4. Un accueil du public ne donnant pas toute satisfaction
Dans le cadre du projet « Marianne », un sondage de satisfaction a été réalisé, en juin 2008, auprès du public fréquentant le Palais de justice de Paris. Plus d'un millier de personnes ont été interrogées, la moitié étant des professionnels de la justice. Le périmètre de cette étude a concerné les deux accueils généraux directionnels, le standard téléphonique, les six services de la Cour d'appel et les 14 services du TGI, dont 11 dépendent du greffe du siège et trois du secrétariat autonome du parquet.
Il ressort de cette enquête un bilan plutôt négatif dans l'appréciation de l'accueil au Palais.
Ainsi, les modalités d'accueil physique à l'arrivée au Palais sont perçues assez défavorablement. Il est notamment regretté une signalétique inadaptée , une orientation médiocre vers les services et une réorientation très mauvaise entre eux.
L'accueil téléphonique du standard , strictement directionnel, n'est pas mieux jugé, tandis que celui des services en aval est considéré comme correct voire bon.
En revanche, la courtoisie du personnel est soulignée, bien que les agents ne se présentent pas téléphoniquement à leurs interlocuteurs. La qualité des réponses apportées sur le fond est également appréciée.
Du point de vue des attentes exprimées par les usagers , de très fortes demandes concernent l'amélioration de la gestion des flux à l'entrée et des files d'attentes. En outre, la nécessaire amélioration des espaces d'attente (sièges, éclairages...) revient également de manière insistante.
Au total, il apparaît que le principal point faible de l'accueil du public est lié à l'exiguïté des locaux . Cette exiguïté comporte d'ailleurs un autre travers : elle empêche trop souvent un strict respect de la confidentialité nécessaire aux affaires traitées.
Consciente de la difficulté posée par une signalétique insuffisante voire défaillante, la Chancellerie a fait savoir à votre rapporteur spécial qu'un marché d'assistance à maîtrise d'ouvrage était en cours sur cette question. Le coût global des travaux de mises à jour est toutefois estimé à 0,5 million d'euros .
5. Un Palais avec des aménagements réservés aux auxiliaires de justice
Si le Barreau de Paris compte près de 19.000 avocats inscrits, il est pour autant difficile de donner une estimation du nombre de ceux fréquentant effectivement les couloirs du Palais de justice.
Il convient cependant de souligner que les auxiliaires de justice (avocats et avoués) disposent au sein de ce palais d'environ 4.500 m 2 de locaux .
Sur cette surface, les avocats bénéficient de 4.000 m 2 à leur usage. Outre une bibliothèque et un local servant de vestiaire, ces derniers peuvent occuper 1.000 m 2 de bureaux.