III. LA RÉFORME TOUJOURS INACHEVÉE DU RÉSEAU CULTUREL

Le ministère des affaires étrangères joue un rôle essentiel en matière d'action culturelle extérieure grâce à un réseau d'institutions et d'agents à l'étranger entièrement dédié à cette activité. Pourtant, une crise de légitimité a touché ces institutions, accusées de n'avoir pas su enrayer le sentiment que la France rayonnait de moins en moins à l'étranger.

Le Gouvernement, face à ces critiques, diminue leurs crédits depuis 2005 au lieu de s'attacher à mener une réforme en profondeur d'un réseau culturel qui a fait ses preuves, mais qui manque de cohérence et de visibilité.

LES CRÉDITS DES ÉTABLISSEMENTS À AUTONOMIE FINANCIÈRE

2005

2006

2007

EAF (Fonctionnement)

42,97

44,43

40,32

EAF (Crédits pour opérations)

22,88

20,60

21,86

TOTAL EAF

65,85

65,03

62,18

Source : ministère des affaires étrangères et européennes

B. LES ACTEURS DU RAYONNEMENT CULTUREL

L'action culturelle de la France est menée par plusieurs structures, dont les crédits ne sont pas distingués par le « bleu » budgétaire . La somme totale qui leur est attribuée n'est pas clairement visible dans la mesure où ces crédits sont éparpillés entre plusieurs missions (« Action extérieure de l'État » et « Aide publique au développement » , selon que les pays sont développés ou non au sens de l'OCDE), puis au sein de la mission « Action extérieure de l'État » , entre plusieurs programmes (« Action de la France en Europe et dans le monde » et « Rayonnement culturel et scientifique » ), et enfin entre plusieurs actions (« Animation du réseau » et « Langue et culture française, diversité linguistique et culturelle ») .

1. Les services de coopération et d'action culturelle (SCAC)

Le premier interlocuteur du ministère des affaires étrangères en matière d'action culturelle extérieure est le conseiller culturel de l'ambassade , qui intervient directement auprès de l'ambassadeur pour :

- assurer la direction et la coordination de l'ensemble des services et établissements culturels placés sous son autorité ;

- définir et répartir les moyens nécessaires à la conduite de leurs actions respectives.

La promotion par le ministère des affaires étrangères des établissements à autonomie financière et des alliances françaises tend à modifier légèrement le rôle du conseiller culturel qui est amené à coordonner plus qu'à diriger et à jouer un rôle primordial dans la remontée des informations au ministère. L'attaché de coopération et d'action culturelle peut être seul dans un poste à l'étranger, comme il peut diriger un « service de coopération et d'action culturelle » composé de nombreux agents.

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