSIER |
||
Directeur des libertés publiques et des collectivités locales |
Jean-François CASTA |
||
Chef du bureau des libertés publiques |
Gérard ANTOGNETTI |
||
Directeur départemental de la sécurité publique - DDSP |
Dominique GUISEPPI |
||
Adjoint du DDSP |
Eric EUDES |
||
Responsable du SGO |
Jean-Marc ANTONETTI |
||
Directeur départemental de la PAF |
Guy ADAMI |
||
Directeur du collectif AVA BASTA |
Laurent MEGE |
||
CRA de BOBIGNY |
Secrétaire général de la préfecture |
Serge MORVAN |
|
Directrice du service des étrangers |
Arlette MAGNE |
||
Adjoint du DDSP - commissaire central adjoint |
Nicolas VIOLLAND |
||
DDSP - chef du service de gestion opérationnelle |
Patrick BALSA |
||
Chef du CRA |
Jean-Yves COSSU |
||
CRA de BORDEAUX |
Préfet délégué pour la sécurité pour la zone de défense Sud-Ouest |
Jean-Marc FALCONE |
|
Directeur de la réglementation et des libertés à la préfecture |
Françoise JAFFRAY |
||
Secrétaire général adjoint du SGAP Sud-ouest |
Bruno CLEMENCE |
||
Directeur des finances au SGAP Sud-Ouest |
Jean-François DOTAL |
||
Commandant, adjoint à la DDSP de Gironde, responsable du CRA de Bordeaux |
Michel MALET |
||
Représentant de la CIMADE au CRA |
Marie-Neiges LAFON |
||
Directeur de la PAF |
Denis PAJAUD |
CRA de CAYENNE (Guyane) |
Préfet de Guyane |
Jean-Pierre LAFLAQUIERE |
Secrétaire général de préfecture |
Thierry DEVIMEUX |
|
Directeur de cabinet du Préfet |
Johann MOUGENOT |
|
Procureur du TGI de Cayenne |
François SCHNEIDER |
|
Vice-Président du TGI |
JOUANGUY |
|
Vice-Président du Tribunal administratif |
Jean-Pierre VOGEL |
|
Directeur adjoint de la Sécurité Publique |
Laurent SIMON |
|
Chef du service administratif et technique de la Police Nationale (SATPN) |
André DEDIEU |
|
Chef du bureau des Finances au SATPN |
Xavier TESSEYRE |
|
Directeur adjoint de la PAF |
Philippe DUPORGE |
|
Chef du bureau budgétaire à la PAF |
Philippe DUMUZOIS |
|
Responsable du CRA de Cayenne |
Philippe DIDIER |
|
Représentant de l'ANAEM au CRA |
MONTINARI |
|
Commandant des forces de Gendarmerie en Guyane |
François MULLER |
|
Sous-Préfet de Saint-Laurent du Maroni |
Jean-Marie NICOLAS |
|
Chef du bureau étranger à la sous-préfecture |
Roger BUR |
|
Secrétaire général de la sous-préfecture |
Christophe COELHO |
|
Responsable de la PAF à Saint-Laurent |
Stéphane LAVIGNE |
|
Commandant de la gendarmerie à Saint-Laurent |
Jean-Charles METRAS |
|
Responsable de la PAF à Saint-Georges |
Pascal ROBILLART |
|
LRA de CERCOTTES |
Directeur de cabinet du préfet |
Frédéric POTIER |
Secrétaire général de préfecture |
Michel BERGUE |
|
Directrice de la réglementation |
Sylvie GONZALEZ |
|
Chef du bureau des nationalités |
Thierry NOEL |
|
Commandant du groupement départemental de gendarmerie |
Col François AUBERT |
|
Adjoint au commandant du groupement départemental de gendarmerie |
Lcl François GAULTIER |
|
Chef du LRA |
Adj Thierry FRERE |
|
CRA de COQUELLES |
Préfet du Pas-de-Calais |
Pierre de BOUSQUET DE FLORIAN |
Secrétaire général de préfecture |
Raymond LE DEUN |
|
Sous-Préfet de Calais |
Gérard GAVORY |
|
Directeur de la citoyenneté à la préfecture |
Jean-Pierre SUDRIE |
|
Chef du pôle étranger à la préfecture |
Cédric VERLINE |
|
Chef du bureau finances à la préfecture |
Arnaud PAVONE |
|
Directrice départementale de la PAF |
Marie-Hélène JUSTO |
|
Directrice départementale adjointe de la PAF |
Valérie MINNE |
|
Responsable du CRA |
Eric BUISINE |
|
Responsable adjoint de la PAF aux finances |
Mélanie MUSA |
|
Responsables de l'ANAEM |
Sylvie CABE Thibaut DU SOULIER |
|
Responsable CIMADE |
Andry RAMAHERIMANANA |
CRA de LYON |
Préfet délégué à la sécurité et à la défense |
Xavier de FURST |
Directrice de la réglementation |
Michèle DENIS |
|
Chef du bureau du service des étrangers |
Stéphane BEROUD |
|
Secrétaire général du SGAP |
Gilles BERNARD |
|
SGAP - directrice des affaires financières |
Martine ROCHE |
|
Directeur zonal de la PAF |
André PICHON |
|
Chef du CRA |
Stéphane GOUX |
|
Représentant de la Cimade |
Hassane N'DAWO |
|
CRA de MARSEILLE |
Préfet délégué à la sécurité et à la défense |
Jean-Luc MARX |
Secrétaire général adjoint de la préfecture |
Christophe REYNAUD |
|
Chef du bureau du service des étrangers |
Jean DESAGE |
|
Secrétaire général du SGAP |
Damien de VOISSOUX |
|
Directeur zonal de la PAF |
Bernard REYMOND-GUYAMIER |
|
Chef du CRA |
Elisabeth LECLERC |
|
Représentant de la Cimade |
Birgit BRETTON |
|
CRA de MESNIL-AMELOT |
Préfet de Seine-et-Marne |
Michel GUILLOT |
Directeur de cabinet du préfet |
Philippe CURE |
|
Secrétaire générale de préfecture |
Colette DESPREZ |
|
Directrice de la citoyenneté et de la règlementation |
Catherine ACACIO |
|
Chef du bureau des étrangers |
Martine MALIGNE |
|
Cdt en second, Gendarmerie de S-et-Marne |
François BLOTTIAUX |
|
Chef du bureau budget et administration, région de gendarmerie d'Ile-de-France |
Bertrand BUFFAT |
|
Capitaine, responsable du CRA |
Emmanuel BOUCHE |
|
Représentantes de la CIMADE |
Clémence RICHARD Annette HURAUX |
|
LRA de NANTERRE |
Directrice de cabinet du préfet |
Josiane CHEVALIER |
Directrice de la population et de la citoyenneté |
Claire DELROS |
|
Directeur départemental de la sécurité publique |
Christian SONRIER |
|
Chef du service gestion opérationnelle - DDSP |
Didier VINCENTI |
|
Chef du service de l'ordre public |
Thierry DUQUESNEL |
|
Chef du LRA |
Michel JAMBU |
|
CRA de PALAISEAU |
Préfet |
Jacques REILLER |
Secrétaire général |
Michel AUBOUIN |
|
Directeur de l'identité et de la nationalité |
François GARNIER |
|
Chef du bureau de l'éloignement |
Robert TEXIER |
|
Chef du bureau des finances |
Sophie FARGE |
|
Directeur départemental de la PAF |
Jean-Marc LAFON |
|
Chef du CRA |
Sylvain BRUNJAIL |
CRA de PAMANTZI (Mayotte) |
Préfet |
Denis ROBIN |
Secrétaire général |
Christophe PEYREL |
|
Directeur de la réglementation |
Didier BERNARD |
|
Chef du bureau du service des étrangers |
Franck DUGOIS |
|
Chef du SATPN |
Voahanguy JIMENEZ |
|
Directeur de la PAF |
Yvon CARRATERO |
|
Chef du CRA |
Thierry BOUREAUD |
|
Directrice des affaires sanitaires et sociales |
Danielle MOUFFART |
|
Vice-président du TSA |
Claude SARTHOU |
|
Procureur général prés du TSA |
Marc BRISSET-FOUCAULT |
|
Présidente du TPI |
Thérèse RIX-GEAY |
|
Procureur prés du TPI |
Gilles ROGNONI |
|
LRA de POITIERS |
Préfet de la Vienne |
Bernard TOMASINI |
Secrétaire général de Préfecture |
Jean-Philippe SETBON |
|
Directeur de la réglementation et des libertés publiques à la préfecture |
Isabelle ROYER |
|
Chef du bureau des étrangers |
Stéphanie MONTEUIL |
|
Directeur départemental de la Sécurité Publique |
Patrick COURTADE |
|
CRA de VINCENNES ET PARIS-DEPOT |
Préfecture de Police - directeur de cabinet du préfet de police |
Christian LAMBERT |
Préfecture de Police - directeur adjoint direction des finances |
Hervé LUTAUD |
|
Préfecture de Police - sous-directeur de la police territoriale |
Philippe CARON |
|
Adjoint au chef 8° bureau de la DPG |
Maxime FEGHOULI |
|
Préfecture de Police - chef du CRA |
Bruno MAREY |
|
Représentante de la Cimade à Paris-dépôt |
Aurélie VAUGRENARD |
|
Représentant de la Cimade Vincennes |
Nabil HEGI |
Annexe n°4 : Quelques
éléments sur les politiques de rétention
dans divers
pays européens
La présente annexe présente quelques éléments sur les politiques de rétention dans les pays européens. Les informations collectées proviennent de trois sources :
- les travaux du Parlement européen. Celui-ci a diligenté en 2006 une enquête sur les conditions des ressortissants de pays tiers retenus dans des centres au sein des 25 pays qui constituaient l'Union européenne à cette date. Le rapport de synthèse a été publié au mois de décembre 2007.
Quelques enquêtes complémentaires ont été menées en 2008 (Pologne en avril 2008, Chypre en mai 2008, Danemark en avril 2008), avec des rapports de visite.
Sur proposition de Mme Martine Roure, députée, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen a adopté en janvier 2009 une résolution sur la mise en oeuvre dans l'Union européenne de la directive 2003/9/CE sur les conditions d'accueil des demandeurs d'asile et des réfugiés. Celle-ci comporte quelques éléments et recommandations sur la situation dans les centres de rétention.
- les informations issues du réseau européen de l'immigration. Celui-ci, qui comprend les différentes autorités nationales chargées de ce sujet, permet des échanges d'information. La Cour, via le ministère de l'immigration, a posé en février 2009 deux questions sur les modalités organisationnelles de rétention des étrangers en situation irrégulière et les garanties juridiques dont jouissent ces étrangers pendant leur rétention. 17 pays ont répondu, mais certains de façon assez sommaire.
- les informations de notre réseau diplomatique. La Cour a interrogé sur ces mêmes sujets les ambassadeurs de France dans cinq pays de l'Union européenne (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce). Trois d'entre eux ont répondu avec des informations précises et complètes.
Cette annexe ne prétend pas à l'exhaustivité, mais à la description de certaines grandes caractéristiques et problèmes des lieux de rétention en Europe, en mettant notamment l'accent sur les aspects qui peuvent intéresser la France.
1) Les caractéristiques de la rétention
a) Les autorités en charge des centres fermés
Les centres fermés destinés à la rétention des étrangers sont le plus souvent placés sous la responsabilité d'entités relevant d'un ministère en charge des affaires intérieures (police, police des frontières). Plus rarement, ils peuvent dépendre du ministère de la Justice (ex : Hongrie, Danemark, Pays Bas), d'un ministère crée spécialement pour les questions de migrations (ex : Finlande) ou d'une autorité administrative spécifique en charge des étrangers (ex : République Tchèque, Suède).
La gestion des centres peut être, dans certains pays, confiée à des autorités administratives décentralisées (ex : Allemagne, Finlande).
Dans d'autres pays, le gouvernement sous-traite tout ou une partie de la gestion des centres à des sociétés privées (ex : Royaume Uni, République Tchèque, Portugal, Pays Bas).
Dans la plupart des cas, le personnel présent est constitué quasi exclusivement de personnels en charge de la sécurité : gardiens, policiers, garde frontières, personnel de sécurité privé (ex : Pologne, Espagne, Malte, Grèce, Chypre, Lituanie, Estonie, Hongrie, ..).
b) La population présente dans les centres fermés
De façon générale, les étrangers sont placés dans les centres en raison de l'irrégularité de leur situation au regard des dispositions légales relatives à l'entrée au séjour sur le territoire national. Des demandeurs d'asile non autorisés à entrer ou déboutés de leur demande, des étrangers ayant commis des infractions pénales peuvent être aussi retenus dans ces centres.
Dans certains pays, certains étrangers en situation irrégulière sont - ou peuvent être - retenus dans des établissements pénitentiaires classiques (Irlande, Royaume Uni, Grèce) ou dans des commissariats de police (Chypre, Grèce).
Deux catégories de centres de rétention : le cas de la Pologne La Pologne est confrontée à une arrivée importante de ressortissants ukrainiens et biélorusses et à un afflux de demandeurs d'asile en provenance de Tchétchénie. La durée de rétention dans les treize centres fermés est de douze mois maximum et le régime est assimilé à la détention : configuration des locaux construits pour des détenus de droit commun, confinement des retenus dans leur cellule, limitation des promenades à l'air libre. Il y a deux types de centres de rétention : cinq centres gardés d'environ 140 places chacun (dont un géré par la police et les autres par les gardes aux frontières) et 14 centres d'expulsion d'environ 30 places en moyenne (dont quatre géré par la police et les autres par les gardes aux frontières), plus petits et avec des conditions plus strictes, destinés en principe à ceux qui ne respectent pas les règles dans les centres gardés. Ce système a l'avantage de gérer dans de meilleures conditions les populations les plus difficiles. |
c) La durée de la rétention
La durée maximale de rétention fait l'objet de réglementations nationales très diverses. Dans certains pays, elle n'est pas limitée par la loi, ce qui peut conduire à des périodes de privation de liberté pour raisons administratives se comptant en années. Cette absence sera corrigée lors de la transposition de la directive européenne, qui prévoit l'obligation d'une durée maximale qui ne soit pas supérieure à six mois, et à dix-huit mois dans certaines conditions.
L'existence d'une durée maximale longue ne signifie pas forcément que la durée réelle l'est, car elle peut s'accompagner d'un contrôle particulièrement étroit de la justice sur les motifs de la rétention. Au Pays-Bas, par exemple, il y a plusieurs durées maximales de rétention en fonction de différentes caractéristiques, demande de titre de séjour ou d'asile en cours, documents d'identité disponibles,.... Mais la rétention n'est autorisée que si elle est d'une « nécessité absolue », sous le contrôle du juge.
Dans d'autres pays, la durée est plus courte, mais les étrangers libérés parce que la mesure de reconduite n'a pas pu être mise en oeuvre peuvent être à nouveau arrêtés et placés en centre de rétention.
d) Les populations vulnérables
Les populations vulnérables, les victimes de tortures ou de traite des êtres humains, les personnes ayant besoin de soins de santé particuliers, les femmes enceintes et les mineurs, ne sont pas toujours identifiées et traitées en tant que telles.
Les enfants bénéficient le plus souvent d'espaces réservés où le régime de rétention est en général assoupli et où quelques aménagements sont prévus (salles de jeux, jouets). Mais le droit à l'éducation est loin d'être toujours garanti, ce qui est très problématique lorsque la rétention dure plusieurs mois.
Selon la résolution du Parlement européen, les conditions de vie, le régime alimentaire, le rythme de vie et l'environnement matériel et humain de la rétention ne sont pas adaptés à la vie d'enfants. C'est pourquoi ce texte demande que la rétention des mineurs soit, par principe, interdite, et que le recours à la rétention des mineurs avec leurs parents soit exceptionnelle et ait pour objectif de préserver l'intérêt supérieur de l'enfant.
2) Les conditions de fonctionnement des centres de rétention
a) Les locaux
La plupart des centres ont été aménagés dans des locaux existant qui ont été réaffectés : anciennes casernes (ex : Malte, Hongrie, Pologne), hangars ou anciens entrepôts de marchandises désaffectés (ex : Grèce). Certains pays ont utilisé d'anciennes prisons (ex. : Belgique, Espagne) ou ont aménagé des zones séparées (ex : Royaume Uni, Irlande, Chypre, Grèce, Luxembourg, Autriche). Des grilles, des barbelés et des dispositifs de sécurité ont été ajoutés.
Compte tenu de la vétusté de certains bâtiments ou du caractère précaire des structures utilisées, des problèmes liés à l'insalubrité ou au mauvais état général des locaux ont été fréquemment relevés (ex : Chypre, Italie, Malte, Grèce).
L'état de délabrement et le manque d'hygiène de certains centres de rétention est manifeste. La résolution du Parlement européen dénonce cette situation et demande la mise en place d'instances indépendantes de contrôle.
Dans d'autres pays, les centres de rétention sont en revanche équipés correctement, y compris d'équipements de gymnastique et d'accès internet.
Une salle de sport dans le centre de rétention au Danemark Le Danemark ne dispose que d'un seul centre de rétention, à Sandholm. Il a une capacité de 118 places et est géré par le ministère de la Justice. La durée de rétention est très variable, de quelques jours à plusieurs mois. Ce centre, où les conditions de vie sont, selon les parlementaires européens, globalement acceptables, bénéficie d'une salle de gymnastique. Les autorités danoises considèrent que cet équipement joue un rôle positif important pour le moral des retenus et la vie dans le centre. |
b) Le régime de rétention
Dans la très grande majorité des cas, un régime de rétention de type carcéral est appliqué aux étrangers retenus pour raisons administratives. Les exemples sont multiples : le menottage des retenus lors des transferts, la confiscation des téléphones portables, l'application de règles disciplinaires souvent très contraignantes, contenues dans des règlements intérieurs très variés, parfois laissées à l'appréciation des directeurs de centres.
Le recours au placement des retenus en cellules d'isolement pour des raisons de natures diverses peut donner lieu à des pratiques arbitraires.
La résolution du Parlement européen invite les États membres à améliorer le contact entre les personnes placées en rétention et le monde extérieur, y compris en permettant des visites régulières, en améliorant l'accès aux communications téléphoniques et en généralisant l'accès gratuit à Internet.
c) Les conditions matérielles et d'hygiène
Les conditions matérielles et d'hygiène sont extrêmement variables. Ainsi à Chypre, à Malte, en Espagne, en Italie, en Grèce, les conditions dans certains centres ont été considérées comme ayant un caractère inhumain et dégradant. Dans ces lieux se cumulent en général des constats de grande promiscuité des retenus et de surpopulation des centres, ainsi que l'absence d'éléments nécessaires à l'hygiène de base.
Les difficultés des pays récents entrants dans l'Union européenne et en première ligne en matière d'immigration clandestine : le cas de Malte Depuis 2001, Malte fait face à des arrivées importantes de migrants arrivants par mer (entre 1200 et 1500 personnes par an), en provenance d'Erythrée, du Soudan, de Somalie et de pays d'Afrique de l'Ouest, ayant transité par la Libye. Malte a retenu le principe de la rétention systématique de tous les migrants et demandeurs d'asiles appréhendés. La durée maximum est de 18 mois pour les premiers et 12 mois pour les seconds. Trois centres de rétention d'une capacité totale de 1700 places sont gérés par l'armée et la police. Le rapport issu de la visite des parlementaires européens montre des conditions d'hébergement et d'hygiène extrêmement dégradées (dortoirs exigus ou tentes, locaux dégradés, douches cassées, pas d'eau chaude, nourriture donnée dans des conteneurs sans assiette ni couvert,...) et l'absence de représentants d'ONG. |
Dans les centres fermés où les locaux sont relativement bien entretenus, c'est la configuration des lieux qui peut poser problème, du fait de l'étroitesse des cellules, des espaces de sortie à l'air libre très limités et sinistres, l'absence ou insuffisance de locaux collectifs (Pologne, Irlande, Royaume Uni, Pays Bas).
d) Les incidents signalés en rétention
Des émeutes et incendies volontaires sont parfois provoqués par les retenus en signe de protestation contre leurs conditions de rétention (ex : au Luxembourg en janvier 2006, au Royaume Uni en novembre 2006, ...). Des cas de retenus faisant une grève de la faim en signe de protestation, des suicides et des tentatives de suicides ont été signalés dans de nombreux centres. Des actes de violence et d'abus perpétrés contre les retenus (violences physiques, abus sexuels, matraquages) ont été signalés par les étrangers retenus et par les associations intervenant dans les centres (ex : Malte, Chypre, Espagne, Italie, Pologne, Autriche....).
3) Les droits de retenus
a) L'accès des ONG
Dans beaucoup de pays, il a été noté que les ONG étaient insuffisamment présentes dans les centres, soit par manque de moyens pour s'y rendre régulièrement, soit parce que les autorités freinent cet accès (ex : Allemagne, Grèce, Malte). Leur présence permet pourtant aux retenus d'avoir accès à un conseil indépendant les aidant à comprendre l'état de leur situation. La présence d'intervenants non gouvernementaux dans les centres fermés a parfois été négociée avec les autorités.
b) Le soutien social
La présence de travailleurs sociaux chargés d'un accompagnement social des retenus est loin d'être assurée dans tous les pays et dans tous les centres.
La plupart du temps, ce service social est organisé et financé par les autorités mais il est parfois fourni par des associations ayant accès aux centres. Selon les situations, l'impact de ces services peut être variable en fonction de la qualité et de la quantité des services (formation et disponibilité des travailleurs sociaux) et de la nature du suivi social.
c) L'accès aux droits
Le défaut d'accès des retenus à des informations sur leurs droits a été fréquemment relevé (ex : Allemagne, Belgique, Autriche, Espagne, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Lituanie, Luxembourg, Pologne, ...).
L'information se résume souvent à des documents écrits (brochure d'information sur les droits) mis à la disposition des étrangers ou affichés sur les murs dans plusieurs langues.
Par manque de moyens, ou du fait de l'absence d'un système d'aide juridictionnelle, les retenus ne peuvent pas toujours avoir recours à un avocat. Les associations n'ont pas toujours les moyens suffisants pour assurer des permanences régulières dans les centres.
Dans certains centres de rétention, comme en Allemagne, il est fait un effort pour convaincre l'étranger de rentrer volontairement dans son pays, à travers l'assistance et le conseil.
d) L'accès aux soins médicaux
Des permanences médicales de médecins et/ou d'infirmières peuvent ou non être assurées à l'intérieur des centres, de façon plus ou moins continue.
Leur prise en charge est assurée le plus souvent par des organisations désignées par les autorités nationales, organismes dépendant du ministère de la santé ou ONG (ex : Portugal).
Selon la résolution du Parlement européen, les demandeurs d'asile et les migrants se plaignent très souvent de l'insuffisance et de l'inadéquation des soins médicaux, des difficultés pour voir les médecins ou pour communiquer avec eux, du manque de soins spécifiques (en particulier pour les femmes enceintes et les victimes de tortures) et de médicaments appropriés.
4) La rétention dans quelques grands pays européens
a) Le Royaume-Uni
Le Royaume-Uni dispose de dix centres de rétention dans lesquels sont retenus des ressortissants étrangers en instance d'éloignement. La capacité d'accueil est de 2 590 personnes. Un nouveau centre de renvoi pour hommes d'une capacité prévue de 426 places est en construction. A titre complémentaire, certaines prisons sont utilisées pour retenir des migrants ou des demandeurs d'asile qui ont commis une infraction pénale.
Sept centres sont gérés par des sociétés privées, sous contrat avec l'Agence à l'Immigration et aux Frontières (United Kingdom Border Agency) qui dépend du Home office. Les trois autres centres le sont par les services publics pénitentiaires. En revanche, l'Agence traite la gestion administrative de tous les étrangers en situation irrégulière.
En droit, la durée de rétention est illimitée, mais elle est dans la pratique d'un mois en moyenne.
En vertu d'un texte de 1971, les officiers d'immigration décident du placement - au nom du ministre de l'intérieur - en cas de vérification de l'identité, de procédure de demande d'asile accélérée ou d'attente à la reconduite à la frontière.
Le règlement pour les centres de rétention de 2001 spécifie les droits et obligations des personnes, les conditions matérielles de vie, les mesures de sécurité. Il prévoit la présence d'associations et d'une antenne médicale.
Dans les 24 heures suivant leur arrivée au centre, les retenus se voient notifier leur droit à obtenir l'assistance d'un avocat et un document écrit expliquant les motifs de leur rétention leur est remis. La décision administrative de placement peut faire l'objet d'un appel devant un juge judiciaire du tribunal pour l'asile et l'immigration selon trois voies de recours : en légalité, en habeas corpus, en application de la convention européenne des droits de l'homme et du « human right act » de 1998. La personne retenue peut demander autant de fois qu'elle le souhaite à être libérée sous caution.
b) L'Espagne
Les expulsions sont liées soit à la situation administrative irrégulière d'un étranger, soit à un trouble à l'ordre public ou à la commission d'une infraction pénale (crime ou délit puni d'une peine privative de liberté supérieure à un an).
Lorsque l'expulsion est prononcée par l'autorité judiciaire, la procédure est exécutée à la sortie du tribunal ou de la prison. Lorsqu'elle est prononcée par l'autorité administrative, l'étranger peut être invité à quitter le territoire dans les 72 heures ou être conduit dans un centre, au-delà de ce délai.
Il existe dix centres de rétention (centros internamientos extranjeros - CIE) hors les zones de transit. Le ministère de l'intérieur est responsable des normes nécessaires au bon fonctionnement et du règlement intérieur, qui fixe, entre autre, les règles de vie et d'hygiène.
La proposition de placement en centre est soumise, dans un délai de 72 heures, au juge d'instruction territorialement compétent. Il rend une décision écrite et motivée. Si la décision de placement est confirmée, la durée ne peut excéder 40 jours. La décision du juge peut faire l'objet d'un recours devant l'Audience Provinciale dont il dépend. Les recours contre la mesure administrative d'expulsion peuvent être formés devant le juge administratif territorial, puis en cas de confirmation, devant le juge administratif de la communauté autonome considérée.
A leur arrivée au centre, les retenus se voient notifier leur droit à obtenir l'assistance d'un avocat, d'un interprète. Un document écrit sur le centre et les règles de vie à y observer leur est remis. La présence d'ONG pour l'accès des retenus à des informations sur leurs droits est prévue.
La justice veille à ce que le retenu soit relâché dès qu'il est connu que la reconduite ne peut intervenir dans le délai de 40 jours qui constitue la durée maximale de rétention.
La mise en rétention d'un mineur ne peut être autorisée que si deux conditions sont réunies : la présence d'un de ses deux parents dans le même centre et un rapport favorable du service compétent.
c) L'Italie
Il existe trois catégories de centres fermés gérés par des associations ou organisations sous contrat avec le ministère de l'Intérieur (Croix rouge Italienne, coopératives catholiques). La police reste chargée de la surveillance des retenus dans les centres.
Les CPTA (Centres de Permanence Temporaire et d'Assistance) sont des centres où sont retenus les étrangers arrêtés en situation irrégulière faisant l'objet d'une procédure de reconduite à la frontière ou d'une procédure d'expulsion dans le cadre d'une procédure pénale. La durée maximale de rétention est de 60 jours.
Dans les CPA (Centres de Premier Accueil) sont maintenus des étrangers arrivant par voie maritime à la frontière. La durée de séjour est en principe limitée « au temps nécessaire pour établir la légitimité de la présence de l'étranger sur le territoire ». En pratique, la durée de rétention n'est pas limitée et peut se prolonger plusieurs mois, voire plusieurs années. Ces centres ont un statut hybride car ils devraient être théoriquement semi-ouverts mais les migrants y sont parfois retenus dans les mêmes conditions que dans les CPTA.
Dans les CID (Centres d'Identification pour demandeurs d'asile) sont maintenus des demandeurs d'asile le temps de leur identification, pour une durée théoriquement limitée à 20 jours mais qui dure en moyenne un mois. Gérés par des entités territoriales diverses (mairies ou provinces), le régime appliqué est variable en fonction des centres. Parfois semi-ouverts, certains CID ont le même régime que dans les centres de rétention fermés. Le recours au CID devait être marginal, mais cette pratique a été généralisée, ce qui conduit à une rétention systématique des demandeurs d'asile.
Les décisions de maintenir un étranger dans un CID ou dans un CPA dépendent essentiellement du nombre de places disponibles.
Tableau de synthèse des centres et durée de rétention en Europe
PAYS |
Nombre de centres fermés |
Nombre de places par centres fermés |
Durée de rétention maximale |
Allemagne |
3 en zones de transit 32 |
De 20 à 530 |
14 jours (zone transit) 18 mois |
Autriche |
1 en zone de transit 5 |
De 20 à 200 |
10 mois |
Belgique |
2 en zone de transit 4 |
De 30 à 100 |
5 mois |
Chypre |
1 en zone de transit 3 |
De 20 à 70 |
36 mois |
Danemark |
1 |
118 |
Pas de durée maxi En 2007, durée moyenne de 42 j. |
Espagne |
12 en zone de transit 10 |
Jusqu'à 1500 (centres en Z.T) De 100 à 1500 |
40 jours |
Estonie |
1 |
42 |
Pas de durée maxi |
Finlande |
1 |
40 |
limite de deux mois, sauf rares exceptions |
Grèce |
1 en zone de transit 6 |
De 50 à 300 |
3 mois |
Hongrie |
6 |
De 20 à 200 |
12 mois |
Irlande |
2 en zone de transit 7 |
Non disponible |
2 mois |
Italie |
14 Centres de permanence temporaire et d'assistance et Centres de premier accueil 7 centres d'identification pour demandeurs d'asile |
De 50 à 1000 |
- 60 jours (Centres de permanence temporaire et d'assistance) - pas de durée maxi (centres de premier accueil) - 20 jours (Centres d'identification) |
Lituanie |
1 zone de transit 1 |
20 |
Pas de durée maxi |
Luxembourg |
1 zone de transit 1 |
25 |
3 mois |
Malte |
1 zone de transit 3 |
Jusqu'à 500 |
12 mois (demandeurs d'asile) 18 mois (autres) |
Pays-Bas |
1 zone de transit 6 |
Jusqu'à 472 |
durées maxi différentiées selon les situations |
Pologne |
13 |
De 20 à 132 |
12 mois |
Portugal |
5 en zone de transit 2 |
De 24 à 56 (centres en zone de transit) De 36 à 100 |
60 jours |
République Tchèque |
3 centres de réception (demandeurs d'asile) 4 |
Jusqu'à 200 |
Pas de durée maxi (centres de réception) 6 mois |
Royaume-Uni |
4 locaux de détention 10 |
100 places maxi (locaux détention) jusqu'à 300 |
Pas de durée maxi |
Slovaquie |
3 centres de réception (demandeurs d'asile) 2 |
Jusqu'à 700 |
30 jours (centres de réception) 6 mois |
Slovénie |
1 centre de réception (demandeurs d'asile) 1 |
Jusqu'à 220 |
6 mois (centre de réception) 12 mois |
Suède |
5 |
De 10 à 70 |
Pas de durée maxi |