2. L'adoption d'un nouveau cadre décennal
La francophonie a été dotée, sur une initiative française, d'un cadre stratégique décennal, portant sur les années 2005-2014. Celui-ci assigne à la francophonie institutionnelle des objectifs stratégiques dans le cadre des quatre missions qui lui sont attribuées :
- langue française et diversité culturelle et linguistique ;
- paix, démocratie et droits de l'homme ;
- éducation, formation, enseignement supérieur et recherche ;
- coopération pour le développement durable.
Le sommet a, en outre, ouvert la voie à une réforme institutionnelle limitée.
Le Secrétaire général a été invité, dans cette perspective, à formuler des propositions lors de la Conférence ministérielle de Tananarive en novembre 2005.
Ce dernier a fait connaître ses premières réflexions lors de la session du 30 juin du Conseil permanent de la francophonie. Il s'est prononcé en faveur d'un nombre limité de modifications permettant de résoudre les problèmes juridiques et de clarifier les ajustements organisationnels demandés par le nouveau cadre stratégique.
Les amendements qu'il est envisagé d'apporter à la Charte de la francophonie érigeraient l'Organisation internationale de la francophonie en continuateur de l'Agence internationale de la francophonie ; l'OIF deviendrait ainsi l'unique organisation intergouvernementale de la francophonie.
La coopération multilatérale serait administrée par un responsable nommé par le Secrétaire général. Cette réforme limitée permettrait ainsi de mettre un terme aux difficultés que suscitait, dans l'organisation actuelle, la dyarchie qui résultait de la coexistence d'un administrateur général dirigeant l'Agence intergouvernementale, et du Secrétaire général, à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie.