C. L'INDISPENSABLE DIMINUTION DES RECRUTEMENTS
La politique de gestion prévisionnelle des emplois doit conduire à diminuer le nombre de postes proposés aux concours.
a) Recrutement dans le primaire
Le dernier concours de recrutement d'élèves
instituteurs a été organisé en 1991. Depuis 1992 sont
organisés des concours de recrutement de professeurs des écoles.
L'évolution du nombre de candidats au concours externe et au second
concours interne est retracée dans les tableaux ci-après :
Concours externe |
|||||
Années |
Emplois mis au concours |
Candidats inscrits |
Candidats présents |
Candidats reçus |
Liste complémentaire |
1992 |
4.900 |
19.361 |
14.682 |
4.953 (1) |
4.108 |
1993 |
10.100 |
33.504 |
26.365 |
10.132 (1) |
4.664 |
1994 |
9.600 |
51.397 |
39.468 |
9.667 (1) |
6.125 |
1995 |
9.600 |
67.082 |
49.954 |
9.622 (1) |
4.831 |
1996 |
8.900 |
57.000 |
(1) Ce nombre est supérieur au nombre de places
à cause du report des places non pourvues au second concours interne.
Il faut noter que la diminution du nombre de candidats inscrits aux concours de
1996 et 1997 par rapport à 1995, s'explique par la date unique du
concours qui a limité les inscriptions multiples.
b) Recrutement dans le second degré
Globalement, le second degré ne connaît plus de
crise du recrutement et est à même de répondre aux besoins
d'enseignement par l'emploi de titulaires en nombre suffisant. En
conséquence, le recours à des maîtres auxiliaires
s'avère, depuis plusieurs années, de moins en moins
fréquent.
Cette situation nouvelle explique pourquoi
une forte baisse des besoins de
recrutement est prévisible à court et moyen termes
dans le
second degré.
Néanmoins, une approche fine des besoins de recrutement discipline par
discipline reste nécessaire, afin d'adapter le niveau des effectifs aux
besoins fonctionnels réels. Ainsi, si l'enseignement
général et l'enseignement technique ne présentent plus de
déficits en personnels, l'enseignement professionnel présente
encore des besoins en personnels titulaires dans certaines disciplines,
malgré une amélioration des recrutements liée notamment au
maintien du nombre de postes proposés aux CAPLP2
8(
*
)
.
Les prévisions à la baisse des besoins en nouveaux titulaires
sont prises en compte dans la détermination des postes offerts aux
concours enseignants du second degré (agrégation, CAPES, CAPEPS,
CAPET, CAPLP2) puisqu'après une croissance continue du nombre global de
postes proposés au concours, la session 1996 a marqué une baisse
de 7,1 % par rapport aux trois sessions précédentes. A la
session 1997, le nombre global de postes offerts aux concours externes,
internes et spécifiques a été diminué de 19 %
par rapport à 1996.
Cette inflexion du nombre de postes proposés ne s'est pas
accompagnée d'une diminution équivalente du nombre de
lauréats. Ainsi, entre 1993 et 1997, les places offertes à ces
concours externes ont enregistré une baisse de 27 % tandis que le
nombre des admissions diminuait de 10 %. Ainsi, ce sont 7 postes
proposés sur 8 qui ont été pourvus à la session
1997, contre un peu plus de 6 sur 8 lors de la session antérieure.
Il fait ensuite souligner que cette baisse des lauréats se traduit de
manière différente selon l'origine des candidats : les
étudiants et les maîtres auxiliaires voient leur proportion parmi
les lauréats augmenter, alors que diminue la part des personnels
titulaires.
A la présente session, on recense, parmi les lauréats des
4 concours externes, 10.935 élèves d'IUFM et
étudiants, contre 11.530 l'an dernier. Cette baisse en valeur absolue
correspond toutefois à une augmentation parmi les lauréats de ces
concours de la part des étudiants et des élèves d'IUFM :
ils représentent désormais 89,1 % des admis, soit
près de neuf reçus sur dix, contre 76,6 % en 1993 et
87,8 % en 1996.
c) Les concours internes et spécifiques
Les tableaux suivants retracent l'évolution globale des concours internes et spécifiques de 1993 à 1997.
Postes offerts aux concours externes
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Evolution 1993-1997 |
Evolution 1996- 1997 |
|||||||||
Agrégation |
2.000 |
2.000 |
2.000 |
2.000 |
1.500 |
- 25,0 % |
- 25,0 % |
||||||||
CAPES/CAPEPS |
6.480 |
6.480 |
5.940 |
5.300 |
3.890 |
- 40,0 % |
- 26,6 % |
||||||||
CAPET |
1.320 |
1.320 |
1.660 |
1.480 |
1.245 |
- 5,7 % |
- 15,9 % |
||||||||
TOTAL |
9.800 |
9.800 |
9.600 |
8.780 |
6.635 |
- 32,3 % |
- 24,4 % |
||||||||
Lauréats des concours internes et spécifiques |
|||||||||||||||
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Evolution 1993-1997 |
Evolution 1996- 1997 |
|||||||||
Agrégation |
1.676 |
1.711 |
1.659 |
1.469 |
- |
- |
- |
||||||||
CAPES/CAPEPS* |
3.712 |
3.369 |
3.355 |
3.017 |
2.914 |
- 21,5 % |
- 3,4 % |
||||||||
CAPET |
1.130 |
989 |
1.137 |
1.080 |
911 |
- 19,4 % |
- 15,6 % |
||||||||
TOTAL |
4.842 |
4.358 |
4.492 |
4.097 |
**3.825 |
- 21,0 % |
- 6,6 % |
||||||||
*
Total
concours internes et spécifiques pour les
CAPES, CAPEPS et CAPET. Il n'existe pas de concours spécifique pour
l'agrégation.
|
Le nombre de postes offerts aux concours internes de
l'agrégation, du CAPES, du CAPEPS et du CAPET diminue de 32,3 %
entre 1993 et 1997 et de 24,4 % entre les deux dernières sessions.
A noter que, depuis 1995 et pour quatre sessions, des concours
spécifiques ont été créés, en plus des
concours internes existants, pour tous les concours de recrutement des
personnels du second degré, à l'exception de l'agrégation
interne. Ils sont réservés aux agents non titulaires de
l'enseignement public et aux titulaires des corps mis en extinction (PEGC, AE,
PLFP 1, chargés d'enseignement d'EPS...).
A la session 1997, hors agrégation interne dont les résultats ne
sont pas encore connus, 3.825 candidats ont été admis aux
CAPES, CAPEPS et CAPET internes et spécifiques, soit 6,6 % de moins
qu'en 1996. Force est de constater que, comme pour les concours externes, le
rendement global de ces concours a fortement augmenté
puisqu'après avoir été de 62 % en 1993 et d'environ
60 % en 1995 et 1996, le rendement des concours internes et
spécifiques de la session 1997 s'établit à 74 %.
La proportion des maîtres auxiliaires parmi les lauréats de ces
concours (à l'exception de l'agrégation interne à laquelle
ils ne peuvent pas s'inscrire) ne cesse de s'accroître. Cette population
représente en 1997 67,7 % des lauréats, soit
2.591 admis contre, à titre de comparaison, 49,4 %
(2.393 admis) en 1993 et 64,4 % (2.638 admis) en 1996.