QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)
Conséquences de l'étalement
de la loi de programme sur le patrimoine
558.
- 7 février 1997. -
M. Georges Mouly
appelle l'attention de
M. le ministre de la culture
sur le problème posé par l'étalement de la loi de programme sur le patrimoine
du 31 décembre 1993 et lui demande quelles sont les possibilités budgétaires
ouvertes aujourd'hui, comment la Fondation du patrimoine pourra relayer
l'effort de l'Etat et quelle est l'ambition du Gouvernement en matière de
patrimoine dans les années à venir.
Création de pharmacies dans les zones rurales
559.
- 7 février 1997. -
M. Georges Mouly
appelle l'attention de
M. le ministre du travail et des affaires sociales
sur le problème posé par la création de pharmacies dans les zones rurales, à
l'heure où se prépare sans doute le décret prévu dans le cadre de la loi
d'orientation et le développement du territoire. Il lui demande comment sera
mis en place le cadre ou schéma départemental relatif aux officines, comment
sera composée la commission départementale et dans quels délais les communes
intéressées peuvent espérer voir prise en considération leur demande dans le
cadre des nouvelles dispositions.
Expulsion d'un ressortissant tunisien
560.
- 10 février 1997. -
M. Jean Chérioux
demande à
M. le ministre de l'intérieur
les raisons pour lesquelles un ressortissant tunisien, vivant en France, a été
expulsé le vendredi 7 février 1997, bien qu'il ait été atteint du syndrome
immunodéficitaire acquis.
Avenir de la filière veau de boucherie française
561.
- 11 février 1997. -
M. Jean Bizet
attire l'attention de
M. le ministre de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation
sur l'avenir de la filière veau de boucherie française. D'une part, la
décision, prise lors d'un récent Conseil des ministres de l'agriculture à
Bruxelles, de diminuer le poids des carcasses induit une concurrence
inacceptable par rapport aux veaux néerlandais en raison du poids d'abattage du
veau français limité à 108 kilogrammes. La filière ne peut accepter qu'une même
prime soit versée pour des carcasses de poids différents d'un pays d'Europe à
l'autre. D'autre part, il existe une différence importante en matière
d'alimentation, le veau néerlandais consommant en partie du gluten de maïs,
alors que son homologue français n'est nourri qu'à partir de poudre de lait.
Aussi, il demande à ce que soit redéfinie rapidement une charte du veau
reposant sur les critères essentiels que sont un poids d'abattage maximum de
120 kilogrammes de carcasse et une alimentation exclusive à base de lait ou des
produits d'origine laitière.
Accroissement du périmètre de la zone urbaine sensible
du centre de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne)
562.
- 11 février 1997. -
Mme Hélène Luc
tient à attirer l'attention de
M. le ministre de l'aménagement du territoire, de la ville et de l'intégration
sur la nécessité d'accroître le périmètre de la zone urbaine sensible (ZUS) du
centre de Choisy-le-Roi. Plusieurs incidents sont en effet survenus dans la
dernière période sur ce secteur dit « des dalles » qui comprend une zone de
commerces à redynamiser et plusieurs tours d'habitation. Parmi ces dernières,
les tours Clemenceau et Barbusse ne figurent pas dans le périmètre de la ZUS.
Il convient de les y inclure. C'est ce que Mme Luc, avec le maire de
Choisy-le-Roi et la municipalité, demande à M. le ministre de l'aménagement du
territoire, de la ville et de l'intégration de bien vouloir décider. Par
ailleurs, le quartier du grand ensemble Orly-Choisy a été décrété zone de
redynamisation urbaine (ZRU). Cependant, la voie dite « des Cosmonautes »
desservant Choisy et Orly et qui regroupe le plus grand nombre de commerces et
d'entreprises ne serait pas prise en compte à l'intérieur de cette ZRU pour la
partie située à Choisy. C'est pourquoi elle lui demande de bien vouloir
reconsidérer le périmètre de cette zone en y incluant cette rue.
Suppression des subventions allouées
aux associations féminines
563.
- 11 février 1997. -
Mme Michelle Demessine
attire l'attention de
Mme le ministre délégué pour l'emploi
au sujet de la suppression des subventions aux associations féminines. Les
conséquences d'une telle décision mettant gravement en cause l'avenir de
celles-ci, elle demande ce que compte faire le Gouvernement pour garantir leur
survie.
Non-présentation à la délégation parlementaire
pour les problèmes démographiques
du rapport annuel prévu par la loi de 1979
relative à l'interruption volontaire de la grossesse
564.
- 11 février 1997. -
Mme Michelle Demessine
attire l'attention de
M. le ministre du travail et des affaires sociales
sur la non-application de l'article 13 de la loi n° 79-1204 du 31 décembre 1979
relative à l'interruption volontaire de la grossesse. Cet article prévoit que
chaque année un rapport soit remis à la délégation parlementaire pour les
problèmes démographiques. Ce rapport n'a pas été présenté depuis 1992. Elle lui
demande ce que compte faire le Gouvernement pour remédier à cette situation.
Rapport relatif aux activités exercées
par les associations en concurrence avec les commerçants
565.
- 13 février 1997. -
M. Bernard Joly
attire l'attention de
M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce et de
l'artisanat
sur le respect des dispositions de l'article 15-III de la loi n° 96-588 du 1er
juillet 1996 relative à la loyauté et à l'équilibre des relations commerciales.
Cet article dispose que « le Gouvernement déposera sur le bureau des Assemblées
parlementaires, avant le 1er mars 1997, un rapport sur les activités exercées
par les associations en concurrence avec les commerçants, ainsi que sur les
problèmes créés par cette concurrence. Ce rapport présentera, le cas échéant,
des propositions de nature à y remédier ». Il lui demande de bien vouloir lui
indiquer l'état d'avancement des travaux. Par ailleurs, l'élaboration des
propositions a-t-elle fait l'objet de consultation des parties concernées ?
Financement des lits de section
de cure médicale autorisés mais non financés
566.
- 13 février 1997. -
M. Georges Mazars
appelle l'attention de
M. le ministre du travail et des affaires sociales
sur le financement des lits de section de cure médicale autorisés, non encore
financés. Lors des débats parlementaires relatifs à la création de la nouvelle
prestation spécifique dépendance, comme lors des rencontres nationales de
l'action sociale organisées à Rennes au mois d'octobre, M. le ministre a
constaté la nécessité de rattraper le retard accumulé dans la médicalisation
des maisons de retraite, estimant qu'au plan national environ 14 000 lits
étaient autorisés mais non financés. Ces lits existent donc aujourd'hui et sont
occupés par des personnes âgées dépendantes dont l'état général nécessiterait
une prise en charge par l'assurance maladie. Celle-ci n'existant pas, elle est
supportée par les familles elles-mêmes, avec, le cas échéant, le concours de
l'aide sociale. Il s'est engagé à « résorber en deux ans le stock de lits de
section de cure médicale autorisés mais non financés » et nous a assurés du
financement d'une première tranche de 7 000 lits en 1997. La prestation
spécifique dépendance devrait entrer en vigueur au mois de mars 1997. Devant
l'inquiétude de certains parlementaires craignant que cette prestation ne serve
à financer les lits, il lui demande de bien vouloir lui apporter les précisions
suivantes : le financement de la première tranche de 7 000 lits sera-t-il pris
en compte dès 1997, indépendamment de la mise en oeuvre de la prestation
spécifique dépendance ? A quel rythme est-il envisagé de combler le retard
constaté ? Enfin, il souhaite savoir si les 115 lits en attente de financement
dans le département du Tarn seront régularisés en 1997 ?
Projet de décret relatif
aux pharmacies à usage intérieur
567.
- 14 février 1997. -
M. Dominique Leclerc
attire l'attention de
M. le secrétaire d'Etat à la santé et à la sécurité sociale
sur les inquiétudes des pharmaciens à l'égard du projet de décret relatif aux
pharmacies à usage intérieur. Ce décret, qui tend à modifier le code de la
santé publique, risque d'être préjudiciable aux officines libérales. C'est
pourquoi il lui demande en conséquence de bien vouloir lui apporter des
garanties de nature à le rassurer.
Instauration d'une marge linéaire
plafonnée pour les pharmacies
568.
- 14 février 1997. -
M. Dominique Leclerc
attire l'attention de
M. le ministre du travail et des affaires sociales
sur l'instauration d'une marge linéaire plafonnée. Telle qu'elle est proposée à
l'heure actuelle, cette marge ne permet ni un mode de rémunération viable ni la
lisibilité nécessaire à une stabilité économique des officines de pharmacie. Il
lui demande donc, en conséquence, de bien vouloir lui donner les garanties de
la prise en compte de l'environnement économique de la pharmacie permettant une
dispensation répartie sur le territoire et assurée par des profesionnels.
Achèvement de l'élargissement de la route nationale 27
reliant Rouen à Dieppe
569.
- 14 février 1997. -
M. Henri Weber
demande à
M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et du tourisme
si l'achèvement de la mise à 2 fois 2 voies de la RN 27 reliant Rouen à Dieppe,
condition du désenclavement du pays dieppois, est bien prévue au prochain plan.
Cet élargissement a déjà subi deux ans de retard en ce qui concerne le tronçon
principal Rouen-Manéhouville. Son achèvement, le tronçon Manéhouville-Dieppe,
ne figure apparemment pas au rang des priorités du prochain plan et la date de
sa mise en service n'est pas fixée. Une fois de plus, le nord de la
Haute-Normandie semble négligé, au profit de la vallée de la Seine.
Mesures en faveur des zones de revitalisation rurale,
aménagement du territoire et égalité de nos concitoyens
570.
- 17 février 1997. -
M. André Dulait
souhaite appeler l'attention de
M. le ministre de l'aménagement du territoire, de la ville et de l'intégration
sur l'engagement pris dans la loi d'orientation du 4 février 1995. Dans son
article 61 relatif à des mesures spécifiques à certaines zones prioritaires, il
est précisé que dans un délai de dix-huit mois - aujourd'hui écoulé - une loi
doit compléter les mesures prévues en faveur des zones de revitalisation
rurale. En effet, après la promulgation de la loi du 14 novembre 1996 relative
à la mise en place du pacte de relance pour la ville, il apparaît plus que
jamais nécessaire, pour les représentants du territoire, d'engager rapidement
des actions permettant d'assurer aux habitants des zones de revitalisation
rurale des conditions de vie équivalentes à celles ayant cours sur les autres
parties du territoire. Toutefois, il s'interroge sur les multiples mesures
d'exonération de charges, notamment de la taxe professionnelle, qui tendent à
faire de notre pays une vaste zone franche avec quelques territoires ruraux
soumis à la loi commune. C'est ainsi que le quatorzième rapport du conseil des
impôts constate une réelle inégalité devant l'impôt entre communes riches et
pauvres à laquelle s'ajoute une multiplicité de dérogations. Ce même rapport
indique que 2,1 millions d'entreprises sont redevables de la taxe
professionnelle, tandis que 1,5 million en sont exonérées. C'est la raison pour
laquelle il souhaite, d'une part, savoir si une véritable réforme de la
fiscalité préservant les libertés communales et l'esprit de la décentralisation
va enfin voir le jour et, d'autre part, quelles mesures incitatives sont
envisagées pour défendre et maintenir les activités en zone rurale.
Limite d'âge applicable aux directeurs de recherche
des établissements publics scientifiques et techniques
571.
- 17 février 1997. -
M. Lucien Neuwirth
attire l'attention de
M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la
décentralisation
sur les conséquences de l'article 89-II de la loi n° 96-1093 du 10 décembre
1996 relative à l'emploi dans la fonction publique et à diverses mesures
d'ordre statutaire, qui met fin à la règle dite « du surnombre » permettant aux
directeurs de recherche des établissements publics scientifiques et techniques
de prolonger leurs activités jusqu'à soixante-huit ans. En conséquence, ces
derniers ne pourront désormais plus exercer leurs fonctions au-delà de
soixante-cinq ans. Même si l'éméritat peut leur permettre de participer à des
jurys de thèse, de diriger des travaux de séminaire et de contribuer à des
travaux de recherche tout en percevant une pension de retraite, ils ne pourront
plus dans les faits poursuivre leurs travaux faute de pouvoir en assurer la
direction et la responsabilité. Or figurent parmi eux certains représentants
les plus illustres de la recherche française, ce qui risque de porter préjudice
à des établissements prestigieux tels que le CNRS ou l'INSERM et à l'avenir de
cette discipline dans notre pays. Par ailleurs, la réalisation des contrats
internationaux sur lesquels ces chercheurs sont actuellement engagés pourrait
être sérieusement compromise, sans compter la « fuite des cerveaux » à
l'étranger qui est susceptible d'en résulter. En conséquence, il lui demande de
réexaminer l'article 89-II susmentionné, issu d'un amendement gouvernemental,
et dont les effets, s'il était maintenu, lui paraissent de nature à porter
atteinte à un secteur fondamental de notre économie.