D. LA CHIMIE FRANÇAISE : UN QUATRIÈME RANG MONDIAL
1. Le poids économique de la chimie
En terme de taille, l'industrie chimique française (y compris la pharmacie) se situe au quatrième rang dans le monde après celle des Etats-Unis, du Japon et de l'Allemagne. Avec 55 % des ventes réalisées à destination des marchés étrangers, la France est le troisième exportateur mondial de produits chimiques et pharmaceutiques.
L'industrie chimique est le deuxième secteur industriel français par l'importance de son chiffre d'affaires . Elle emploie 8 % de la main-d'oeuvre travaillant dans toute l'industrie et en représente 16 % de la valeur ajoutée. Ses investissements atteignent 17 % de l'ensemble des investissements industriels et ses dépenses de recherche représentent 18 % de celles effectuées par l'industrie française.
Ce secteur réalise 478 milliards de francs de chiffre d'affaires, comprend 1.190 entreprises de plus de 20 salariés, pour un total de 235.800 salariés.
A côté de groupes de dimension internationale, elle compte un grand nombre de petites et moyennes entreprises : 700 d'entre elles emploient moins de 100 personnes.
La gamme des productions de l'industrie chimique est vaste : on dénombre à l'heure actuelle quelque 30.000 molécules produites et commercialisées par les entreprises chimiques françaises, qu'il s'agisse des grands produits de base, minéraux et organiques, des engrais, des matières plastiques, des arômes, des colles ou des produits de beauté...
On peut noter que ces dix dernières années, dans l'Union européenne, comme c'est le cas en France, les effectifs ont baissé moins fortement dans l'industrie chimique que dans l'ensemble de l'industrie.
LES EFFECTIFS DE L'INDUSTRIE CHIMIQUE FRANÇAISE
(BASE 100 EN 1985)
2. Un secteur fortement exportateur
En 1999, l'industrie chimique française est le deuxième secteur industriel contribuant à l'excédent de la balance commerciale de la France.
BALANCE COMMERCIALE DE LA CHIMIE EN 1999
Exportations |
264 milliards de francs |
Importations |
211 milliards de francs |
Solde |
+ 53,1 milliards de francs |
Taux de couverture |
1,25 |
Source : Douanes
Comme cela a été dit, la France est le troisième exportateur mondial de produits chimiques, après l'Allemagne et les Etats-Unis. L'excédent du commerce extérieur de l'industrie chimique française, exprimé en francs constants, a augmenté de 114 % entre 1985 et 1999.
E. L'ÉLECTRONIQUE : UN CONTEXTE DE MARCHÉ PORTEUR
L'industrie électronique bénéficie d'un contexte de marché porteur, en raison du développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Ainsi, en 1999, le marché mondial des NTIC a connu une croissance de 9,3 % et l'on prévoit pour 2000 une croissance de 9,4 %, performances qui se situent bien au-dessus de la croissance économique moyenne des principaux pays industrialisés. En conséquence, la contribution de ces secteurs à la croissance économique est aujourd'hui déterminante. C'est le cas notamment en France où, d'après une étude récente menée pour le Secrétariat d'Etat à l'industrie, ce secteur aurait contribué ces quatre dernières années à environ 20 % de la croissance de la production.
Comme en 1998, la croissance des marchés de l'électronique s'est traduite, en 1999, par une progression du chiffre d'affaires du secteur relativement importante. Alors que le chiffe d'affaires de l'ensemble de l'industrie (hors énergie) s'est accru d'environ 3 %, celui de l'industrie électronique a augmenté en moyenne de 8 %. Les télécommunications, l'informatique et l'électronique grand public ont été les secteurs moteurs de cette croissance. En terme de commerce extérieur, le solde de la balance commerciale s'est fortement amélioré ces dernières années, même s'il reste toujours déficitaire. En 1999, les exportations représentent 90 % des importations, contre 72 % en 1993. Ceci résulte à la fois de l'importance des investissements directs réalisés sur notre territoire dans ces domaines, ainsi que des parts supplémentaires obtenues par notre industrie sur les marchés d'exportation. En termes d'emplois, le secteur des NTIC au sens large employait, à la fin de 1998, 660.000 personnes, soit 2,9 % de la population active. Depuis 1994, l'emploi dans ce secteur augmente régulièrement : 108.000 4 ( * ) emplois y ont été créés depuis cette date, dont près de la moitié pour la seule année 1998. Ces emplois sont principalement créés dans les services .
L'évolution est toutefois contrastée selon que l'on considère la situation des équipements de télécommunications, du matériel informatique, des logiciels et services en informatique, celle des semi-conducteurs, des composants passifs ou de l'électronique grand public.
Le tableau suivant récapitule les principales performances de différents segments de ce secteur industriel :
PERFORMANCES DES ENTREPRISES
DU SECTEUR DE
L'ÉLECTRONIQUE ET DE L'INFORMATIQE EN FRANCE
Chiffre d'affaires |
Effectifs |
Part du chiffre d'affaires exportée |
Investissements en % du chiffre d'affaires |
||
En millions de francs |
Variation 99/98 |
||||
Bureautique |
7 744 |
- 11,5 % |
3 352 |
48,9 % |
3,2 % |
Informatique |
87 809 |
6,3 % |
36 142 |
44,8 % |
2,5 % |
Composants |
52 853 |
- 2,0 % |
43 941 |
59,5 % |
9,4 % |
Télécommunications (industrie) |
112 253 |
8,3 % |
67 732 |
52,9 % |
2,8 % |
Electronique grand public |
50 117 |
30,8 % |
22 997 |
50,9 % |
2,1 % |
TOTAL ELECTRONIQUE |
310 776 |
8,2 % |
172 676 |
51,3 % |
3,7 % |
Source : Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.
* 4 D'après l'étude du BIPE pour le Secrétariat d'Etat à l'Industrie.