II. FOCUS THÉMATIQUE : UNE VOLONTÉ POLITIQUE DE RENFORCER LA PRATIQUE DU SPORT À L'ÉCOLE QUI INTERROGE PAR LES MOYENS MIS EN oeUVRE PAR L'ÉDUCATION NATIONALE
A. L'AMBITION POLITIQUE D'UN RENFORCEMENT DES PASSERELLES ENTRE L'ÉCOLE ET LES ACTEURS DU MONDE SPORTIF
1. Un rapprochement institutionnel au niveau national et déconcentré
La création, lors du dernier remaniement ministériel, d'un ministère intégrant l'éducation nationale, la jeunesse et le sport traduit la volonté du Gouvernement de mieux prendre en compte tous les temps de l'enfant.
Ce rapprochement entre l'éducation nationale d'une part et le sport et la jeunesse d'autre part, s'est également traduit dans les services déconcentrés . Depuis le 1 er janvier 2021, les agents exerçant les missions de sport, de jeunesse, d'éducation populaire et de vie associative ont rejoint les services académiques pour créer une délégation régionale académique à la jeunesse, à l'engagement et au sport (Drajes). Dans chaque Direction des services départementaux de l'éducation nationale (DSDEN), un service jeunesse, engagement et sport a également été créé.
2. De nouveaux dispositifs pour renforcer les liens entre l'école et les acteurs du monde sportif
• La création d'un label « Génération 2024 »
Le label « Génération 2024 » vise à développer les passerelles entre le monde scolaire et le mouvement sportif , à travers quatre objectifs : développer des projets structurants avec les clubs sportifs du territoire, participer aux évènements de promotion des jeux Olympiques et Paralympiques, accompagner ou accueillir des sportifs de haut niveau, ouvrir les équipements sportifs des établissements publics locaux d'enseignement.
Ce label est attribué pour trois années. 5 258 établissements scolaires scolarisant 1,25 million d'élèves ont actuellement le label. Un effort particulier a été fait en direction des établissements situés en réseau d'éducation prioritaire. Le taux de labellisation est de 20 % des écoles et collèges REP/REP +, et de 27,5 % dans les cités éducatives. D'ici 2024, l'objectif est de labelliser 20 % de l'ensemble des écoles et établissements scolaires. Pour déployer et animer le dispositif au niveau local, un réseau de référents académiques a été mis en place . |
• La promotion de 30 minutes d'activités physiques quotidiennes
Expérimentée en 2020, cette mesure a été généralisée à l'ensemble des académies en janvier 2021. Elle repose toutefois sur le volontariat des écoles. Ces « trente minutes » doivent s'ajouter aux heures d'EPS (éducation physique et sportive).
Selon le ministère, les formes de mise en oeuvre de ces 30 minutes sont très souples : « la cour de récréation, le gymnase, les abords de l'école, voire la salle de classe sont autant d'espaces envisageables » et le contenu des séquences est laissé à l'initiative des professeurs.
En juin 2021, près de 1 500 écoles publiques et privées s'étaient engagées dans ce dispositif, soit 3 % d'entre elles. Ce chiffre est à mettre au regard de la cible fixée par le ministère de 30 % des écoles à atteindre en 2022. Un référent par département a été nommé pour accompagner le déploiement du dispositif. |
• L'élaboration d'un nouveau dispositif : une école/un club
Le ministère a indiqué travailler à instituer un nouveau dispositif « une école/un club ». Il s'agit de lier chaque école avec un club - ou plusieurs clubs pour une école disposant de nombreuses classes - sur la base d'un projet piloté par l'enseignant.