ORDRE DU JOUR
des prochaines séances du Sénat établi par le Sénat dans sa séance du mardi 28
janvier 1997 à la suite des conclusions de la conférence des
présidents
Jeudi 30 janvier 1997,
à
9 h 30
et à
15 heures :
Ordre du jour prioritaire
(La conférence des présidents a fixé au mercredi 29 janvier 1997, à 17
heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de
loi.)
A
9 h 30 :
1° Dix-huit questions orales sans débat :
(L'ordre d'appel des questions sera fixé ultérieurement.)
- n° 507 de M. Daniel Hoeffel à M. le ministre délégué à la jeunesse et aux
sports (Utilisation des crédits accordés à l'Office franco-allemand pour la
jeunesse au titre de l'année 1996) ;
- n° 517 de M. Gérard Larcher à M. le ministre de l'équipement, du logement,
des transports et du tourisme (Financement du chantier de la déviation de la RN
12 à Jouars-Pontchartrain [Yvelines]) ;
- n° 525 de M. Jean Boyer à M. le ministre du travail et des affaires sociales
(Statut des bénévoles) ;
- n° 526 de M. Jean Boyer à M. le ministre de la culture (Taux de TVA
applicable à la mise à disposition de matériel d'orchestre) ;
- n° 531 de M. Gérard Delfau à M. le ministre du travail et des affaires
sociales (Mise en place des médicaments génériques dans le cadre de la maîtrise
des dépenses de santé) ;
- n° 532 de M. Jean-Jacques Robert à M. le ministre délégué au budget
(Modalités de prélèvement de la contribution au Fonds de solidarité des
communes de la région Ile-de-France) ;
- n° 533 de M. Léon Fatous à M. le garde des sceaux, ministre de la justice
(Situation des juridictions d'Arras) ;
- n° 534 de Mme Marie-Claude Beaudeau à M. le ministre des petites et moyennes
entreprises, du commerce et de l'artisanat (Application de l'article 13 de la
loi n° 96-603 du 5 juillet 1996) ;
- n° 535 de M. André Vallet à M. le ministre de l'équipement, du logement, des
transports et du tourisme (Réalisation de la deuxième tranche de la déviation
de la ville de Salon-de-Provence) ;
- n° 536 de M. André Vezinhet à M. le ministre de l'équipement, du logement,
des transports et du tourisme (Réforme du permis de construire) ;
- n° 537 de M. René Rouquet à Mme le ministre de l'environnement (Problèmes
posés par la construction d'une usine d'incinération) ;
- n° 538 de M. Philippe Richert à M. le ministre des petites et moyennes
entreprises, du commerce et de l'artisanat (Politique d'installation des
grandes surfaces) ;
- n° 539 de M. Bernard Barraux à M. le ministre des petites et moyennes
entreprises, du commerce et de l'artisanat (Réglementation relative à
l'implantation des réseaux de grande distribution) ;
- n° 540 de M. Ivan Renar à M. le ministre de la culture (Contrôles sur le
financement des activités culturelles) ;
- n° 542 de M. Yann Gaillard à M. le ministre du travail et des affaires
sociales (Premier emploi et expérience professionnelle) ;
- n° 543 de Mme Hélène Luc à M. le ministre de l'éducation nationale, de
l'enseignement supérieur et de la recherche (Conditions matérielles de
l'organisation de la prochaine rentrée scolaire) ;
- n° 544 de M. Jean-Pierre Demerliat à M. le ministre de l'aménagement du
territoire, de la ville et de l'intégration (Conséquences de la fermeture de la
base Limoges-Romanet) ;
- n° 545 de Mme Nicole Borvo à M. le ministre de la culture (Conséquences de
la construction d'un multiplexe cinématographique à Paris).
Ordre du jour prioritaire
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 4 février 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi ;
- à cinq heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion
générale, les orateur des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun
groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 3 février
1997.)
Ordre du jour prioritaire
Jeudi 6 février 1997 :
A
9 h 30 :
Ordre du jour prioritaire
A
15 heures :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de
la séance avant 11 heures).
Ordre du jour prioritaire
Mardi 18 février 1997 :
Ordre du jour établi en application de l'article 48,
troisième alinéa, de la Constitution
A
10 heures :
1° Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, modifiant les
articles 54, 62 et 66-5 de la loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 portant
réforme de certaines professions judiciaires et juridiques (n° 163, 1996-1997)
;
(La conférence des présidents a reporté au lundi 17 février 1997, à 17
heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de
loi.)
A
16 heures :
2° Proposition de loi de M. Lucien Neuwirth relative aux conditions
d'éligibilité pour les élections aux caisses d'assurance vieillesse des
professions artisanales, industrielles et commerciales (n° 193, 1996-1997) ;
3° Question orale avec débat de M. Claude Huriet à M. le secrétaire d'Etat à
la santé et à la sécurité sociale sur la sécurité sanitaire en France et les
conditions de son renforcement.
(En application du deuxième alinéa du 1 de l'article 82 du règlement, la
conférence des présidents a fixé à deux heures la durée globale du temps dont
disposeront, dans la discussion de cette question, les orateurs des divers
groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.
L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le lundi 17 février
1997.)
Ordre du jour prioritaire
Projet de loi modifiant les dispositions du code de la communication et du
cinéma relatives à la communication audiovisuelle (n° 55, 1996-1997) ;
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 18 février 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des
amendements à ce projet de loi ;
- à trois heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la
discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la
liste d'aucun groupe ;
L'ordre des interventions sera déterminé en focntion du tirage au sort auquel
il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront
être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 18 février
1997.)
A
9 h 30 :
Ordre du jour prioritaire
A
15 heures :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de
la séance avant 11 heures.)
Ordre du jour prioritaire
4° Suite de l'ordre du jour du matin.
A N N E X E
Questions orales sans débat
inscrites à l'ordre du jour du mardi 4 février 1997
le ministre délégué à la jeunesse et aux sports sur l'utilisation des crédits
accordés à l'office franco-allemand pour la jeunesse au titre de l'année 1996.
A la suite de l'annonce, il y a un an, de la diminution de 5 % du budget de cet
organisme, la commission des finances de l'Assemblée nationale lui avait
accordé une subvention d'un million de francs au titre de la réserve
parlementaire, aussitôt suivie par le Bundestag allemand qui avait accordé une
somme équivalente. Or, il semble que cette subvention ait été finalement
utilisée à d'autres fins par le ministre de la jeunesse et des sports. Cette
situation appelle dès lors plusieurs questions : comment est-il possible que
cette subvention parlementaire ait pu être réaffectée sur décision du
Gouvernement, et quelle en a été l'utilisation ? Comment le ministre
compte-t-il compenser le manque à gagner d'une valeur de 2 millions de francs
qui en résulte pour l'Office franco-allemand pour la jeunesse, dont le rôle
essentiel dans la concrétisation de la construction européenne et dans la
coopération franco-allemande ne sont plus à démontrer et devraient au contraire
être soutenus ?
N° 517. - M. Gérard Larcher attire l'attention de M. le ministre de
l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur les difficultés
rencontrées par certaines communes suite à la décision de l'Etat de geler les
autorisations de programme d'investissement à hauteur de 80 milliards de francs
en 1996. A titre d'exemple, sur la commune de Jouars-Ponchartrain, dans les
Yvelines, traversée par la RN 12, l'Etat a engagé un important chantier pour
permettre l'indispensable déviation de la commune. Ce dossier a mis des années
à aboutir. Or, le gel des autorisations de programme risque d'entraîner des
conséquences néfastes sur l'avancement du chantier et l'Etat risque de payer
des pénalités lourdes en cas de retard notamment de paiement. En conséquence,
il lui demande quelles dispositions il compte prendre afin que les chantiers
engagés ne se prolongent pas dans le temps avec les conséquences économiques et
sociales sur la vie même des communes concernées et que les délais soient
respectés.
N° 525. - M. Jean Boyer attire l'attention de M. le ministre du travail et des
affaires sociales sur le statut des bénévoles, qui, par définition, exercent
une activité à titre gracieux soit de manière occasionnelle, soit de manière
continue. Il cite, à titre d'exemple, le cas précis de l'association culturelle
du « Festival Berlioz » dont il est le président. Cette association, qui est
régie par la loi de 1901, organise dans le cadre de ses activités statutaires,
une semaine de concerts par an. Pour l'organisation matérielle de cette
manifestation, elle fait appel à cent cinquante bénévoles, membres de
l'association, non rémunérés pour les tâches qu'ils accomplissent. Ils
attestent de leur bénévolat par écrit. Dans le cas où un accident surviendrait
à l'une de ces personnes, l'association peut-elle être considérée comme
employeur de fait ? Ces bénévoles sont-ils assujettis ou non assujettis à la
législation du travail ? De nombreuses associations culturelles étant
confrontées à d'identiques problèmes, il lui demande de bien vouloir lui
apporter des éclaircissements indispensables, afin que le statut des bénévoles
soit clairement défini.
N° 526. - M. Jean Boyer attire l'attention de M. le ministre de la culture sur
le taux de TVA applicable à la mise à disposition de matériel d'orchestre. Il
semblerait qu'une incertitude existe conduisant tantôt à appliquer le taux de
20,6 %, tantôt à retenir celui de 5,5 %, dans la mesure où la mise à
disposition de matériel d'orchestre est une location de livres de musique
(livrets ou partitions d'oeuvres musicales). La différence de coût résultant de
l'application de l'un ou de l'autre taux est assez substantielle, notamment
pour les budgets étudiés au mieux des associations organisatrices de festivals
musicaux, pour justifier l'édiction de règles fiscales dépourvues
d'ambiguïté.
N° 531. - M. Gérard Delfau demande à M. le ministre du travail et des affaires
sociales quelles dispositions ont été prises pour la mise en place des
médicaments génériques, dans le cadre de la maîtrise des dépenses de santé.
D'autre part, il lui demande dans quelle mesure les pouvoirs publics se sont
appuyés sur les expériences et les actions menées par le secteur associatif et
mutualiste dans ce domaine. Enfin, il voudrait savoir s'il a l'intention de
développer fortement cette politique avant le lancement de l'Agence du
médicament.
N° 532. - M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre délégué
au budget sur les modalités de prélèvement de la contribution de quinze
communes de l'Essonne au Fonds de solidarité des communes de la région
Ile-de-France. La notification de cette contribution leur est parvenue au
moment où ces communes ont déjà voté leur budget primitif. Dès 1995, afin de
compléter l'imprimé fiscal 1259, ces communes se sont renseignées auprès de
leur centre départemental d'assiette, et ont eu confirmation d'un prélèvement
devant intervenir à la source, c'est-à-dire en amont du calcul du produit
fiscal attendu pour l'équilibre de leur budget. Les communes ont eu la
désagréable surprise de constater un déficit sur leur compte 777 (produits des
impôts) d'un montant correspondant à la somme annoncée au bénéfice du Fonds de
solidarité. Ainsi, il s'avère que, contrairement aux inscriptions reçues, ce
prélèvement a été effectué sur le produit attendu, ce qui a eu pour effet de
mettre leur compte administratif en déséquilibre. De plus, les notifications
pour 1996 ont donné lieu à une première information en février, avec une
prévision de répartition des bénéficiaires dont les communes ont tenu compte
lors de l'élaboration de leur budget primitif, et à une seconde en avril, qui a
majoré le premier montant, alors même que les recettes des impôts étaient déjà
votées. Il semble donc que cette contribution, déduite des recettes des
communes, soit considérée comme une dépense obligatoire. En tant que telle,
elle ne devrait pas figurer sur l'état 1259, mais faire l'objet d'une
inscription budgétaire, à une ligne à définir dans le cadre comptable, le
produit fiscal communal attendu incluant cette dépense. C'est pourquoi il lui
demande s'il ne pourrait pas être envisagé une présentation comptable
différente de cette contribution, libellée en tant que dépense obligatoire dans
le compte administratif ; cela faciliterait une meilleure compréhension du
budget par les habitants de ces communes et éviterait tout risque de
déséquilibre financier du budget communal.
N° 533. - M. Léon Fatous interpelle M. le garde des sceaux, ministre de la
justice, sur la situation des juridictions d'Arras. Celles-ci (tribunal de
grande instance d'Arras, tribunaux d'instance d'Arras et
Saint-Pol-sur-Ternoise) ont 19 postes budgétaires de magistrat (15 magistrats
du siège et 4 magistrats du parquet). 20 % des postes sont vacants et aucune
nomination n'a été envisagée dans les dernières propositions de nonimations
faites par le ministère en 1996. Or le nombre des affaires nouvelles pour le
contentieux civil du tribunal de grande instance est passé de 1 856 en 1992 à 2
663 en 1996. Les magistrats du siège rencontrent de plus en plus de difficultés
pour répondre aux demandes légitimes des justiciables. Quelles mesures compte
prendre le ministère ?
N° 534. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre des
petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat et lui demande
quelles mesures il envisage de prendre pour faire respecter l'article 13 de la
loi n° 96-603 du 5 juillet 1996, relative au développement et à la promotion du
commerce et de l'artisanat prévoyant des mesures dérogatoires dans les centres
urbains dotés d'une zone d'aménagement concerté (ZAC), dans les communes de
plus de 40 000 habitants, dans le dossier de la ZAC du centre d'Argenteuil
(Val-d'Oise) ainsi que dans toutes les villes concernées par l'application de
l'article 13.
N° 535. - M. André Vallet attire l'attention de M. le ministre de
l'équipement, du logement, des transports et du tourisme sur la situation de la
ville de Salon-de-Provence au regard des grands axes de circulation. Il lui
rappelle que, depuis près de trente ans, la première tranche de la déviation
Nord-Sud de la ville de Salon-de-Provence a été achevée. Depuis cette date, il
lui indique que la ville attend la réalisation de la deuxième tranche qui
permettrait de désengorger les quartiers les plus peuplés de Salon par lesquels
transite ce trafic. Il lui indique que la construction de cette deuxième
tranche de la déviation de la ville constitue la priorité absolue de la ville
qui est étouffée par cette circulation de transit. Dès lors, il lui demande si
la réalisation de ce projet doit être, dans les prochains mois, prise en compte
par le ministère de l'équipement.
N° 536. - M. André Vezinhet souhaite obtenir de M. le ministre de
l'équipement, du logement, des transports et du tourisme des informations
concernant un projet de réforme en préparation dans ses services, qui
s'inscrirait dans le cadre de la réforme de l'Etat, viserait à la
simplification des documents d'urbanisme et aboutirait à un projet de loi
portant réforme du permis de construire. Il fait part au ministre de l'émotion
qu'a suscitée, auprès des architectes et de leur ordre, cette nouvelle qu'ils
ont apprise avec stupéfaction par voie de presse, en l'absence de toute
consultation et concertation préalables de leur profession par le ministère de
l'équipement. En outre, il indique au ministre qu'à l'occasion du changement de
tutelle, l'ordre des architectes a repris le dialogue avec le ministre de la
culture et que, depuis l'automne 1996, se sont régulièrement tenues des
réunions bipartites entre la direction de l'architecture et la profession, en
vue de modifier la loi du 3 janvier 1977 et, en particulier, de supprimer les
seuils de recours obligatoire à l'architecte. Or il apparaît que l'avant-projet
de loi du ministère de l'équipement, sous couvert d'une simplification des
rapports du citoyen avec l'administration, prévoit notamment d'exclure du champ
d'application du permis de construire les constructions neuves inférieures à
250 m² ainsi que les travaux de rénovation. Une telle orientation irait donc
totalement à l'encontre de ce que souhaitent les architectes qui ont manifesté
leur totale désapprobation sur le fond et sur la méthode utilisée, exprimée par
le Conseil national de l'ordre des architectes et les conseils régionaux, dont
celui du Languedoc-Roussillon. Il demande donc au ministre de bien vouloir lui
apporter tous les éclaircissements nécessaires qui soient de nature à répondre
aux doutes et au mécontentement de la profession des architectes.
N° 537. - M. René Rouquet appelle l'attention de Mme le ministre de
l'environnement sur les conséquences de l'alerte à la pollution de niveau 2
déclenchée par Airparif le 13 janvier dernier, qui a mis directement en cause
la centrale à combustion EDF de Vitry-sur-Seine, celle-ci se voyant
immédiatement contrainte de réduire sa production de moitié. Incriminée comme
lors d'une précédente alerte au dioxyde de soufre intervenue en novembre 1995,
cette centrale est située dans le périmètre direct d'une zone fortement
urbanisée, sur un secteur où sont déjà concentrées de nombreuses industries
polluantes, et qui est voué à accueillir prochainement, outre une turbine à
combustion, une usine d'incinération dont le principe vient d'être voté par
l'assemblée départementale. Face à une telle concentration de nuisances
atmosphériques qui portent une atteinte grave à la santé de milliers
d'habitants de ce secteur, et plus particulièrement, des communes
d'Alfortville, de Choisy-le-Roi, de Maisons-Alfort et de Vitry, il lui demande
en conséquence si elle est déterminée à mener le combat, avec les élus et les
populations concernées, pour s'opposer à la construction de cette usine
d'incinération.
N° 538. - M. Philippe Richert attire l'attention de M. le ministre des petites
et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat sur la loi du 5 juillet
1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat,
portant sur la réforme de l'urbanisme commercial - dont les décrets
d'application ont été publiés en décembre 1996 - et plus particulièrement sur
la question des demandes déposées devant les commissions départementales
d'équipement commercial. Il lui rappelle que la loi précise que c'est l'emploi
qui est pris comme un des critères majeurs d'attribution. Ainsi, il paraît
important, avant d'attribuer les autorisations à des grandes surfaces
notamment, de considérer la rentabilité globale du centre commercial dans
lequel elles désirent s'installer. L'exemple du centre Parinor, situé dans la
Seine-Saint-Denis, mérite d'être signalé. Celui-ci, opérationnel depuis 1974, a
eu une rentabilité croissante jusqu'en 1991, mais celle-ci s'est infléchie par
la suite. De nouveaux investissements ont eu lieu, créant de nouveaux emplois
et, aujourd'hui, tous les secteurs commerciaux confondus semblent satisfaits et
l'installation d'autres grandes surfaces sur ce site pourrait infléchir
davantage la rentabilité du centre Parinor. Moins de rentabilité est synonyme à
terme de moins d'emplois. Aussi, il lui demande quelle recommandation le
ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat
donnerait aux autorités locales chargées d'instruire les dossiers et
d'attribuer les autorisations, pour qu'elles harmonisent rentabilité et emploi,
dans la perspective d'installations, peut-être hasardeuses, de grandes
surfaces, sachant qu'il n'y a aucune vertu à ajouter une concurrence lorsque
l'offre est remplie.
N° 539. - M. Bernard Barraux appelle l'attention de M. le ministre des petites
et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat sur la loi du 5 juillet
1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat,
portant sur la réforme de l'urbanisme commercial, qui a prévu l'établissement
d'un programme national de développement et de modernisation des activités
commerciales et artisanales par le Gouvernement qui est, en fait, un plan
d'occupation des sols au niveau des centres commerciaux urbains. Il lui précise
que cette mesure traduit la volonté du Parlement d'équilibrer le paysage
commercial français, de régler les questions de concurrence et d'harmoniser la
liberté d'entreprendre et que ces réformes, engagées au printemps dernier, ne
doivent pas se borner à accroître la rente de situation des grandes chaînes de
magasins déjà installées. Il lui demande, en conséquence, s'il ne serait pas
judicieux de demander aux autorités compétentes en matière d'urbanisme
commercial et de concurrence - à savoir les préfectures, la direction générale
de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF),
les commissions départementales d'équipements commerciaux - d'endiguer les
excès de la grande distribution et ses pratiques souvent déloyales, notamment
en excluant
de facto
le dossier d'implantation d'une enseigne de
très grande distribution qui tenterait de s'installer - en toute déloyauté -
devant une enseigne plus modeste, mais dont les efforts et les investissements
ont été avérés. Il lui indique que cette situation se produit souvent, trop
souvent, et ruine non seulement l'emploi local mais aussi l'esprit
d'entreprise.
N° 540. - Un nombre de plus en plus élevé de structures culturelles,
fonctionnant sous forme d'associations régies par la loi 1901, sont soumises à
des contrôles et à des redressements fiscaux. Les activités culturelles sont
ainsi assimilées, par les services du fisc, à des activités commerciales. De
fait, les associations doivent être assujetties à l'impôt sur les sociétés, à
la taxe professionnelle et à la taxe d'apprentissage. Cette vision erronée et à
courte vue des activités culturelles, uniquement fondée sur la recherche de
nouveaux « gisements » fiscaux menace l'existence même de très nombreuses
structures culturelles. Elle constitue également une remise en cause du système
français de financement de la culture, des arts, que l'on caractérise par
l'expression « exceptionnalité française ». En conséquence, M. Ivan Renar
demande à M. le ministre de la culture les mesures qu'il compte prendre pour
s'opposer à de telles pratiques et protéger les structures menacées.
N° 542. - M. Yann Gaillard attire l'attention de M. le ministre du travail et
des affaires sociales sur les difficultés que représente la recherche d'un
premier emploi pour les jeunes diplômés. Le maître mot des recruteurs est
l'expérience. Mais comment, au sortir de l'université, justifier de deux ou
trois années passées en entreprise comme l'exigent les employeurs ? On pourrait
penser que les stages effectués tout au long de l'enseignement supérieur ou,
tout au moins, le stage de fin d'études permettent de pallier en partie ce
manque d'expérience professionnelle. Or ceux-ci ne sont que très peu reconnus
et par conséquent ne facilitent pas systématiquement l'accès à l'emploi, ce qui
est regrettable. Les organismes comme l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE)
ou l'Association pour l'emploi des cadres (APEC), qui font l'interface entre
les entreprises et les demandeurs d'emploi et qui sont confrontés aux exigences
de plus en plus pointues des entreprises, notamment en matière d'expérience,
observent scrupuleusement ces demandes et ont tendance à ne transmettre que les
curriculum vitae
en tout point identique aux voeux des employeurs.
L'absence d'expérience à proprement parler est alors un barrage insurmontable
qui ne permet même pas aux jeunes de postuler et d'acquérir, peut-être, cette
expérience tant recherchée. Conscient que c'est aux employeurs qu'il appartient
de donner leur chance aux jeunes, il lui demande ce qu'il entend faire pour
sensibiliser les entreprises sur la nécessité d'embaucher de jeunes diplômés et
pour revaloriser les stages aux yeux des recruteurs.
N° 543. - Mme Hélène Luc tient à attirer l'attention de M. le ministre de
l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les
conditions prévisibles de la prochaine rentrée scolaire. La restriction
drastique des moyens inscrits dans le budget de 1997, avec notamment la
suppression de 5 094 emplois d'enseignant et de 196 postes de personnels
administratifs, techniciens, ouvriers et de service (ATOS), ne permettra pas
d'assurer la rentrée autrement que dans des conditions profondément dégradées.
Les mesures de carte scolaire annoncées dans chaque département, par exemple,
dans le Val-de-Marne, 105 fermetures de classes confirment les graves carences
du budget qu'au nom des sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen
elle avait dénoncées en décembre dernier. Les nombreuses fermetures de classes
et la suppression d'heures d'enseignement vont affaibir gravement le service
public d'éducation, de recherche et de culture. Aucune des missions importantes
de celui-ci, notamment la lutte contre l'exclusion, contre l'inégalité pour
l'accès à une formation et une insertion de qualité pour chaque enfant, ne
pourra être menée sans l'engagement de moyens nouveaux et conséquents passant
par la création de postes d'enseignants et de non-enseignants. C'est pourquoi
elle lui demande, comme l'ensemble des partenaires de la communauté éducative,
de prévoir dans les plus brefs délais un collectif budgétaire pour l'éducation
nationale afin d'assurer une rentrée scolaire satisfaisante.
N° 544. - M. Jean-Pierre Demerliat rappelle à M. le ministre de l'aménagement
du territoire, de la ville et de l'intégration qu'au cours de cette année 1997
la base aérienne 274 de Limoges-Romanet va fermer ses portes. Seulement une
soixantaine d'agents, sur les 140 personnels civils employés sur le site, ont
bénéficié d'un reclassement à Limoges ou dans le département, ce qui veut dire
que les autres devront très certainement chercher un emploi ailleurs. Les
militaires, cadres et appelés, ainsi que leur famille, vont eux aussi quitter
Limoges et la Haute-Vienne. D'une part, des menaces semblent peser sur la
circonscription militaire de défense de Limoges (CMD). Créée en 1991, dans le
cadre du plan Armée 2000 lancé par Pierre Joxe, alors ministre de la défense,
l'installation de la CMD s'était traduite par l'arrivée d'environ 450 familles
(militaires et civiles) et également par d'importants travaux, notamment sur le
site de Beaublanc et de la Visitation, travaux représentant plus de 40 millions
de francs. Si la CMD de Limoges disparaît, cela se traduira bien évidemment par
le départ de familles à revenus, disons convenables, et dont pâtira bien
évidemment l'économie locale. Si l'on ajoute à cela les réticences nouvelles du
Centre national d'aménagement des structures des exploitations agricoles
(CNASEA) à quitter Issy-les-Moulineaux pour Limoges, comme cela avait été
décidé par le comité interministériel d'aménagement du territoire (CIAT) du 26
janvier 1992 et confirmé par le conseil d'administration dudit CNASEA le 28
juin 1994, si l'on ajoute également les difficultés que rencontrent certaines
entreprises du secteur privé (porcelaine, habillement), on constate que, depuis
deux ou trois ans, Limoges et la Haute-Vienne voient leur potentiel économique
s'affaiblir de manière importante et inquiétante. En tant que responsable de
l'aménagement du territoire, il lui serait reconnaissant de bien vouloir tout
mettre en oeuvre pour pallier les graves conséquences de ces nombreuses
disparitions d'emplois qui frappent durement le département de la
Haute-Vienne.
N° 545. - Mme Nicole Borvo attire l'attention de M. le ministre de la culture
sur les conséquences néfastes qu'aurait la construction d'un multiplexe
cinématographique à Paris sur le pluralisme culturel de la capitale. Celle-ci
mettrait en péril nombre de salles à Paris et en banlieue. Ces mégacomplexes
induisent une structuration de la ville : de vastes zones, des quartiers
entiers, voire des arrondissements déserts le soir et des quartiers dits «
spécialisés ». De plus, il semble que le préfet, qui préside la commission
d'équipement cinématographique de Paris auprès de laquelle la société Gaumont a
déposé une demande d'autorisation, n'ait pas pris, comme le prévoit la loi, un
arrêté fixant la composition de ladite commission. Ce serait extrêmement grave
puisque, pour se prononcer sur un tel projet, cette commission présidée par le
préfet doit se voir remettre par la société qui demande l'autorisation une
étude permettant d'apprécier l'impact prévisible du projet. Le délai pour que
la commission donne son avis a donc toutes les chances d'être forclos. En
effet, le décret d'application du 20 décembre 1996, dans son article 16,
prévoit que si aucune décision n'a été adressée au demandeur avant la date
fixée l'autorisation est réputée accordée. Pour toutes ces raisons, elle lui
demande ce qu'il compte faire afin d'entamer sans délai une large concertation
avec les professionnels du cinéma et faire en sorte que la commission
d'équipement cinématographique soit réunie à ce sujet ? Elle lui demande
également si ses services ont eu connaissance de cette demande d'autorisation
et, si c'est le cas, comment elle a été instruite.
Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON