CHAPITRE PREMIER -
L'ACTIVITÉ DES PME, DU COMMERCE
ET DE
L'ARTISANAT EN 1997 ET 1998
I. LE COMMERCE : UNE ÉVOLUTION POSITIVE
A. UNE CROISSANCE PLUS SOUTENUE DE L'ACTIVITÉ
1. Le commerce de détail
a) L'évolution de l'activité
En 1997,
dans un contexte économique favorable, la consommation
commercialisable
1(
*
)
, qui
représente le déterminant essentiel de l'activité du
commerce de détail, s'est accrue en volume de 1,8 %. Elle a ainsi
bénéficié de l'amélioration du pouvoir d'achat des
ménages.
Dans ce contexte, la croissance du chiffre d'affaires du commerce de
détail a été en volume de + 2,2 % en 1997,
contre + 1,8 % en 1996.
Evolution du chiffre d'affaires en volume (en %) |
|||
Activités |
1995 |
1996 |
1997 |
Commerce de détail et artisanat commercial |
+ 2,0 |
+ 1,8 |
+ 2,2 |
Commerce de gros (hors intermédiaires du commerce) |
+ 4,2 |
+ 2,5 |
+ 5,5 |
Commerce et réparation automobile |
+ 2,4 |
+ 4,3 |
- 4,0 |
Source
: INSEE - comptes du commerce
A l'exception du commerce d'alimentation générale de
proximité, tous les secteurs ont contribué à la croissance
de l'activité :
Le commerce spécialisé et artisanal de l'alimentation a
maintenu, en 1997, son activité après plusieurs années de
décroissance.
La situation des boucheries-charcuteries s'est, en particulier,
améliorée, + 1,0 % contre - 2,3 % en 1996 et
- 4,1 % en 1995. Leur chiffre d'affaires en volume n'a toutefois pas
augmenté autant que la consommation de viande, qui a repris après
la chute de 1996 consécutive à la crise de la vache folle.
Une moindre décroissance de l'activité des commerces
d'alimentation générale de proximité.
L'activité des petites surfaces d'alimentation générale
continue de décliner (- 1,4 %), mais à un rythme plus
ralenti depuis déjà deux ans.
Un maintien de la croissance de l'activité des grandes surfaces
alimentaires
La meilleure tenue de la consommation des ménages a également
profité aux grandes surfaces à prédominance alimentaire,
dont le volume du chiffre d'affaires a crû de + 3,4 % en 1997,
contre + 3,1 % en 1996.
Cette croissance a cependant été contenue par un ralentissement
de l'extension de la surface du parc des hypermarchés.
Une bonne tenue du commerce non alimentaire
Amorcée en 1995, la reprise de la croissance de l'activité des
commerces spécialisés non alimentaires se poursuit avec une
progression de + 2,2 % comme en 1996.
Les spécialistes de l'habillement ont enregistré en 1997 une
nouvelle progression de + 4 % en volume, après
+ 1,4 % en 1996 et plusieurs années de décroissance ou
de stagnation.
Au sein des commerces d'équipement du foyer, celui des produits
électroménagers a, en particulier, bénéficié
de l'engouement des ménages pour les nouveaux produits en
téléphonie et en micro-informatique.
En revanche, les autres secteurs du meuble et des petits équipements
régressent. En conséquence, le volume du chiffre d'affaires de
l'ensemble des commerces d'équipement du foyer n'augmente en 1997 que de
+ 2,1 %.
Les secteurs de l'aménagement de l'habitat et ceux de la parfumerie, des
loisirs et des sports connaissent une croissance respective de
+ 1,6 % et + 3,1 %.
b) L'évolution des parts de marché des différentes formes de commerce de détail
En 1997,
la part de marché de l'ensemble du commerce de détail et de
l'artisanat à caractère commercial représente 83,2 %
des produits commercialisables, les autres ventes étant
réalisées par le commerce et la réparation automobile, par
les grossistes, les prestataires de services et les producteurs.
Sur l'ensemble des produits commercialisables, les grandes surfaces
continuent à gagner des parts de marché ; elles ont vendu, en
1997, un tiers des produits commercialisables.
Les magasins non alimentaires spécialisés représentent un
peu plus du quart des ventes.
Sur le marché des produits alimentaires, les grandes surfaces
d'alimentation générale détiennent, en 1997, 58,7 %
des parts de marché, soit 0,5 point de plus qu'en 1996.
PARTS
DE MARCHÉ - ENSEMBLE DES PRODUITS COMMERCIALISABLES
(hors véhicules automobiles)
(en %)
Formes de vente |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Alimentation spécialisée, artisanat commercial et petites surfaces d'alimentation générale |
13,2 |
12,9 |
12,2 |
11,6 |
11,2 |
11,0 |
Grandes surfaces d'alimentation générale |
33,3 |
31,3 |
32,1 |
32,3 |
32,8 |
33,3 |
Supermarchés |
13,1 |
13,3 |
13,2 |
13,3 |
13,5 |
13,6 |
Magasins populaires |
0,8 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
Hypermarchés |
16,4 |
17,4 |
18,3 |
18,4 |
18,7 |
19,1 |
Grands magasins autres magasins non alimentaires non spécialisés |
1,8 |
1,6 |
1,6 |
1,5 |
1,5 |
1,5 |
Pharmacies et commerces. d'articles médicaux et orthopédiques |
5,4 |
5,8 |
5,7 |
5,7 |
5,7 |
5,7 |
Vente par correspondance |
2,1 |
2,1 |
2,1 |
2,0 |
2,0 |
2,0 |
Autres (automates, marchés) |
2,3 |
2,1 |
2,1 |
2,1 |
2,0 |
2,0 |
Réparation d'articles personnels et domestiques 2( * ) |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,6 |
0,5 |
0,5 |
ENSEMBLE COMMERCE DE DETAIL ET ARTISANAT A CARACTERE COMMERCIAL |
84,4 |
84,6 |
83,9 |
83,1 |
83,1 |
83,2 |
Ventes au détail du commerce automobile 3( * ) |
9,8 |
9,6 |
10,0 |
10,7 |
10,8 |
10,8 |
Autres ventes au détail 4( * ) |
5,9 |
5,8 |
6,1 |
6,1 |
6,0 |
6,1 |
ENSEMBLE DES VENTES AU DETAIL ET REPARATION EN % |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
ENSEMBLE DES VENTES AU DETAIL ET REPARATIONS EN MILLIARDS DE FRANCS TTC |
2 150 |
2 170 |
2 203 |
2 270 |
2 328 |
2 391 |
Source
: INSEE - Comptes du commerce
Cette progression reflète la croissance de la part des
hypermarchés, qui représentent désormais plus de 31 %
du total des ventes au détail de produits alimentaires.
Les parts de marché de l'ensemble des autres commerces
régressent. Les commerces spécialisés et l'artisanat
commercial représentent 19,8 % du marché, contre 20,2 % en
1996. Les petites surfaces d'alimentation générale
détiennent 8,9 % du marché des produits alimentaires, contre
9,2 % en 1996.Au sein des commerces d'équipement du foyer, celui des
produits électroménagers a en particulier
bénéficié de l'engagement des ménages pour les
nouveaux produits, téléphonie et micro-informatique.
En revanche, les autres secteurs du meuble et des petits équipements
régressent. En conséquence, le volume du chiffre d'affaires de
l'ensemble des commerces d'équipement du foyer n'augmente en 1997 que de
+ 2,1 % en 1996.
Les secteurs de l'aménagement de l'habitat, dont le bricolage, les
jardineries et les commerces des secteurs de la parfumerie, des loisirs et des
sports connaissent une croissance respective de + 1,6 % et
+ 3,1 %.
c) L'évolution des parts de marché des différentes formes de commerce de détail
La part
de marché de l'ensemble du commerce de détail et de l'artisanat
à caractère commercial représente 83,2 % des produits
commercialisables, les autres ventes étant réalisées par
le commerce et la réparation automobile, par les grossistes, les
prestataires de services et les producteurs.
Sur l'ensemble des produits commercialisables, les grandes surfaces
continuent à gagner des parts de marché ; elles ont vendu en 1998
un tiers des produits commercialisables.
Les magasins non alimentaires spécialisés représentent un
peu plus du quart des ventes.
Sur le marché des produits alimentaires, les grandes surfaces
d'alimentation générale détiennent 58,7 % des parts
de marché, soit 0,5 point de plus qu'en 1996. Cette progression
reflète la croissance de la part des hypermarchés, qui
représentent désormais plus de 31 % du total des ventes au
détail de produits alimentaires.
Les parts de marché de l'ensemble des autres commerces
régressent. Les commerces spécialisés et l'artisanat
commercial représentent 19,8 % du marché, contre 20,2 % en
1996. Les petites surfaces d'alimentation générale
détiennent 8,9 % du marché des produits alimentaires contre
9,2 % en 1996. La diminution de leur part de marchédécroissance a
cependant tendance à se ralentir.
PARTS
DE MARCHÉS - PRODUITS ALIMENTAIRES
(y compris tabac)
(en %)
Source : INSEE - Comptes du commerce
Sur le marché des produits non alimentaires, les grandes surfaces
détiennent 18,8 % du marché et ont progressé de
0,4 point entre 1996 et 1997. Les magasins non alimentaires
spécialisés se maintiennent à environ 41 %. Les
pharmacies détiennent près de 9 % du marché. Les
ventes au détail du commerce automobile, qui comprennent à la
fois les équipements automobiles et les motocycles, représentent
un sixième de l'ensemble des ventes de produits non alimentaires.
La part de marché de la vente par correspondance se maintient à
2 % depuis plus de cinq ans, 60 % de l'activité étant
concentrée dans le textile, les livres, les disques et les meubles.
La part de marché du téléachat reste en dessous de 1%,
avec un chiffre d'affaires de moins de 900 millions de francs.
La part de marché du commerce électronique est encore
très réduite, cette nouvelle forme de commerce ne progressant que
très lentement.
2. Le commerce de gros
L'année 1997 a été favorable au commerce
de
gros : ses ventes ont progressé de 5,5 % en volume, soit
3 points de plus que l'année précédente. Ce secteur a
bénéficié d'une nette reprise de l'industrie
manufacturière, après une année 1996 plutôt atone,
et d'un commerce extérieur très dynamique.
Tous les secteurs ont contribué à cette croissance. Le commerce
de biens d'équipement professionnel a été le plus
dynamique avec + 11,8 % en volume, suivi par les secteurs des
produits agricoles avec + 8,7 %, des biens de consommation non
alimentaires (+ 4,4 %), des biens intermédiaires
(+ 3,4 %) et des produits alimentaires (+ 2,1 %).
ÉVOLUTION DE L'ACTIVITÉ DANS LE COMMERCE DE
GROS
(ventes de marchandises HT en volume)
(taux de croissance en %)
TYPE DE PRODUIT |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Produits agricoles bruts |
3,7 |
-6,5 |
0,1 |
1,9 |
8,7 |
Produits alimentaires |
1,2 |
4,5 |
1,2 |
1,6 |
2,1 |
Biens de consommation non alimentaires |
0,9 |
0,8 |
3,1 |
1,1 |
4,4 |
Biens intermédiairesagricoles non agricoles |
-5,1 |
6,9 |
4,1 |
2,3 |
2,8 |
Biens d'équipement professionnel |
2,0 |
6,0 |
12,3 |
5,6 |
11,8 |
Ensemble du commerce de gros |
0,5 |
3,2 |
4,2 |
2,5 |
5,5 |
Source : INSEE - Comptes du commerce.
B. UNE PROGRESSION DES EFFECTIFS
Avec
600 .000 entreprises, le secteur du commerce occupe environ
3 millions de personnes, salariés et non salariés.
En 1997, l'emploi salarié a progressé de 1,1 %. Cette
progression recouvre des évolutions contrastées :
- une croissance de 2,7 % des emplois dans le commerce de
détail ;
- un recul de 1,7 % des effectifs du commerce et de la
réparation automobile ;
- une stagnation dans le secteur du commerce de gros.
EFFECTIFS SALARIÉS DU COMMERCE EN MOYENNE ANNUELLE
(milliers)
SECTEURS D'ACTIVITES |
1990 |
191 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
COMMERCE DE DETAIL |
|
|
|
|
|
|
|
|
Grandes surfaces à prédominance alimentaire |
309,8 |
333,0 |
356,5 |
372,2 |
379,9 |
389,4 |
397,5 |
nc |
Petites surfaces alimentaires spécialisées ou non |
203,8 |
186,8 |
161,3 |
144,3 |
142,2 |
134,3 |
129,0 |
nc |
Autres commerces de détail en magasin ou non, réparation |
718,2 |
711,0 |
698,1 |
690,6 |
696,3 |
722,6 |
748,0 |
nc |
Total commerce de détail |
1 231,7 |
1 230,8 |
1 215,9 |
1 207,0 |
1 218,4 |
1 246,3 |
1 274,4 |
1 295,7 |
COMMERCE DE GROS |
|
|
|
|
|
|
|
|
Total commerce de gros |
411,4 |
938,9 |
917,3 |
891,2 |
879,7 |
874,2 |
871,2 |
875,9 |
COMMERCE ET REPARATION AUTOMOBILE |
375,5 |
370,0 |
366,2 |
365,7 |
369,2 |
371,4 |
371,5 |
369,6 |
TOTAL COMMERCE |
2 548,5 |
2 539,6 |
2 499,2 |
2 463,7 |
2 467,1 |
2 492,0 |
2 517,1 |
2 541,2 |
Source INSEE, Emploi et division Commerce.