B. LES CONSTRUCTIONS ÉLECTRIQUES
• Schneider
Fort d'un résultat net en hausse de 20,3 % à 817 millions de francs pour un chiffre d'affaires de 59,4 milliards en 1995, Schneider affiche un relatif optimisme. Mais certains s'interrogent sur les variations d'actionnariat et notamment sur les fonds de pension.
• Alcatel-Alsthom
Après des pertes, inédites dans l'industrie française, de 25,6 milliards de francs (dont 24 milliards de francs de provisions) en 1995, Alcatel Alsthom a réduit ses pertes au premier semestre à 400 millions de francs contre un résultat négatif de 1,2 milliard de francs au premier semestre 1995.
Le groupe a confirmé qu'il tablait sur un retour à l'équilibre pour l'ensemble de 1996 avec un résultat positif de « quelques milliards », en raison notamment de la poursuite des cessions d'actifs. Le chiffre d'affaires a atteint 74,3 milliards de francs sur le premier semestre, en recul de 5 %, tandis que les commandes ont progressé de 3,8 % à 81,5 milliards de francs. L'amélioration des résultats traduit « les tendances récentes et les effets encore limités du plan de redressement engagé » en 1995, a souligné Alcatel. Les effets de ce plan devaient être plus sensibles au second semestre et permettre « de viser un retour à l'équilibre pour l'ensemble de l'année et d'envisager une réduction substantielle de l'endettement, compte tenu des cessions » d'actifs réalisées à ce jour.
Sur les 10 milliards de francs de cessions d'actifs prévus pour 1996, la moitié avait été réalisée fin juin. Le nombre des entités juridiques a été réduit de près d'un tiers depuis le début 1996 à 584.
C. L'ÉLECTROMÉNAGER
Le marché européen s'érode lentement face à la montée des pays asiatiques. Les résultats de nos entreprises sont contrastés.
• Seb : mondialisation et
innovation
Le groupe lyonnais a annoncé un chiffre d'affaires consolodié de 4,39 milliards de francs pour le premier semestre de 1996. Il fédère quatre marques: Seb, Calor, Tefal et Rowenta.
5 % du chiffre d'affaires sont consacrés à l'étude de la demande des consommateurs.
L'accent est mis par l'entreprise sur l'innovation, mais aussi sur l'exportation.
• Moulinex : une restructuration
douloureuse
En 1995, le groupe (qui possède également la marque Krups) a réalisé 7,7 milliards de francs de chiffre d'affaires pour 702 millions de pertes.
L'annonce, en juin 1996, par le directoire de Moulinex de la suppression en trois ans de 2.600 emplois sur 11.500, de la fermeture de deux usines (Argentan et Mamers) et du transfert d'une partie de la production au Mexique a suscité une vive émotion.
L'entreprise (marques Moulinex et Krups), qui a subi depuis plusieurs années des erreurs de gestion selon les commentateurs, va réduire son intégration verticale et réorganiser le travail en réduisant le nombre de ses fournisseurs et ses stocks pour s'orienter vers des flux tendus.
Elle n'est pas à l'abri d'un rachat par un opérateur étranger.