IV. LA PROMOTION DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR FRANÇAIS
A. UN DÉFICIT À COMBLER
Depuis
1997, le Département a conduit une évaluation approfondie sur les
politiques suivies en matière de bourses accordées aux
étudiants étrangers ainsi que sur leurs méthodes de
gestion.
On a en effet assisté, au cours des dix dernières années,
à une tendance dégressive d'environ 17 % des budgets
consacrés à ces bourses, stabilisés en 1998 à 595
MF. La part des bourses d'études (34 %) a par ailleurs diminué au
profit de celles consacrées aux bourses de stages (66 %), ce mouvement
étant lié, en particulier, à la diminution, pour des
raisons budgétaires, du nombre de mensualités accordées,
alors que le nombre des bénéficiaires, pour ces différents
types de bourses, demeurait stable à quelque 23 000.
Enfin, sur le plan géographique, les études ont montré une
forte progression, en 10 ans, des bénéficiaires en Europe de
l'Est (de 7,1 % à 17,1 %), une légère croissance en
Afrique du nord (de 27 % à 30 %) et en Asie (de 5,9 % à 7 %),
mais une nette décroissance en Afrique francophone, Amérique du
nord et du sud ainsi qu'en Europe occidentale.
L'évaluation conduite par le ministère des Affaires
étrangères a abouti à un double constat :
- la nécessaire promotion, à l'étranger, de notre
enseignement supérieur afin de contrebalancer l'attractivité
grandissante des pays anglo-saxons pour les étudiants étrangers,
en particulier dans les spécialités de l'entreprise et de la
haute administration ;
- la révision des programmes de bourses pour leur permettre de mieux
jouer leur rôle de formation des élites étrangères
et d'attraction des étudiants étrangers vers la France.
L'effort a tout d'abord porté sur certains aspects réglementaires
et statutaires :
- dans le cadre des règlements d'application de la loi n° 98-349 du
11 mai 1998 relative à l'entrée et au séjour des
étrangers en France, une simplification substantielle d'obtention des
visas étudiants a été mise en place ;
- dans le cadre de la nouvelle DGCID, un Bureau de la formation des
étrangers en France a été créé qui marque la
priorité désormais reconnue à cette action.
L'insuffisance de notre dispositif boursier en faveur des étudiants
étrangers était d'autant plus fâcheuse que nombre d'entre
eux sont issus du réseau de nos établissements scolaires à
l'étranger. Après avoir ainsi contribué à la
formation de base de ces jeunes étudiants, la France les voyait se
disperser aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne pour y acquérir une
formation supérieure. La démarche nouvelle permet donc de
revaloriser notre réseau d'établissements scolaires en lui
associant un prolongement logique, en France, vers notre enseignement
supérieur.