EXAMEN EN COMMISSION
Au cours d'une réunion tenue le mardi 16 novembre 2004, la commission a examiné le rapport pour avis de M. Jacques Legendre sur les crédits pour 2005 de la francophonie.
Un large débat a suivi l'exposé du rapporteur pour avis.
M. Jacques Valade, président , a confirmé l'analyse du rapporteur pour avis suivant laquelle l'aire d'influence de la langue française ne se limitait pas aux seuls pays francophones, et a illustré son propos en rappelant l'excellente qualité du français parlé dans certains milieux universitaires de Saint-Pétersbourg, comme avait pu le constater une délégation de la commission au cours d'une récente mission.
M. Yves Dauge a déclaré partager les réserves exprimées par le rapporteur pour avis quant à l'attitude de Renault.
M. Louis Duvernois a estimé que la francophonie ne devait pas s'appuyer sur les seuls pays francophones, et s'est félicité, à cet égard, que l'Agence universitaire de la francophonie ait choisi d'élargir sa base et de travailler en réseau. Il a noté avec satisfaction qu'une enveloppe de 10 millions d'euros supplémentaires était consacrée aux bourses souhaitant que, d'une façon générale, la politique des bourses ne néglige pas les élèves de l'enseignement secondaire.
M. Pierre Laffitte a apporté son soutien au voeu exprimé par le rapporteur pour avis que soit mieux affirmé le pilotage politique de la francophonie, estimant que celui-ci permettrait de remédier à certaines anomalies comme celle qu'il avait pu vérifier il y a quelques années, à l'occasion d'une mission réalisée en liaison avec le ministère chinois de l'enseignement supérieur, lorsqu'il avait constaté que les étudiants chinois obtenaient un moins grand nombre de bourses françaises que les étudiants originaires du Vanuatu. Il a souhaité en outre que soient améliorées les conditions d'accueil des étudiants étrangers en France.
M. Jack Ralite a estimé qu'une langue n'était pas un simple moyen de communication, mais qu'elle devait être considérée comme un élément vivant de la culture. Il a souhaité que la défense de la langue française ne soit pas appréhendée sous un angle trop étroit, mais comme un élément inséparable du combat pour la diversité culturelle.
M. Jacques Legendre, rapporteur pour avis, s'est réjoui que le nombre d'étudiants étrangers en France augmente, tout en déplorant certaines insuffisances dans l'organisation de leur accueil.
La commission a ensuite adopté, à l'unanimité, les conclusions de son rapporteur pour avis, recommandant un avis favorable à l'adoption des crédits de la francophonie inscrits au projet de loi de finances pour 2005.