2. L'exercice 2004
La gestion 2004 s'est déroulée dans des conditions globalement satisfaisantes, puisque le ministère a été exempt de régulation : suite à la lettre adressée par le président de la République au Premier ministre le 10 mars 2004, aucun gel ni aucune régulation des crédits n'a été appliqué à son budget.
La totalité des reports de crédits non consommés en 2003 a en outre été accordée . Toutefois, certains de ces crédits de reports, libres d'affectation et pour un montant total de 23 millions d'euros, ont été transférés à d'autres administrations pour être consacrés à des dépenses à caractère prioritaire non prévues en 2003 ou en loi de finances initiale pour 2004. Le montant des crédits de reports réellement disponibles pour le ministère s'est ainsi élevé à 142,75 millions d'euros.
Le chapitre 68-91 dédié au FSP a bénéficié, ainsi qu'il a été précisé, d'un abondement de 50 millions d'euros de ses CP pour lui permettre de faire face à ses difficultés de trésorerie. Les crédits du MAE ont également été abondés de 12 millions d'euros pour permettre de rembourser la dette contractée à l'égard de la Suisse à l'occasion du G8 d'Evian. Cette charge devait à l'origine être financée sur les reports de charge du budget du MAE.
L'évolution des taux de change, et en particulier la baisse du dollar, a été plus favorable que prévu au cours des huit premiers mois de 2004. Les appels de fonds du Fonds mondial de lutte contre le sida ne se sont pas révélés aussi élevé que prévus.
Selon le ministère, les derniers mois de l'année pourraient toutefois se traduire par de nouvelles tensions financières : les besoins du chapitre 42-31 pour financer les opérations de maintien de la paix pourraient ainsi s'avérer insuffisants (en raison notamment de la situation au Darfour), et tous les appels de fonds internationaux (Fonds SIDA, FED, GAVI, ..) n'ont pas encore été émis.