B. LES PERSPECTIVES DE LA BERD : UNE ACTION QUE LE DOUBLEMENT DE SON CAPITAL SOCIAL DOIT LUI PERMETTRE DE POURSUIVRE

1. Le doublement du capital de la Banque

M. Jacques de Larosière a souligné devant notre commission l'extrême importance de la décision récente de porter le capital autorisé de la BERD de 10 à 20 milliards d'écus.

Les prochaines années seront en effet déterminantes dans l'édification de la "nouvelle Europe" et, plus généralement, pour l'avenir de la transition économique dans tous les pays concernés. Les services attendus de la BERD ne feront ainsi qu'augmenter dans tous les pays où elle opère puisqu'un nombre croissant de pays abordent ou s'avancent dans le processus de transition.

Or, les projets approuvés par la Banque représentent déjà 8,8 milliards d'écus. Dès les premiers mois de 1997 devrait être atteint le chiffre de 10 milliards d'écus correspondant à la limite maximale des engagements possibles au titre du capital initial.

Dès lors, sans augmentation de ce capital, la BERD n'aurait pu espérer bénéficier que des remboursements sur les prêts existants. Or, du fait du caractère récent de ses engagements, la Banque n'aurait pu approuver, d'ici l'an 2000, que des engagements annuels de l'ordre de 500 à 600 millions d'écus (au lieu de 2 milliards aujourd'hui).

Seul un doublement de son capital pouvait donc permettre à la BERD de poursuivre son action à un moment crucial de la transition et de maintenir ensuite ses activités.

Ce doublement du capital social, formulé et accepté lors de la cinquième assemblée générale de la Banque qui s'est tenue à Sofia en avril 1996 , correspondait donc à une nécessité si l'on entendait voir la Banque poursuivre son rôle. Ce doublement pouvait même paraître comme un minimum au regard de l'accroissement prévisible de la demande.

Cette demande de doublement du capital s'est appuyée sur une réflexion stratégique à moyen terme, résumée dans le rapport sur les priorités institutionnelles et le scénario à moyen terme dont le conseil d'administration a examiné récemment une version actualisée (1997-2000).

Il va de soi que l'acceptation de cette augmentation du capital, répondant à une exigence technique -sauf à remettre en cause la mission de la BERD elle-même- a été en outre favorisée par la réorganistion de la Banque, la rigueur de sa gestion et la discipline budgétaire de l'institution, reconnue par l'ensemble de ses actionnaires.

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