3. Les problèmes relatifs au « flight management system »
Le FMS (Flight Management System) est le logiciel chargé de la la gestion du vol. Sa réalisation est en retard compte tenu de la complexité du modèle de l'avion et de la multiplicité des missions. Pour remplir l'ensemble des spécifications d'un tel sous-système (équipement FMS), il faut collationner auprès de tous les participants du programme, l'ensemble des caractéristiques de l'avion dans toutes les combinaisons de modes de fonctionnement possibles, données qui peuvent être définies assez tardivement.
C'est à cause du FMS qu'il y aura six standards de développement sur l'avion. Pour le moment, on ne peut pas se prononcer sur tous les standards si ce n'est l'IOC et le FMS reste un système sous surveillance. La stabilité des modes de fonctionnement spécifiés pour le FMS est un critère de succès majeur.
D'après le constructeur, il semble que pour le SOC3, l'affinage des spécifications des vols en très basse altitude ( low level flight ) soient aujourd'hui surmontées. Ces spécifications n'ont jamais été inatteignables, à l'exception des spécifications allemandes qui ont été abandonnées depuis ( Terrain mask low level flight ou vol en basse altitude tenant compte des masques du terrain 3D).
4. L'enjeu de l'évolution de l'A400M
Le programme A400M est sans doute le premier programme authentiquement européen, en ce sens que l'équipement livré présente une très grande communalité entre toutes les nations. Autrement dit, un A400M allemand sera quasiment identique à un A400M français. Seules les autorités britanniques ont préféré conserver un système de préparation de mission (moyen sol et non avion) différent des autres ainsi qu'un programme de contre-mesures spécifique.
Il sera indispensable d'assurer que les modifications qui ne manqueront pas d'être apportées tout au long de la vie de l'avion et des moteurs soient répercutées sur l'ensemble de la flotte. Cela sera extraordinairement difficile à assurer, compte tenu du fait que celle-ci sera gérée par sept états-majors (sous réserve de ce qui va être dit sur l'EATC) et financée par sept budgets différents.
Les enjeux de la poursuite du programme A400M afin d'assurer le succès de son exploitation et maximiser les économies générées par la mutualisation peuvent donc s'énoncer comme suit :
1. s'assurer dans le temps que les standards d'évolution des appareils soient les mêmes et soient mis en place de façon coordonnée ;
2. s'assurer que - à qualification identique - les personnels des nations clientes soient autorisés à intervenir sur tous les avions ;
3. s'assurer que les établissements des nations soient à même d'accueillir tous les avions le nécessitant ;
4. s'assurer que les standards des pièces de rechange permettent la mutualisation des stocks ( pooling ) ;
5. proposer, aux fins d'export, une certification militaire unique à un futur client.