B. DES SOCIÉTÉS DONT LES LIENS SONT FORTS ET ANCIENS
Les échanges entre les sociétés des deux rives de la Méditerranée sont nombreux et divers : économiques comme on l'a vu, mais aussi touristiques, financiers, culturels et sociaux.
Les ressortissants marocains installés sur le sol français reversent régulièrement des sommes d'argents importantes à leurs familles restées au Maroc. Depuis 2006, ces transferts avoisinent les 20 milliards de dirhams (soit 1,7 milliard d'euros) avec un montant record de 23 milliards de dirhams en 2007 (soit 2 milliards d'euros).
La part des recettes touristiques provenant des touristes français au Maroc s'élève à environ 20 milliards de dirhams (1,7 milliards d'euros). Or, le tourisme, au-delà des simples considérations économiques et financières, revêt une importance cruciale au sens où il participe plus qu'activement à tisser, à serrer ou resserrer des liens entre deux pays et deux peuples.
De la même façon, les échanges étudiants contribuent également à rapprocher les cultures. En l'occurrence, plus de la moitié - 61 % en 2007 - des étudiants du Maroc a choisi de venir réaliser tout ou partie de son cursus étudiant en France.
Si la proximité des Histoires marocaines et françaises a créé et continue de maintenir un lien étroit entre le Royaume et l'Hexagone, la France a su s'imposer comme le partenaire incontournable des nouveaux défis du Maroc.
C. LA FRANCE : LE PARTENAIRE DU XXIÈME SIÈCLE
Le 2 juillet 2010 s'est tenue à Paris la 10 ème rencontre franco-marocaine de haut niveau sous le signe du développement humain durable . Au cours de ces rencontres, la France a réaffirmé sa détermination à oeuvrer en faveur de la modernisation des infrastructures marocaines.
A l'issue de cette rencontre, de « nouveaux champs de coopération » ont été ouverts. Dix accords de coopération ont été signés entre des membres des gouvernements français et marocain dans les domaines des énergies renouvelables (solaire et éolien), du développement durable, de l'électronucléaire civil, de la santé, de la protection sociale, de l'assainissement pour l'agriculture et de la pêche. A cet égard, le Maroc reste le premier partenaire de coopération de la France. Il a bénéficié entre 2008 et 2010 d'un soutien financier d'un total de 1,5 milliard d'euros, notamment pour le financement de la réalisation par les entreprises françaises du projet de Ligne à grande vitesse (LGV) et des tramways de Rabat et Casablanca .
Cette rencontre de haut niveau a également donné lieu à la signature d'un contrat privé, avec la société Transdev, pour l'exploitation et la maintenance du tramway de Rabat, pour un montant de 73 millions d'euros.
Le ministère français des finances a consenti un prêt d'un milliard d'euros et l'Agence française de développement a débloqué 660 millions d'euros de crédits pour la période 2010-2013.
Ces crédits sont destinés à financer des chantiers mis en oeuvre dans les six domaines recoupant l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée le 18 mai 2005 par Mohamed VI :
- l'éducation, via notamment la lutte contre l'analphabétisme ;
- l'enseignement supérieur, la recherche scientifique et la formation des élites, via notamment le développement des échanges étudiants et des bourses ;
- le développement des infrastructures ;
- l'eau et l'assainissement, via notamment le raccordement des zones rurales et les chantiers de dépollution ;
- l'appui au secteur productif ;
- l'État de droit, la décentralisation et la bonne gouvernance locale.
La France est ainsi aujourd'hui un partenaire de premier plan des nouveaux grands chantiers du Maroc, aujourd'hui résolument tourné vers une modernisation totale.