B. LE COÛT DU CAPITAL ASSOCIÉ AUX INVESTISSEMENTS INTÉRIEURS ET TRANSNATIONAUX EN EUROPE : DES ÉCARTS NON NÉGLIGEABLES

Le coût du capital (voir encadré 2 et annexe 2.1) permet de synthétiser l'ensemble des paramètres fiscaux présentés ci-dessus et s'interprète comme le taux de rendement avant impôt nécessaire pour qu'un investissement réalisé à la marge rapporte après impôt sur les sociétés un taux de rendement réel fixé ici à 5% . Autrement dit, plus la charge fiscale pesant sur les entreprises est forte, plus le taux de rendement avant impôt de cet investissement doit être élevé pour assurer un taux de rendement après impôt de 5 % à l'investisseur. Le calcul du coût du capital pour l'ensemble des pays européens permet de comparer la rentabilité minimale qu'une entreprise doit être en mesure de dégager pour un investissement additionnel réalisé dans son pays de résidence ou à l'étranger. Il permet en outre de comparer la charge fiscale qui repose sur une entreprise qui investit dans son pays par rapport à celle que supporterait un investissement réalisé par une société étrangère.

* Le tableau 5 donne le coût du capital dans chaque Etat pour des investissements intérieurs en fonction du mode de financement et du type d'actif. Le tableau 6 donne le coût du capital tous modes de financement et actifs confondus. Dans l'annexe II.1 figurent les tableaux des calculs intermédiaires.

On remarque que le mode de financement le plus avantageux est l'endettement. Dans le cas extrême ou l'investissement n'est financé que par endettement, le coût d'usage du capital - après prise en compte des amortissements - est indépendant du taux d'impôt sur les sociétés. Le taux de rendement net d'amortissement de l'investissement marginal doit être exactement égal au taux d'intérêt . Dans ces conditions, le taux de rendement devrait donc être égal à 5%. Ce sont donc les amortissements dont le régime est différent selon les pays qui expliquent les taux inférieurs à 5% que l'on trouve dans le cas de l'endettement. Le coût du capital sera d'autant plus faible que le système d'amortissement est avantageux et que le taux de l'IS est élevé (C'est le cas en l'Allemagne et en Belgique).

Quand l'investissement marginal est financé par augmentation de capital, le taux de rendement, net d'amortissement, doit être tel que le montant des dividendes distribués soit au moins égal à ce qu'aurait pu obtenir l'investisseur sur les marchés financiers. Ce taux va dépendre à la fois des systèmes d'amortissement mais aussi du système de correction de la double imposition qui est appliqué. Il sera d'autant plus faible que les systèmes d'impôt sur les sociétés et d'imposition personnelle sont intégrés. C'est le cas de la Finlande et de l'Italie qui appliquent un système d'imputation intégrale, le montant de l'impôt sur les sociétés étant intégralement déduit de l'impôt payé par l'actionnaire. Dans la mesure où l'impôt sur le revenu des personnes physiques est supposé nul, le coût du capital avant impôt est, pour ces deux pays et pour les deux modes de financement que sont l'endettement et l'augmentation de capital, identique et inférieur à 5%. Pour les pays qui n'appliquent qu'un système d'imputation partielle (c'est-à-dire ceux dont la législation prévoit que seule une partie de l'impôt sur les sociétés est comptabilisée comme un pré-paiement imputable sur l'impôt sur le revenu), le coût du capital devrait, toute chose égale par ailleurs, être supérieur à 5%. Le coût du capital devrait être d'autant plus élevé que le taux d'imputation est faible mais il faut aussi tenir compte des écarts de taux d'imposition et des différences entre les systèmes d'amortissement. De fait, L'Allemagne, L'Espagne et la France ont, pour ce mode de financement, un coût du capital relativement faible.

Lorsque l'investissement est autofinancé, les actionnaires reçoivent les bénéfices sous forme de gains en plus-values et non sous forme de dividendes et ne bénéficient donc pas du système d'imputation. L'imposition des actionnaires étant ignorée ici, le coût du capital est donc plus élevé quand le mode de financement utilisé est l'autofinancement, mais est il est identique à celui obtenu dans le cas d'un financement par augmentation de capital pour les pays (Autriche, Belgique, Danemark, Pays Bas, Suède) qui appliquent un système classique.

Les taux de rendement intérieurs avant impôt sont plus proches que ne le sont les taux d'imposition faciaux. En effet les systèmes d'imposition, dans chaque Etat, mettent en jeu des mécanismes qui se compensent, pour conduire in fine à une moindre dispersion des taux de rendement avant impôt par rapport au taux faciaux. Cependant, les écarts peuvent être considérables. On constate par exemple (tableau 5) des différences de taux effectifs d'imposition de plus de 60 % entre la France et les Pays- Bas quand l'investissement est financé par augmentation de capital, cet écart étant beaucoup plus faible dans le cas de l'endettement (5 %). Ces différences selon le mode de financement tendent à montrer le rôle non négligeable des systèmes de correction de la double imposition, qui n'ont d'effet que dans le cas de l'augmentation de capital. Notons enfin que les écarts sont moins marqués lorsque l'on considère conjointement l'ensemble des modes de financement mais restent importants (tableau 6). C'est en Autriche, aux Pays-Bas et au Danemark que les coûts sont les plus forts, la France se situant dans la moyenne des pays européens.

5. Taux de rendement avant impôt requis pour un rendement net de 5% :
investissements intérieurs

 

Mode de financement

 
 

Actifs

 
 
 

Autofinancement

Augmentation de capital

Endettement

Machines

Bâtiments

Stocks

Allemagne

6,83%

3,42%

3,33%

3,17%

7,24%

7,50%

Autriche

6,75%

6,75%

4,50%

5,58%

6,09%

6,67%

Belgique

5,38%

5,38%

2,88%

2,53%

5,93%

7,18%

Danemark

6,54%

6,54%

4,37%

5,18%

6,15%

6,67%

Espagne

6,82%

4,93%

4,51%

5,22%

6,34%

6,53%

France

6,65%

4,39%

4,54%

4,91%

6,01%

7,04%

Finlande

6,13%

4,44%

4,44%

4,95%

5,57%

6,07%

Irlande

6,34%

6,09%

4,31%

5,01%

5,96%

6,50%

Italie

6,91%

4,40%

4,40%

5,43%

5,74%

6,62%

Luxembourg

6,34%

6,34%

4,40%

5,14%

5,94%

6,47%

Pays-Bas

7,06%

7,06%

4,76%

6,09%

6,14%

6,75%

Portugal

6,64%

5,11%

4,22%

5,04%

5,84%

6,75%

RU

6,36%

5,11%

4,49%

5,18%

5,77%

6,25%

Suède

6,15%

6,15%

4,46%

5,11%

5,80%

6,26%

Moyenne

6,49%

5,44%

4,26%

4,90%

6,04%

6,66%

Calcul des auteurs (législation 1998) (1) Les taux d'imposition sur les revenus des actionnaires (dividendes, intérêts et plus-values) sont supposés nuls ainsi que le taux d'inflation. On suppose pour les colonnes (4) (5) et (6) , c'est-à-dire, pour chaque type d'actifs, que l'entreprise finance son investissement par autofinancement (55%) par augmentation de capital (10%) et par endettement (35%). De même, pour chaque mode de financement, colonnes (1), (2) et (3), on suppose que l'investissement réalisé est constitué pour 50% de bâtiments, pour 28% de machines et 22% de stocks.

Lecture : Si une société française investit en France, pour qu'elle soit en mesure d'assurer à ses investisseurs français un taux de rendement après IS de 5%, il faut qu'elle obtienne un taux de rendement avant impôt de 6,65%, lorsque la filiale est financée sur les bénéfices non distribués de la société-mère, un taux de 4,39% dans le cas d'une augmentation de capital et un taux de 4,54% dans le cas où l'investissement est financé par endettement.

6. Taux de rendement moyens avant impôt requis pour un rendement net de 5% : investissements intérieurs

En %

 


Mode de financement


Actifs


Allemagne

Autriche

Belgique

Danemark

Espagne

France

Finlande

Irlande

Italie

Luxembourg

Pays-Bas

Portugal

Royaume-Uni
Suède

4,53

6,00

4,55

5,82

5,42
5,19

5,00

5,58

5,23

5,69

6,29

5,33

5,32

5,58

5,97

6,11

5,21

6,00

6,03

5,98

5,53

5,82

5,93

5,85

6,33

5,88

5,73

5,72


Moyenne


5,39


5,86

Source : Calculs des auteurs (législation 1998). Les taux d'imposition sur les revenus des actionnaires (dividendes, intérêts et plus values) sont supposés nuls, ainsi que le taux d'inflation. Dans la colonne "Mode de financement", on suppose que l'investissement réalisé est constitué pour 50% de bâtiments, pour 28% de machines et 22% de stocks et que le projet est financé pour 1/3 par chaque mode de financement (augmentation de capital, autofinancement, endettement). Dans la colonne "Actifs", on suppose que l'entreprise finance son investissement par autofinancement (55%), par augmentation de capital (10%) et par endettement (35%) et que par ailleurs, elle utilise 1/3 de chaque actif pour son projet.

Lecture : Si une société française investit dans une filiale en France, pour qu'elle soit en mesure d'assurer à ses investisseurs français un taux de rendement après IS de 5%, il faut qu'elle obtienne un taux de rendement avant impôt de 5,19%, lorsque la filiale est financée pour 1/3 par chaque mode de financement et de 5,98% lorsque la composition de cet investissement en actifs est de 1/3 de machines 1/3 de bâtiments et de 1/3 de stocks.

Le coût du capital

Supposons qu'une société souhaite développer son activité dans son pays de résidence ou à l'étranger. Elle n'investira dans ce projet que si le taux de rendement de ce projet est au moins égal à ce qu'elle aurait pu obtenir en plaçant sur le marché financier, c'est-à-dire au taux d'intérêt. On peut raisonner de façon identique en supposant que l'entreprise appartienne à un actionnaire. Dans ce cas, l'actionnaire ne sera incité à placer son argent dans un projet d'investissement (sous forme d'actions ou autres) que si l'entreprise qui met en oeuvre le projet est en mesure de lui assurer un rendement au moins égal au taux d'intérêt du marché.

En présence d'impôts, le taux de rendement avant impôt de son projet doit être suffisant pour payer les impôts et assurer à l'actionnaire un rendement égal au taux du marché. On suppose que le raisonnement s'effectue sur le projet d'investissement marginal. Autrement dit, le taux de rendement avant impôt est celui qui assure l'égalité de la valeur actualisée du projet à son coût. Il représente le taux de rendement minimal à partir duquel la société décidera d'investir, qui est aussi le coût d'usage du capital.

Le coût du capital ou le taux de rendement avant impôt dépend de variables macro-économiques, telles que le taux d'inflation et le taux d'intérêt, et de la législation fiscale : taux d'imposition sur les sociétés, provisions pour amortissements ou encore subventions d'investissement. Il dépend aussi de l'actif, du secteur et du mode de financement utilisé. En effet, le système d'amortissement diffère selon le secteur et le type d'actif considérés. De même, la politique financière de la firme (forme de financement pour le nouvel investissement) a une incidence sur le montant d'impôt payé. La possibilité de déduire les intérêts d'emprunt de la base imposable constitue une incitation à financer l'investissement par emprunt plutôt que par émission d'actions.

Le rendement de l'investissement qui échoit in fine aux actionnaires est soumis à l'imposition des revenus personnels et dans certains cas bénéficie d'une correction pour la double imposition que constitue le prélèvement sur une même somme, à la fois, de l'impôt sur les sociétés et de l'imposition personnelle. Le coût du capital dépend donc aussi des systèmes d'imposition personnelle et des mécanismes de correction de la double imposition. Les rendements de l'investissement peuvent prendre la forme de dividendes, d'intérêts ou encore de plus-values en fonction du mode de financement de l'investissement. Les dividendes, de même que les intérêts, sont imposés à un taux généralement plus élevé que le taux d'imposition des plus-values. Le différentiel entre le taux d'imposition personnel et celui sur les plus-values peut procurer une incitation pour la firme à s'autofinancer plutôt qu'à emprunter ou émettre des actions, si ce différentiel permet de compenser l'impôt sur les sociétés. On peut encore distinguer la façon dont l'épargnant fournit des fonds (soit directement, soit par un intermédiaire tel qu'une banque ou une compagnie d'assurance, soit par le mécanisme des fonds de pension).

Il existe donc autant de coûts du capital que de combinaisons d'actifs, de modes de financement pour l'investissement marginal et de catégories d'actionnaires. L'ensemble des combinaisons ne pouvant être considéré, nous n'avons retenu que quelques cas de figures dans le calcul du coût du capital présentés dans les tableaux 3 à 6 . Les hypothèses sont présentées dans l'annexe 1.

Les tableaux 7 et 8 présentent les taux de rendement (tous modes de financement confondus) avant impôt pour des investissements transnationaux effectués dans quatorze des quinze pays membres par une société multinationale. Dans le tableau 7, le pays de résidence est considéré comme le pays de référence. Ainsi, compte tenu des hypothèses, une multinationale française ou italienne aura intérêt à investir en Allemagne ou en Belgique plutôt qu'aux Pays-Bas. Les écarts de taux de rendement sont, comme pour les investissements intérieurs, non négligeables : ils peuvent atteindre plus de 30%. Il ressort de ce tableau que l'Allemagne et la Belgique sont des pays dans lesquels il est fiscalement avantageux d'investir et inversement pour les Pays-Bas.

Le tableau 8 présente les taux de rendement avant impôt, (1) lorsque les entreprises investissent dans l'Etat ou elles résident (2) lorsqu'elles investissent dans chacun des autres Etats, (3) quand les entreprises de chacun des autre Etats investissent dans un pays tiers. Il ressort ce tableau que ni le principe de neutralité à l'importation des capitaux, ni celui de la neutralité à l'exportation des capitaux ne sont respectés. Ces résultats ne font que refléter l'interaction relativement complexe entre les systèmes nationaux quand une société a des filiales dans plusieurs juridictions. Par exemple, la charge fiscale pesant in fine sur un investissement réalisé à l'étranger et autofinancé par la filiale ne dépendra que du système fiscal du pays source. En effet, dans ce cas, le bénéfice réalisé grâce à cet investissement est imposé dans le pays de la source, et l'actionnaire du pays de résidence est rémunéré sous forme de plus-value, celle-ci étant soumise au régime fiscal des plus-values. Dans la mesure où l'imposition des personnes est ici ignorée, seule compte la taxation dans le pays de la source. En revanche, un investissement financé par endettement dépend aussi du régime fiscal du pays de résidence de la société-mère, dans la mesure où le remboursement d'intérêts est intégré dans la base imposable de la société-mère. Dans ce cas, entrent en ligne de compte les écarts de taux de prélèvement à la source sur les revenus d'intérêt entre les Etats. La situation est analogue quand les investissements sont financés par augmentation de capital. Dans ce dernier cas, il faut tenir compte du régime d'intégration de l'IS et de l'IR. A cela, on ajoute enfin les principes d'imposition internationaux (système de la correction de la double imposition etc.).

L'application de la directive société-mère a permis de supprimer un certain nombre de distorsions. En effet, les investissements effectués en Allemagne par une filiale française ou britannique et financés par augmentation de capital supportent aujourd'hui le taux d'IS allemand. Toute chose égale par ailleurs, les différences de coût du capital qui existaient entre les pays du fait de l'application d'une retenue à la source lors du rapatriement des dividendes vers le pays de résidence ont disparu. En revanche, cette directive ne s'applique pas pour les revenus d'intérêts. Cependant, dès lors que des conventions bilatérales existent entre les pays, une retenue à la source positive est généralement " annulée " par le pays de résidence de la société-mère grâce à un système unique de crédit d'impôt. Cela n'est plus le cas si ces conventions n'existent pas. Que ce soit pour les dividendes ou les intérêts, le choix du mécanisme d'élimination de la double imposition au niveau international modifie le coût du capital selon le pays de résidence de la société-mère. Quand le système de l'exonération est appliqué, le taux de prélèvement supporté par la société-mère est celui du pays de la source. Dans le cas du crédit d'impôt, ce taux dépend du différentiel d'imposition entre les deux pays

.

7. Taux de rendement avant impôt requis pour un rendement net de 5%

Investissements transnationaux

(Base 100 pour le pays de résidence)

 

Pays de la résidence

Source

Allemagne

Autriche

Belgique

Danemark

Espagne

France

Finlande

Irlande

Italie

Luxembourg

Pays Bas

Portugal

Royaume-Uni

Suède

Allemagne

100,00

90,24

115,36

92,64

87,14

91,80

106,01

95,01

102,32

94,67

86,32

82,48

91,74

96,17

Autriche

131,24

100,00

127,75

102,66

98,97

106,09

121,40

105,53

118,97

104,94

95,64

93,90

103,95

106,64

Belgique

97,74

76,75

100,00

78,79

73,88

80,73

92,08

80,87

90,20

80,50

73,42

71,59

79,17

81,75

Danemark

127,99

97,41

124,34

100,00

100,09

103,21

118,41

102,83

115,85

102,27

93,16

91,42

101,34

103,97

Espagne

131,79

100,57

128,44

103,24

100,00

106,56

122,04

106,13

119,51

105,55

96,18

94,37

104,51

107,27

France

122,12

94,98

121,43

97,51

91,60

100,00

114,31

100,13

111,85

99,64

90,86

88,71

98,18

101,21

Finlande

123,96

93,46

119,29

95,94

100,13

99,53

100,00

101,44

111,82

98,12

89,37

87,99

99,05

99,75

Irlande

124,60

94,75

121,03

97,26

96,01

100,65

115,16

100,00

112,91

99,43

90,62

89,03

98,56

101,05

Italie

131,75

101,02

129,09

103,70

98,67

106,91

122,28

106,56

100,00

105,99

96,62

94,69

104,81

107,69

Luxembourg

125,63

95,27

121,64

97,80

97,85

101,23

115,96

101,13

113,63

100,00

91,11

89,56

99,19

101,65

Pays-Bas

137,40

104,56

133,51

107,34

102,90

110,82

127,03

110,37

124,33

109,76

100,00

98,15

108,74

111,56

Portugal

126,71

97,28

124,27

106,33

95,93

102,84

117,75

102,62

115,24

108,71

99,06

100,00

100,92

110,50

Royaume-Uni

126,88

95,98

122,55

98,53

99,41

102,11

116,94

102,74

114,64

100,75

91,79

90,30

100,00

102,41

Suède

124,28

93,70

119,61

96,19

94,79

99,80

114,35

101,70

112,12

98,37

89,61

88,23

99,30

100,00

Source : Calcul des auteurs (législation 1998) Le pays de résidence de la société-mère est indiqué en colonne, celui de la filiale est indiqué en ligne. Les investissements sont constitués pour 50% de bâtiments, 28% de machines et 22% de stocks et sont financés par augmentation du capital de la part de la société-mère. Le taux de change est fixe et égal à l'unité. Il n'y a pas d'impôt sur le revenu des personnes physiques et le taux d'inflation est nul.

Lecture : Les résultats sont présentés en base 100 pour le pays de résidence. Ainsi l'écart d'imposition entre une société française qui investit dans une filiale en France et aux Pays Bas est de près de 11% , et de 2% si elle investit au Royaume-Uni.

8. Taux de rendement avant impôts requis pour un rendement net de 5% : investissements nationaux et transnationaux

En %

 


Investissements

Intérieurs


Investissements étrangers réalisés dans le pays


Investissements réalisés à l'étranger


Allemagne

Autriche

Belgique

Danemark

Espagne

France

Finlande

Irlande

Italie

Luxembourg

Pays-Bas

Portugal

Royaume-Uni
Suède

4,50

6,34

5,00

6,18

6,25

5,94

5,08

5,98

5,24

6,03

6,64

6,69

5,99

5,91

5,59

6,26

4,76

6,11

6,30

5,91

5,93

5,94

6,31

5,99

6,54

6,20

6,05

5,91

5,65

6,03

6,18

6,07

5,95

6,00

5,88

6,06

5,90

6,07

6,05

5,97

5,94

6,06


Moyenne

5,84

5,99

5,99

Source : Calculs des auteurs (législation 1998). La première colonne donne les taux de rendements avant impôts dans le cadre national. La deuxième colonne donne le taux de rendement moyen lorsque l'ensemble des pays investissent dans un pays donné. La troisième colonne donne le taux de rendement moyen lorsque une société mère d'un pays donné investit dans l'ensemble des autres pays. Le taux de change est fixe et égal à l'unité. Il n'y a pas d'impôt sur le revenu des personnes physiques et le taux d'inflation est nul. L'investissement est constitué pour 50% de bâtiments, 28% de machines et 22% de stocks.

Lecture : Pour qu'une société française soit en mesure d'assurer à ses investisseurs français un taux de rendement après IS de 5%, il faut qu'elle obtienne un taux de rendement avant impôt de 5,94% si elle investit en France, de 6% en moyenne lorsqu'elle investit à l'étranger. Le taux de rendement avant impôt doit être égal à 5,91% pour l'ensemble des investissements étrangers réalisés en France.

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