3. Les principes d'action
Excluant une augmentation sensible des moyens d'action, le gouvernement entend " faire mieux et parfois autrement ", notamment en dégageant des ressources supplémentaires par l'interruption des opérations défaillantes. Il semble attacher une attention particulière à la collaboration de nos instruments de coopération. A cet égard, il a confirmé, dans toutes ses dispositions, la circulaire du 22 juillet 1996 précisant la répartition des compétences entre le secrétariat d'Etat à la coopération et la Caisse française de développement. Le gouvernement entend fonder son action sur six principes :
a) La formulation de choix plus clairs ;
Trop souvent des opérations débouchent sur des échecs car elles ne s'appuient pas sur une stratégie réelle, localement définie ni sur une véritable volonté de réussir. Par conséquent, le gouvernement envisage de participer plus activement au renforcement des équipes d'experts nationaux, orientés vers les questions de moyen terme, en particulier par les programmes de bourse. En outre, s'il considère qu'il convient toujours de répondre à des besoins exprimés, et de ne pas se substituer aux autorités locales dans l'expression de ces besoins, le gouvernement entend ne pas hésiter à formuler des exigences préalables à la mise en place ou à la poursuite des programmes ou des projets.
b) Concentrer les efforts sur un nombre limité de programmes
Le gouvernement entend limiter les programmes de coopération qui se traduisent par un nombre excessif de petites opérations au financement limité et de courte durée. Dans cette perspective, les projets FAC-Etat seront moins nombreux mais plus conséquents. Un " élagage " du portefeuille des projets en préparation sera donc effectué.
c) Soumettre la préparation et la gestion des projets à une méthode rigoureuse
Le gouvernement entend être attentif à la définition des dispositifs de mise en oeuvre ainsi qu'aux procédures de paiement. La systématisation des procédures d'audit externe des projets sera imposée. La suspension des versements en cas de non respect des engagements et des règles sera appliquée " sans états d'âme ".