2. Un pays classé parmi les moins avancés économiquement
En dépit de ses potentialités, notamment minières (1/4 des réserves mondiales en bauxite), agricoles et hydroélectriques, la Guinée est classée parmi les pays les moins avancés et figure aux derniers rangs du classement mondial des pays selon l'indice PNUD du développement humain (161 ème rang sur 175). L'économie tourne aujourd'hui au ralenti en raison des coûts des interventions extérieures, des perspectives d'évolution des principaux produits d'exportation et de handicaps structurels comme sa dépendance à l'égard du secteur minier.
Un programme sur trois ans a été conclu en janvier 1997, avec le FMI, pour un montant de 101,4 millions de dollars. En raison de dérapages dans la gestion des finances publiques, l'accord a été suspendu en mai 1998. Toutefois, une délégation du FMI s'est rendue en Guinée du 10 au 24 octobre 2000 et a conclu que le Gouvernement guinéen avait fait dans l'ensemble des progrès satisfaisants dans l'exécution du programme.
Le 30 décembre 2000, le Conseil d'administration du FMI a décidé de reprendre son programme intitulé « Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance » (FRPC) avec la Guinée, tandis que le Conseil de la Banque Mondiale approuvait le cadre stratégique à moyen terme pour la croissance et la réduction de la pauvreté.
La dernière mission conjointe FMI-Banque Mondiale, qui a séjourné à Conakry du 20 février au 6 mars 2001, a finalisé la conclusion d'un nouvel accord triennal FRPC (2001-2004), qui permettra à la Guinée de bénéficier d'un appui financier de la Banque Mondiale et d'une réduction de la dette au titre de l'initiative PPTE (Pays pauvres très endettés) (la Guinée peut compter sur une réduction de sa dette de l'ordre de 800 millions de dollars).