Conclusion
Mme Muguette Dini, Sénatrice, Présidente de la commission des Affaires sociales, membre de la délégation aux droits des femmes
Merci, cher collègue, de me donner la parole. J'étais ici comme simple Sénatrice, venue essentiellement par grand intérêt pour les deux sujets qui ont été traités ce matin et cet après-midi. Je m'associe à vos remerciements pour la qualité des interventions et la richesse de l'émotion. Je suis effrayée par ce qui nous reste à faire. J'ai un peu honte que nous ne soyons pas arrivés plus rapidement à des résultats plus positifs, mais nous y arriverons, car nous ne pourrons pas nous y soustraire. Certainement nous aurions pu le faire plus vite. Je rappelais à ma voisine tout ce que nous avons dit, elle, moi, ou certains d'entre nous, avons pu dire lors de l'examen de propositions d'amendement qui n'ont pas été adoptés par notre Haute Assemblée, ce que je regrette.
J'ai un grand sentiment d'impuissance législative, mais je me promets, et je ne suis pas la seule, je me promets d'être extrêmement vigilante au cours de l'examen de la loi qui vient d'être votée à l'Assemblée pour que nous puissions l'adopter à notre tour et nous efforcer de l'améliorer en adoptant quelques amendements.
Je ne voudrais pas être désagréable, et je rends hommage aux hommes qui nous soutiennent, mais il faut reconnaître que le fait d'être une minorité de femmes dans nos deux assemblées, à l'Assemblée nationale et au Sénat, ne favorise pas la prise de conscience de tous ces problèmes qui concernent les mariages forcés, les violences faites aux femmes, les crimes dits d'honneur. Tout cela ne favorise pas cette prise de conscience, car je pense que les victimes s'adressent plus facilement à une autre femme, pour raconter leurs difficultés, qu'à un homme ; je crois aussi qu'une partie de nos collègues hommes se sentent moins concernés que nous ne pouvons l'être. J'espère que nous serons de plus en plus nombreuses dans les assemblées pour pouvoir davantage prendre en compte réellement les intérêts des femmes : à la fois les intérêts quand les femmes sont victimes de violences, mais aussi d'autres intérêts que je ne développerai pas ici.
Je rejoins ici notre souci commun, chère Michèle, de parité dans les assemblées, dans l'ensemble des assemblées, mais en particulier dans les assemblées législatives. En tout cas, grand merci pour toute cette bonne journée.
M. Yannick Bodin, vice-président
Merci Madame la Présidente. Je passe la parole à une autre présidente.