II. LES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES : UNE RÉDUCTION DRASTIQUE
Les contributions bénévoles aux organisations
internationales sont acquittées sur une base volontaire. Le
ministère des affaires étrangères décide de leur
répartition et de leur affectation, en concertation avec les autres
départements ministériels concernés.
Les crédits correspondants sont inscrits au chapitre 42-32 du budget des
affaires étrangères. Le tableau ci-après retrace leur
évolution depuis 1992.
Depuis cinq ans, ces contributions volontaires ont connu une
très forte baisse : leur montant pour 1998 ne représentent plus
que le tiers de celui atteint en 1993.
Les contributions volontaires sont en priorité affectées à
trois domaines :
-
l'aide au développement
Ce secteur représente près de la moitié des crédits
du chapitre. Les principaux versements sont affectés au Programme des
Nations-Unies pour le développement (PNUD) pour lequel 80 millions
de francs sont prévus en 1997 (en 1993, la contribution française
était de 311 millions de francs), ce qui fait de la France le
douzième donateur du PNUD. Les autres versements concernent
l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avec 5 millions
de francs, le Programme des Nations-Unies pour l'environnement (PNUE) avec
4 millions de francs (contre 14,1 millions en 1993), le Fonds des
Nations-Unies pour les activités en matière de population (FNUAP)
avec 4 millions de francs (contre 8 millions en 1993) ;
-
l'action humanitaire
Ce secteur a acquis une place importante dans les relations internationales au
cours des dernières années, en grande partie à
l'initiative de la France.
Environ 41 millions de francs sont versés par notre pays à
ce titre, dont 47,6 millions pour le Haut-Commissariat des Nations-Unies
pour les réfugiés (HCR), 20 millions de francs pour le
Programme alimentaire mondial (PAM) et 48 millions de francs pour l'UNICEF
(contre 52,6 millions en 1993) ;
-
la santé
La France poursuit ses efforts -bien qu'en baisse sensible- dans ce domaine :
4 millions de francs sont versés à l'Organisation mondiale
de la santé (OMS), notamment pour les programmes de lutte contre le SIDA
(contre 15 millions en 1993), 6 millions de francs sont versés au
PNUCID au titre de la lutte contre la toxicomanie (contre 11 millions en
1993).
Cette forte diminution des contributions volontaires n'est pas sans
conséquence pour l'influence internationale de la France. Notre pays
risque de se retrouver exclu des conseils d'administration des programmes des
Nations-Unies qu'elle ne finance plus que très marginalement.
Par ailleurs, les entreprises françaises risquent de se trouver
évincées des marchés financés par ces programmes
internationaux qui, jusqu'à présent, offraient des taux de retour
économiques sur les contributions versées très
satisfaisants.