3. Des performances globales supérieures à la moyenne nationale
Dynamisée par la croissance démographique et portée par les deux piliers du tourisme et de la construction, l'économie insulaire a réalisé au cours des quinze à vingt dernières années des performances supérieures à la moyenne nationale, permettant à la Corse d'amorcer son rattrapage économique.
La Corse a connu une grave crise économique au début des années 1990, avec une récession de quatre années qui s'est traduite par une explosion du chômage, augmentant de 8 points pour atteindre 16 % de la population active. Puis, à partir de 1997 et jusqu'en 2001, l'économie insulaire a connu un premier rebond, classique en sortie de récession, avec un taux de croissance moyen annuel de 5 %. Ensuite, après une cassure temporaire de la croissance en 2002-2003, reflet de la crise sévissant au niveau national, la Corse a connu une phase de reprise entre 2004 et 2008.
Au total, entre 1996 et 2006, le produit intérieur brut de la Corse a augmenté au rythme de + 3,0 % par an, alors que celui de l'ensemble de la France métropolitaine ne croissait sur la même période qu'au rythme de + 2,3 % par an.
Il en va de même pour l'emploi, qui s'est accru en moyenne de + 1,5 % par an en France métropolitaine entre 1996 et 2006, mais de + 2,6 % par an en Corse. Ainsi, ces dernières années, le taux de chômage en Corse avait reculé pour passer en dessous du niveau national. Il est toutefois reparti à la hausse en 2010, pour s'établir à 9,3 %, un taux de nouveau supérieur à la moyenne nationale.
Toutefois, compte tenu de la situation de pauvreté relative dont elle partait, la Corse se classait encore en 2006 au dernier rang des régions françaises métropolitaines pour le niveau de PIB par habitant : sur une base 100 pour l'ensemble, la Corse se situait à 79. En 2009, le PIB de l'île s'élevait à 7,3 milliards d'euros, soit 23 800 euros par habitant.