2. Un instrument privilégié de la diffusion de notre langue et de notre culture au sein des élites étrangères
En vertu de l'article L. 452-2 du code de l'éducation, l'AEFE est également appelée à contribuer au rayonnement de la langue et de la culture françaises. À ce titre, elle gère le programme des bourses Excellence-Major qui s'inscrit dans la politique de promotion et d'attractivité de l'enseignement supérieur français en permettant aux meilleurs élèves étrangers des lycées d'enseignement français à l'étranger de suivre un enseignement supérieur de haut niveau en France.
Les bourses Excellence-Major peuvent être attribuées, sous réserve de réussite, pour une durée de cinq ans, afin de permettre aux étudiants de poursuivre leur scolarité dans une grande école ou un cursus universitaire jusqu'au niveau master 2 ou équivalent.
Le budget de ce programme s'élève à 6 470 000 euros (2 520 000 euros provenant du budget de l'AEFE et 3 950 000 euros provenant de la DGCID du ministère des affaires étrangères et européennes). Depuis le 1 er septembre 2007, les moyens financiers affectés par l'AEFE aux bourses d'excellence et ceux affectés par la DGCID aux bourses major ont été réunis. La gestion unique pour ces deux programmes appelés désormais « Programme de bourses Excellence-Major » a été confiée par le ministère des affaires étrangères et européennes à l'AEFE.
Le programme pour 2007-2008 s'est inscrit dans la continuité des orientations des années précédentes qui ont permis de financer chaque année les études de plus de 700 étudiants étrangers ayant fait la preuve de leur excellence. En juin 2008, la commission chargée d'étudier les dossiers de demande de bourse Excellence-Major a reçu 345 candidatures et a sélectionné 169 nouveaux boursiers originaires de 58 pays.
La majorité de ces étudiants s'oriente vers des études scientifiques (66 % en 2008) : 84 % vont en classes préparatoires aux grandes écoles, 16 % poursuivent des études de médecine. Enfin, les autres étudiants s'orientent soit vers des classes préparatoires aux grandes écoles de commerce ou littéraires, soit vers des études en sciences politiques (10 %).
Ce programme permet également à l'AEFE d'accorder des bourses « lauréat », prenant en charge la couverture sociale et conférant le statut de boursier du Gouvernement français, à des étudiants trouvant d'autres sources de financement, notamment des « bourses entreprises ». Ainsi la Fondation Bouygues, les entreprises Lafarge et Saint-Gobain aident-elles également des élèves issus du réseau à poursuivre leurs études supérieures en France.
Enfin, l'ouverture de classes préparatoires aux grandes écoles au sein d'établissements français à l'étranger s'inscrit dans le cadre de la politique de promotion et d'attractivité de l'enseignement supérieur français à laquelle participe l'AEFE.
Votre rapporteur se réjouit, par ailleurs, que le Conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP), chargé de piloter la Révision générale des politiques publiques (RGPP), ait confirmé l'importance de l'AEFE, en la plaçant parmi les trois grands opérateurs qui portent l'influence intellectuelle française à l'étranger.