§ M. JEAN-PIERRE REVOIL, DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT DE L'UNEDIC
La
révision à la baisse des prévisions de croissance oblige
l'UNEDIC à refaire ses calculs en envisageant plusieurs scénarios
parmi lesquels une croissance de 2 % en 2001 et de 1,7 % en 2002
(pour une fourchette comprise entre 1,4 et 2 %).
Le PARE devrait accueillir 1,4 million de demandeurs d'emplois en 2001 et
1,1 million en 2002.
Il faut que l'économie crée 160.000 emplois pour stabiliser le
chômage du fait de l'évolution démographique. Si le
chômage repart depuis le printemps, c'est que l'on est passé en
dessous de ce seuil.
Cette situation dégrade mécaniquement les comptes de l'UNEDIC,
sans doute à hauteur de 2 milliards de francs en 2001.
La mise en place du PARE demande plus de temps que prévu du fait, en
particulier, du temps nécessaire pour mettre en place des formations
décentralisées au niveau régional.
La dégradation de la conjoncture n'est pas une bonne nouvelle pour
l'UNEDIC au moment où celle-ci vient de supprimer la
dégressivité des allocations.
Compte tenu du remboursement d'un emprunt d'un montant de 12 milliards de
francs qui arrive à échéance en novembre 2002 et des
versements à l'Etat à hauteur de 15 milliards, ce sont
27 milliards de francs que l'assurance chômage s'apprête
à verser d'ici l'année prochaine ceci alors que ses
réserves s'élevaient à 37,5 milliards de francs au 31
août 2001.
Par ailleurs, un différend financier continue à opposer l'Etat
à l'UNEDIC. Celui-ci s'établit, d'une part, à
250 millions de francs de non-financement de l'inscription des demandeurs
d'emploi, d'autre part, à 500 millions de francs d'indemnisation
des contrats emploi-solidarité, et enfin à 130 millions de
francs de non-financement des conventions de conversion.