B. RECHERCHE, INNOVATION ET SOCIÉTÉ DE L'INFORMATION
Le titre VI traite du renforcement de la coopération dans les domaines de la recherche et de l'innovation à des fins pacifiques (article 38). Le thème de la « société de l'information » est abordé à l'article 39, à travers le déploiement du haut débit, la réglementation des communications électroniques, ainsi que l'interconnexion et l'interopérabilité des réseaux de recherche. Toutes ces actions complètent l'accord de coopération scientifique et technologique du 16 juillet 2008.
Sur le plan intérieur, Jacinda Ardern, Premier ministre de Nouvelle-Zélande, souhaite attirer de nouveaux investissements français dans son pays et renouveler les partenariats en recherche et développement dans les secteurs à haute valeur ajoutée (agriculture de précision, aéronautique) et environnementaux (biodiversité dans les États insulaires du Pacifique). À cet effet, son gouvernement a récemment mis en place un crédit d'impôt de 12,5 % sur les dépenses de recherche et développement (R&D).
Sur le plan bilatéral, la promotion de l'innovation s'appuiera sur les structures existantes comme l'association « FAST ! » ( France-Aotearoa Science Technology and !nnovation ). Dans le domaine scientifique, les échanges avec Paris sont soutenus grâce notamment au programme scientifique commun « Dumont d'Urville », le partenariat Hubert Curien (PHC) franco-néo-zélandais 14 ( * ) . La recherche dans le Pacifique, sur des problématiques régionales, est aussi encouragée par la France à travers le « Fonds Pacifique » 15 ( * ) .
C. ÉDUCATION, CULTURE ET LIENS INTERPERSONNELS
La déclaration commune de 2007 a permis à la coopération dans le secteur éducatif de progresser en permettant l'adoption d'un accord de coopération scientifique et technologique, entré en vigueur en 2009. Par ailleurs, en matière d'enseignement supérieur, plus de 200 étudiants néo-zélandais ont déjà bénéficié du programme européen « Erasmus + » pour venir étudier en Europe ; lors de la première réunion du comité mixte ( cf. infra ), la Nouvelle-Zélande a exprimé sa volonté de négocier avec l'Union européenne la reconnaissance de l'équivalence de certains diplômes universitaires.
Sur le plan bilatéral, la nouvelle déclaration sur les relations bilatérales entre la France et la Nouvelle-Zélande du 16 avril 2018 consacre une part importante aux échanges humains et à la jeunesse afin de donner à la société civile toute la place qu'elle mérite.
La coopération culturelle entre nos deux pays est relativement dynamique : avec 47 000 apprenants, le français est aujourd'hui la première langue étrangère enseignée dans le système scolaire néo-zélandais . Les « visas vacances-travail » (VVT), destinés aux jeunes de 15 à 30 ans, permettent aux ressortissants français et néo-zélandais de travailler ou de séjourner dans l'autre pays pour une durée maximum d'un an ; plus de 11 000 jeunes Français s'y rendent chaque année dans ce cadre.
Les stipulations du titre VII de l'APRC tendent à ces mêmes fins. L'article 42 dispose en outre que les modalités d'échanges réguliers de diplomates seront étudiées.
* 14 Une cinquantaine de projets soutenus depuis 2005.
* 15 Deux à quatre projets entre la Nouvelle-Zélande et les collectivités françaises du Pacifique sont soutenus chaque année par ce fonds.