D. UN BUDGET CONSÉQUENT
1. Les perspectives d'exécution du budget pour 1995
La Cinquième, dont la diffusion a débuté le 13 décembre 1994, a disposé d'un budget de 313,6 millions de francs en 1994 et de 825,9 millions de francs en 1995.
Au 30 juin 1995, l'exécution budgétaire était satisfaisante.
• En
dépenses
,
les réalisations d'achats et de variation de stocks de programmes
étaient peu élevées (165 millions de francs sur un budget
annuel de 423,5 millions de francs), en raison du faible coût de la
grille d'été constituée principalement de rediffusions.
Les engagements financiers correspondant à la grille de rentrée,
nettement plus importante, seront comptabilisés au second semestre.
La mise en place progressive des nouveaux émetteurs par TDF se traduit par un étalement tout au long de l'année du surcoût correspondant, qui ne joue donc à plein qu'en fin d'année. De plus, la société avait négocié avec le propriétaire du bâtiment dans lequel elle s'est installée un loyer plus faible la première année. Le loyer augmentera donc, conformément au bail, à compter du mois d'août 1995.
L'importante sous-consommation du poste « autres services extérieurs » (8,3 millions de francs au 30 juin 1995 pour une dotation annuelle de 42,7 millions de francs) tient, pour sa part, à l'imputation de l'ensemble de la campagne de publicité menée par La Cinquième sur le budget du second semestre, soit environ 15 millions de francs et des dépenses d'études et de sondages (Médiamétrie), soit 4 millions de francs.
• En
recettes,
les prévisions
de recettes commerciales se sont avérées trop optimistes
puisque sur 25 millions de francs prévus de recettes
publicitaires, seulement 4,5 millions de francs ont été
réalisés au 30 juin 1995 et sur 10 millions de francs de recettes
prévues de parrainage, La Cinquième n'en a obtenu qu'un million
de francs, et les recettes diverses ont atteint seulement 800 000 F pour une
dotation annuelle évaluée à 15 millions de francs.
Ces résultats contrastent avec l'assurance du président de La Cinquième, dans un entretien accordé au Nouvel Observateur du 8 juin 1995, dans lequel il affirmait que les « recettes commerciales seront conformes aux prévisions, c'est-à-dire entre 20 et 25 millions de francs, essentiellement sous forme de parrainage de nos programmes ».
Budget 1995 de La Cinquième
(En millions de francs)
Source : La Cinquième
2. Les prévisions pour 1996
Conformément aux arbitrages rendus pendant Tété, le budget de La Cinquième devrait baisser de 3 % pour s'établir, en 1996, à 801,2 millions de francs.
• En
recettes,
ne devant
pas bénéficier d'un report de l'exercice budgétaire aussi
important que celui de l'exercice en cours (70,9 millions de francs de report
budgétaire 1994 sont venus abonder les ressources en capitale la
chaîne en 1995),
La Cinquième verra sa part d'affectation
de la redevance augmenter de 18,4 % (384,2 millions de francs en 1996), de
même que les crédits budgétaires (+ 13,8 %, soit 342
millions de francs en 1996) qui représenteront 43 % du financement de la
chaîne.
L'objectif de recettes publicitaires est beaucoup plus raisonnable
(10 millions de francs contre 25 millions de francs en 1995), le parrainage ne devrait rien rapporter, mais l'objectif du poste « autres ressources propres » (10 millions de francs) semble encore volontariste eu égard aux maigres réalisations du premier semestre 1995.
• En
dépenses,
les
postes font preuve d'une étonnante stabilité, y compris le plus
important, les achats et variations de stock de programmes (423,5 millions de
francs). Les services extérieurs -principalement la diffusion-
augmentent toutefois de 10,2% et les charges de personnel de
25,32 %.
Les mesures nouvelles inscrites au budget 1996 de La Cinquième s'élèvent à 11 millions de francs. 5 millions de francs seront consacrés à l'extension du cinquième réseau et 6 millions de francs permettront de financer les frais techniques liés à la montée de La Cinquième sur EUTELSAT 2 F1 dans le courant de l'année 1996.
Prévision de budget 1996 de La Cinquième
(En millions de francs)
Source : La Cinquième