B. UNE SITUATION DES OUTRE-MER QUI PEUT SEMBLER FAVORABLE AU REGARD DE LEURS VOISINS IMMÉDIATS
Au sein de leur zone géographique respective, les outre-mer peuvent apparaître comme des « îlots de prospérité » , selon les mots de nos collègues Éric Doligé et Michel Vergoz 3 ( * ) .
Dans un rapport de 2012, l'Agence française de développement (AFD), reprenant la méthodologie de construction de l'indicateur de développement humain (IDH) par le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), rappelait ainsi qu'au regard de leur IDH de 2010 la Guadeloupe, la Martinique et la Nouvelle-Calédonie appartenaient à la catégorie des pays à développement humain très élevé . La Guyane, La Réunion et la Polynésie française appartenaient, quant à elles, à la catégorie des pays à développement humain élevé . Seul le département de Mayotte se classait parmi les pays à développement humain moyen , alors que son niveau de développement en 2005 était supérieur à celui de l'Afrique du Sud.
Cette situation résulte notamment d'une croissance dynamique de la fin des années 1990 à la fin des années 2000 : comme le montre le graphique infra , entre 1999 et 2009, la variation moyenne du PIB des outre-mer a ainsi été près de deux fois supérieure à celle de la moyenne française (2,7 % contre 1,4 %).
Des écarts importants peuvent cependant être constatés selon les géographies . En effet, si les taux de croissance du PIB de La Réunion et de la Guyane ont été proches de 4 % sur la période, celui de la Polynésie française est demeuré très faible (moins de 1 %).
Variation moyenne du PIB en volume entre 1999 et 2009
(en pourcentage)
Sources : Insee, comptabilité nationale (France), comptes régionaux (DOM), ISEE (Nouvelle-Calédonie)
* 3 « Les niveaux de vie dans les outre-mer : un rattrapage en panne ? », rapport d'information n° 710 (2013-2014) de MM. Éric Doligé et Michel Vergoz, fait au nom de la Délégation sénatoriale à l'outre-mer, déposé le 9 juillet 2014.