3. L'application de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite
Le tableau ci-dessous rend compte de l'évolution de l'emploi au sein du programme « Gendarmerie nationale » sur la période allant de 2009 à 2011.
La règle du « un sur deux » dans la gendarmerie nationale
| Mouvements d'emplois (ETP) | 2009 | 2010 | 2011 | 2009-2011 | 
| Sorties (1) | 8 788 | 10 110 | 12 382 | 31 280 | 
| Dont retraites (2) | 2 568 | 3 223 | 3 272 | 9 063 | 
| Entrées (3) | 6 253 | 8 824 | 12 351 | 27 428 | 
| Schéma d'emplois exécuté (4) = (3)-(1) | -2 535 | -1 286 | -31 | - 3 852 | 
| Taux de remplacement (5) = 1 + [(4)/(2)] | 1 % | 60 % | 99 % | 57 % | 
| « Un sur deux » théorique (6) = (2)/2 | -1 284 | -1 612 | -1 636 | - 4 531 | 
| Ecart avec le « un sur deux » théorique = (4)-(6) | -1 251 | 326 | 1 605 | 679 | 
Source : DEFAPI
Depuis 2009, le programme « Gendarmerie nationale » a globalement appliqué la règle du « un sur deux » . Il s'agit là d'une différence majeure avec le programme « Police nationale » ( cf. supra ). Au total, le taux de remplacement a été en moyenne de 57 %. Sur la période, cette règle a toutefois été respectée essentiellement grâce à un effort considérable en 2009 avec un taux de remplacement de seulement 1 %. En revanche, en 2010 le taux de remplacement a été de 60 % et en 2011 de 99 %.
4. La sous-budgétisation chronique des opérations extérieures (OPEX)
Le financement des OPEX représente un problème récurrent au sein de la mission « Sécurité » (comme au sein de la mission « Défense ») pour le programme « Gendarmerie nationale » qui a vocation à l'assurer.
Depuis 2007, ce programme bénéficie à cette fin d'une enveloppe de 15 millions d'euros se décomposant en 11 millions d'euros pour le titre 2 (dépenses de personnel) et 4 millions d'euros pour les autres titres.
Or, chaque année, ce poste de dépense fait l'objet d'un dépassement couvert par décret d'avance et/ou par des redéploiements internes au programme.
Votre rapporteur spécial souligne que cette sous-budgétisation chronique se double d'une absence totale de lisibilité de la justification au premier euro (JPE) de l'action n° 5 « Exercice des missions militaires » du programme « Gendarmerie nationale » . Dans le rapport annuel de performances de la mission « Sécurité », la JPE n'apporte en effet aucun commentaire s'agissant de cette action.
Votre rapporteur spécial souhaite qu'il soit remédié à cette absence dans les prochains documentaires budgétaires , au risque sinon de vider de son contenu la notion même de JPE.
 
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                             
                                                            