3. Des dotations qui sont parfois sous-évaluées
Si ce budget traduit certaines orientations que votre rapporteur spécial approuve, il se doit toutefois de souligner que certaines dépenses ne paraissent pas maîtrisées et que les dotations allouées en 2005 ne paraissent pas en mesure de faire face aux besoins.
Trois dépenses peuvent à cet égard, comme l'an passé, être mises en évidence :
- l'aide médicale de l'Etat , dont les dotations restent stables à 233,5 millions d'euros, alors que la dépense constatée est sur une tendance de 500 millions d'euros. La dotation fixée paraît d'autant moins adaptée que le gouvernement n'a pas encore mis en oeuvre toutes les réformes tendant à la modération de la dépense votées par le Parlement, et en particulier l'instauration d'un ticket modérateur ;
- les frais de justice , même si ces crédits sont, sous l'empire de l'ordonnance organique du 2 janvier 1959, des crédits évaluatifs ;
- les dépenses liées au dispositif d'accueil d'urgence des demandeurs d'asile , en dépit d'un accroissement de la dotation allouée à cette action en 2005. Ces dépenses continuent à croître de manière importante, comme en témoigne l'ouverture par décret d'avances de 185 millions d'euros en 2004. La croissance de 28,6 millions d'euros des crédits correspondants inscrits sur le chapitre 46-81 ne paraît à cet égard pas être en mesure de couvrir l'intégralité des besoins en 2005.
Ce constat est d'autant plus regrettable qu'il est récurrent et qu'il risque de se traduire par une augmentation des dettes de l'Etat, alors que celles-ci atteignent déjà un montant important.