B. QUEL COÛT ?
Le
réseau a toujours été confronté, et le
problème est loin de se résoudre avec le temps, au
problème de son coût pour les parents d'élèves.
L'effort financier que consacre l'Etat français n'est pas
négligeable. La subvention versée à l'AEFE au titre du
budget 2000 est fixée à 1,994 milliard de francs, en hausse de
1,23 % par rapport à 1999.
Cette donnée ne doit cependant pas occulter la part toujours plus
importante qui revient aux établissements eux-mêmes et, à
travers eux, au parents d'élèves. En effet, depuis la
réforme de 1990, les établissements prennent eux-mêmes en
charge, en tout ou partie, la rémunération des
personnels
titulaires résidents
détachés de l'Education nationale
vers l'Agence.
La participation des établissements, identifiée dans la partie
recettes de l'AEFE, s'est élevée en 1999 à + 371 MF (soit
30 MF de plus qu'en 1998).
Cette participation des familles au coût de l'enseignement
français à l'étranger est en effet liée à
l'effectif des enseignants " résidents " que les
établissements financent en tout ou partie. Or, depuis plusieurs
années, on assiste à une
réduction des postes de
personnels expatriés
-à la seule charge de l'Etat-, au
profit, précisément, des postes de résidents, comme
l'illustre le tableau ci-après récapitulant le projet de carte
scolaire de rentrée 1999-2000 :
|
Fermetures |
Ouvertures |
Evolution |
||||||
|
Expa-triés |
Rési-dents |
CSN |
Expa-triés |
Rési-dents |
CSN |
Expa-triés |
Rési-dents |
CSN |
Europe |
34 |
16 |
34 |
16 |
90 |
3 |
- 18 |
+ 34 |
- 31 |
Amérique |
16 |
21 |
13 |
7 |
34 |
0 |
- 9 |
+ 13 |
- 13 |
Asie-Océanie
|
4 |
2 |
8 |
20 |
30 |
0 |
+ 16 |
+ 28 |
- 8 |
Afrique |
61 |
16 |
56 |
4 |
141 |
0 |
- 57 |
+ 125 |
- 56 |
TOTAL |
115 |
55 |
111 |
47 |
295 |
3 |
- 68 |
+ 240 |
- 108 |
Certes,
le bilan ouvertures de postes-fermetures laisse apparaître un
supplément net de 64 postes de titulaires, ce qui est bon pour le
réseau mais ce solde confirme l'évolution, déplorée
plus haut, qui voit la suppression de 68 postes d'expatriés et la
création de 240 postes de résidents
5(
*
)
Cela étant, parallèlement à cette politique de
déflation des postes d'expatriés, l'Agence continue à
déployer, à partir des zones traditionnellement
favorisées, ses moyens en personnels vers les secteurs
considérés comme prioritaires : les postes
d'expatriés redéployés proviennent essentiellement
d'Europe occidentale (- 22) et du Maghreb (- 29) au profit, notamment, de la
zone Asie-Océanie (+ 7) ou du Moyen-Orient (+ 12). Ainsi, au Maroc, le
nombre d'expatriés est passé de 347 en 1995-1996 à 250
à la rentrée 1999. En Espagne, le nombre de postes
d'expatriés est passé de 106 à 87.