3. Développer les dispositifs d'accueil et d'écoute des jeunes en difficulté
Deux mesures nouvelles entrent dans le cadre de la mise en oeuvre du programme 18 « restaurer le lien social » du plan de cohésion sociale : la création de nouveaux points d'accueil et écoute des jeunes (PAEJ) et le développement des pôles d'accueil en réseau pour l'accès aux droits sociaux (Parads).
a) Le développement des points d'accueil et écoute des jeunes
Les PAEJ offrent aux jeunes en difficulté des lieux d'accueil, d'écoute, de soutien et de médiation. En 2004, on en comptait déjà 174, répartis dans soixante-quatre départements. Cent points nouveaux ont été créés en 2005 pour un coût total de 2,9 millions d'euros et la création de trente-trois nouvelles antennes est prévue pour 2006.
Chaque projet, doté d'un budget estimé à 108.000 euros, est co-financé par les collectivités locales, les organismes de protection sociale et l'Etat, dont le rôle d'impulsion est décisif. Généralement, il contribue à hauteur d'un tiers au budget de chaque PAEJ, soit un montant global qui atteint 10 millions d'euros dans le projet de loi de finances pour 2006.
b) Le succès des pôles d'accueil en réseau pour l'accès aux droits sociaux (Parads)
Créés en 2005, les Parads sont des guichets uniques départementaux d'accueil et d'information relatifs aux droits sociaux, qui regroupent les principaux intervenants du secteur social : les caisses d'allocations familiales et d'assurance maladie, les caisses de la Mutualité sociale agricole et les centres communaux d'action sociale.
En 2005, une enveloppe d'1 million d'euros a permis la création de vingt pôles d'accueil. Pour 2006, une dotation équivalente assure la montée en charge du dispositif avec la création de vingt nouvelles structures dans les départements qui en sont dépourvus.
c) Le rôle décisif du Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire
Le fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire (Fonjep) est un maillon essentiel du dispositif de lutte contre les exclusions, puisque son rôle consiste à aider les associations à financer les personnes qualifiées qui contribuent aux actions de terrains qu'elles mènent.
Pour 2006, le Fonjep dispose de 12,5 millions d'euros pour assurer la gestion de 1.690 postes d'encadrement au sein des associations d'insertion. Ainsi, chaque poste correspond, pour l'association bénéficiaire, à une aide de l'Etat d'environ 7.300 euros, à laquelle il faut ajouter des frais de gestion divers.
Votre commission déplore que le coût unitaire des postes financés n'ait pas été réévalué, ce qui risque de se traduire soit par une diminution du nombre de postes, soit par un dépassement des crédits.