B. UN BUDGET DE SOUTIEN À LA CANDIDATURE DE PARIS POUR LES JEUX OLYMPIQUES DE 2024

Le budget du ministère des sports connaît généralement une baisse l'année qui suit l'organisation des jeux olympiques puisque certaines dépenses engagées pour cette occasion n'ont plus leur raison d'être. C'est notamment le cas des dépenses relatives aux primes des médaillés. La loi de finances pour 2016 avait ainsi prévu une enveloppe de 5 millions d'euros pour ces primes et ce sont finalement 4,3 millions d'euros qui auront été consommés pour récompenser les soixante médaillés valides et non-valides.

Les primes des médaillés olympiques et paralympiques

Aux Jeux olympiques de Rio, la France a remporté 10 médailles d'or, 18 médailles d'argent et 14 médailles de bronze . Aux Jeux paralympiques, elle a remporté 9 médailles d'or, 5 médailles d'argent et 14 médailles de bronze .

L'obtention d'une médaille d'or donne droit à une prime de 50 000 euros pour le sportif et de 25 000 euros pour l'entraîneur ; celle d'argent donne droit à une prime de 20 000 euros pour le sportif et 10 000 euros pour l'entraîneur ; enfin, celle de bronze donne droit à une prime de 13 000 euros pour le sportif et de 6 500 euros pour l'entraîneur.

Montant de la prime individuelle pour les médailles olympiques

(en euros)

Sportif

Entraîneur

Médaille d'or

50 000

25 000

Médaille d'argent

20 000

10 000

Médaille de bronze

13 000

6 500

Source : direction des sports

Or on ne retrouve pas une telle baisse « cyclique » dans le budget 2017 du fait de la nécessité de donner toutes ses chances à la candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympiques de 2024.

À noter également que la 8 e édition des Jeux de la Francophonie se tiendra du 21 au 30 juillet 2017, en Côte d'Ivoire, à Abidjan tandis que la septième édition des jeux internationaux de la jeunesse se déroulera du 6 au 10 juin 2017 à Marseille, « capitale européenne du sport 2017 ». Ces deux rendez-vous nécessiteront une préparation des athlètes concernés et donc la mobilisation des fédérations. Par ailleurs, plusieurs grands événements sportifs internationaux (GESI) sont prévus en France en 2017 qui bénéficient de crédits du CNDS 2 ( * ) .

Concernant la candidature de Paris, c'est à Lima le 13 septembre 2017 qu'aura lieu l'attribution des Jeux olympiques de 2024. Le dossier de candidature s'appuie sur de nombreux équipements déjà existants, ce qui permet d'assurer une maîtrise des coûts. Tous les équipements récemment rénovés ou en cours de rénovation seront mobilisés, à l'image de Roland-Garros, des stades ayant accueilli l'Euro 2016, de Bercy Aréna, de l'Aréna 92, du vélodrome national de Saint-Quentin...

Par ailleurs, deux nouveaux équipements d'envergure pourraient voir le jour dans la région : le Grand stade de la Fédération française de rugby sur l'ancien hippodrome de Ris-Orangis (82 000 places) et le Colisée de Tremblay-en-France (8 000 places). Ces équipements, s'ils devaient se confirmer, viendraient renforcer les capacités de la candidature de Paris.

La CNDS contribue au financement du comité de candidature à hauteur de 10 millions d'euros au moyen d'une subvention financée par un prélèvement sur les ressources de la Française des jeux. Une convention de financement a été signée entre l'État et le CNDS, puis en juillet 2016 entre le GIP Paris 2024 et le CNDS. Le paiement des 10 millions d'euros a eu lieu postérieurement à la signature de la convention.


* 2 Voir à ce sujet le III. E. du présent avis sur « L'organisation des grands événements sportifs ».

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