SEANCE DU 26 JUIN 2001


NOMINATION DES MEMBRES
D'UNE COMMISSION SPÉCIALE

M. le président. Je rappelle qu'il a été procédé à l'affichage de la liste des candidats aux fonctions de membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, relatif à la Corse (n° 340).
Le délai fixé par le règlement est expiré.
Je n'ai reçu aucune opposition.
En conséquence, la liste est ratifiée et je proclame membre de cette commission spéciale : MM. José Balarello, Jean-Pierre Bel, Jacques Bellanger, Laurent Beteille, Jean-Guy Branger, Robert Bret, Michel Charasse, Yvon Collin, Jean-Patrick Courtois, Marcel Debarge, Mme Dinah Derycke, MM. Jacques Donnay, Jean-Léonce Dupont, Yves Fréville, René Garrec, Patrice Gélard, Francis Giraud, Paul Girod, Adrien Gouteyron, Daniel Hoeffel, Jean-Jacques Hyest, Alain Joyandet, Lucien Lanier, Jacques Larché, Jacques Legendre, Louis Le Pensec, Mme Hélène Luc, MM. Philippe Marini, Michel Mercier, Paul Natali, Jean-François Picheral, Philippe Richert, Louis-Ferdinand de Rocca Serra, Gérard Roujas, Pierre-Yvon Trémel, Maurice Ulrich et André Vallet.
Mes chers collègues, nous allons interrompre nos travaux pour le dîner.
M. Henri de Raincourt. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. de Raincourt.
M. Henri de Raincourt. Monsieur le président, madame le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, nous avons entendu dire tout à l'heure que la session parlementaire allait parvenir à son terme à la fin de la semaine. Lorsque je consulte le tableau des présidences de séance, je constate, monsieur Allouche, que vous présidez aujourd'hui pour la dernière fois.
Aussi, je ne veux pas que cette séance se termine sans vous rendre hommage.
M. Gérard Braun. Très bien !
M. Henri de Raincourt. Je tiens aussi à vous exprimer mon amitié.
Elle est née, vous vous en souvenez, en 1989, lorsque Alain Poher, alors président du Sénat, nous avait demandé à Gérard Larcher, à vous-même et à moi de réfléchir sur certaines évolutions du travail parlementaire.
Je crois pouvoir dire que, de ce jour, sont nés des liens d'estime réciproque et d'amitié forte et durable, qui, naturellement - et c'est l'une des plus belles choses qui existent en démocratie - transcendent les différences politiques ou les engagements, d'ailleurs légitimes et particulièrement indispensables en République, des uns et des autres.
Nous savons, monsieur le président, combien la fonction que vous assumez depuis trois ans est délicate, pour vous-même comme pour ceux d'entre nous qui ont l'honneur de l'exercer. Il faut, en effet, savoir doser ouverture et autorité, faire preuve de beaucoup de courtoisie et de doigté, pour que nos débats et nos prises de position aient la hauteur de vue qui concourt à la réputation de la Haute Assemblée.
Même sans les avoir consultés, je crois pouvoir me faire le porte-parole de l'ensemble de mes collègues pour dire combien nous avons apprécié votre sourire, votre amabilité, votre manière de conduire nos débats.
Je tenais à vous rendre publiquement hommage et à vous assurer de notre profonde et vive gratitude.
Entre nous personnellement, vous le savez bien, ce qui compte et comptera pour l'avenir, au-delà de cet hémicycle, c'est, premièrement, de nous être rencontrés, deuxièmement, d'avoir eu des échanges et, troisièmement, d'y avoir trouvé les fondements d'une amitié forte.
Alors, monsieur le président Allouche, merci ! (Applaudissements sur l'ensemble des travées.)
M. le président. Monsieur de Raincourt, je vous remercie.
Je suis tenté de dire que « je vote conforme ». Mais j'ignore si c'est l'usage... (Sourires.)
C'est en effet la dernière fois que je préside les travaux de la Haute Assemblée.
Sachez, mes chers collègues, que j'ai été honoré et fier d'occuper ce fauteuil pendant trois ans. J'y ai beaucoup appris, et, comme vient de le dire M. de Raincourt, quand on occupe cette place qui est la mienne en cet instant, on se doit de faire abstraction de ses propres convictions politiques pour être mieux à l'écoute de ce que disent les uns et les autres.
Et puisque l'heure est aux confidences, permettez-moi celle-ci : il est arrivé - je pensais cela possible avant d'accéder à la vice-présidence, mais j'en ai été convaincu in situ - que mon opinion change après que j'eus écouté attentivement les propos de ceux qui n'appartenaient pas à mon groupe. C'est la richesse de notre démocratie que de pouvoir toujours emprunter à celles et ceux qui ne pensent pas comme soi pour s'enrichir intellectuellement.
J'adresse un grand merci à l'ensemble des collègues qui m'ont supporté à la présidence pendant trois ans.
Madame la secrétaire d'Etat, je crois inutile de vous dire ce que je souhaite pour le Gouvernement...
Mes sincères remerciements iront aussi à l'ensemble du personnel du Sénat, tous grades confondus, depuis M. le secrétaire général jusqu'à celles et ceux qui assurent le fonctionnement quotidien de cette assemblée. Que tous ceux qui concourent au bon déroulement de nos travaux sachent combien leur collaboration m'a été précieuse et combien j'ai apprécié leur façon de travailler. Je leur adresse un grand merci à tous.
Bonne continuation, bonne chance, à bientôt. (Applaudissements sur l'ensemble des travées.)
Mes chers collègues, la séance est suspendue.
(La séance, suspendue à dix-neuf heures trente, est reprise à vingt et une heures trente-cinq, sous la présidence de M. Jacques Valade.)