2. L'aide alimentaire
Dans le cadre de la Convention de Londres, la France s'est engagée à mobiliser, sur une base prévisible et quelles que soient les fluctuations de prix, l'équivalent de 200.000 tonnes de céréales par an sous forme de denrées alimentaires et de semences. Toutefois le budget de l'aide alimentaire a été de 31,8 millions d'euros en 2006 (soit une baisse de 10 % par rapport à 2005) et de 30,4 millions d'euros en 2007. Sur cette base, la France a ainsi mobilisé 93.000 tonnes d'aide alimentaire sur la période 2005-2006, soit un volume nettement inférieur à l'engagement. L'Afrique en a été le principal bénéficiaire (71 %) suivie par le Moyen-Orient (populations palestiniennes et Yémen, pour 17 %). La dotation de 32 millions d'euros pour 2008 représente un effort substantiel puisqu'elle s'inscrit en hausse de 5,3 %.
La mise en oeuvre de l'aide suit depuis 2005 de nouveaux principes visant une plus grande efficacité et que votre rapporteur spécial approuve pleinement : identification préalable des besoins, ciblage des groupes effectivement touchés, arrêt des pratiques coûteuses et inefficaces de revente de l'aide dans les pays bénéficiaires , allocation de l'aide uniquement sous forme financière et non plus en nature, promotion d'achats locaux, renforcement de la coordination avec les Etats bénéficiaires et les partenaires humanitaires. Il s'en est suivi notamment un accroissement sensible des interventions dans le cadre d'urgences humanitaires stricto sensu , de même que l'émergence du Programme alimentaire mondial comme opérateur le plus important.
En 2008, il est notamment prévu de contribuer aux débats internationaux dans la perspective de la renégociation de la Convention de Londres , et d'améliorer la cohérence des actions des agences des Nations Unies en matière de sécurité alimentaire.