III. UNE RESTRUCTURATION PARACHEVÉE DU CADRE DE FONCTIONNEMENT DE L'ARMÉE DE L'AIR
A. UN NOMBRE RÉDUIT D'IMPLANTATIONS
Le
dispositif de l'Armée de l'air reposera désormais, en 2000, sur
36 bases aériennes, dont seulement 25 équipées d'une
plate-forme aéronautique. C'est le résultat d'une
évolution ancienne -50 structures de bases auront été
dissoutes en 48 ans pour la seule métropole- renforcée par la
réduction du format et des effectifs de soutien issue du processus de
professionnalisation.
Soucieuse de diminuer la part de ses capacités consacrée au
soutien, l'Armée de l'air a décidé de concentrer
désormais ses unités sur les 25 bases aériennes
plates-formes. D'où la mise en oeuvre d'une démarche
programmée de fermetures de bases aériennes qui tient compte de
plusieurs contraintes : l'environnement, la sécurité des
vols, la gestion des espaces aériens dédiés à
l'Armée de l'air afin d'en assurer une juste répartition sur tout
le territoire, enfin la nécessité de minimiser les
dépenses d'infrastructure.
En 1999, la restructuration a concerné la base aérienne d'Apt,
dissoute après la décision d'abandon de la composante
nucléaire sol-sol balistique. Le Centre de détection et de
contrôle (CDC) de la circulation aérienne de Contrexéville
fera l'objet d'un resserrement de ses infrastructures. De même, la base
aérienne de Contrexeville a-t-elle été transformée
en détachement air (DA).
Pour la période 2000-2002, la restructuration s'inscrit dans un cadre
plus large que celui de la seule logique de professionnalisation : elle
s'inscrit dans la continuité des plans de resserrement engagés
dès avant la réforme et qui concerne notamment le contrôle
de la circulation aérienne militaire. Ces mesures affecteront les bases
de l'Armée de l'air, ses unités avions de combat et appareils
spécialisés, son organisation territoriale, son dispositif de
surveillance de l'espace aérien et de contrôle de la circulation
aérienne militaire, enfin ses services de soutien (matériel,
commissariat, infrastructure) :
- en 2001, retrait du service de deux escadrons de Jaguar à
Saint-Dizier ;
- dissolution en 2001 à Evreux des unités constitutives du
système Astarté (transmission en vol des ordres exceptionnels
d'engagement nucléaire) ;
- réorganisation de la base aérienne d'Aix-les-Milles et
déplacement de ses unités aériennes, du fait de la
suppression de la région militaire Méditerranée
- resserrement des infrastructures des détachements air (DA) de Narbonne
(2000) et Contrexeville (2001). Leur soutien sera totalement pris en charge par
une base-mère à laquelle ils seront rattachés ;
- transformation (2002) de la base de Doullens en détachement air
dédié à la détection radar ;
- transformation en détachement air des bases - établissement du
service du matériel de Varennes sur Allier (2000) et Romorentin (2002),
consacrés à la mission entrepôt ;
- fermeture à Reims (2000) et à Toulouse l'Hers (2002) de deux
des quatre établissements centraux du Commissariat de l'Air. Ceci dans
la logique de l'adaptation du nombre des établissements de stockage de
matériels au nouveau format de l'Armée de l'air et à la
disparition des appelés du contingent.