II. UNE POLITIQUE DE LA JEUNESSE RENOUVELEE
A. UNE NOUVELLE IMPULSION POUR 1998
1. Le développement des actions partenariales locales
Pour 1998, la politique de la jeunesse recevra une nouvelle
impulsion : bénéficiant de la diminution des crédits
consacrés à la préparation de la Coupe du Monde, elle voit
ses crédits augmenter de
3,4% après une diminution de
4,1% en 1997 et 7,3% en 1996
.
Pour 1998, le ministère poursuivra les programmes d'animation locale :
l'évaluation réalisée après quatre années de
fonctionnement des projets locaux d'animation de jeunesse et de sport (PLAJ et
PLAS) indique que la
méthodologie du projet local correspond bien aux
attentes des partenaires des services déconcentrés et des jeunes
eux-mêmes
.
Les actions partenariales progresseront donc de 35 millions de francs pour
atteindre 277 millions de francs.
Les politiques locales de la jeunesse, menées dans le cadre de
conventions d'objectifs globales associant les collectivités locales,
les services déconcentrés de l'Etat, les associations et les
caisses d'allocations familiales disposeront d'une mesure nouvelle de 21
millions de francs.
Les politiques locales de la jeunesse
Depuis 1994 ont été développées
des politiques locales en réaction au bilan critique des dispositifs
antérieurs, consistant en des programmes conçus et pilotés
par l'administration centrale.
Ont alors été mis en place des projets locaux d'animation de
jeunesse (PLAJ) et de sports (PLAS).
En 1995, à la suite de la consultation nationale des jeunes, ont
été initiés les contrats locaux d'animation, de sports,
d'expression et de responsabilité (LASER).
Ces contrats précisent et améliorent la démarche des
projets locaux d'animation (PLAJ et PLAS), en introduisant notamment des outils
d'évaluation (obligation d'un diagnostic local), de médiation
(structure de consultation des jeunes) et de pilotage des projets
(comité de suivi).
En 1997, ont été mis en oeuvre les contrats d'animation rurale
(C.A.R) dans 47 départements comportant des zones de revitalisation
rurale.
L'évolution des dotations aux différents projets sur 1994-1995
montre une diminution tendancielle des crédits consacrés aux PLAJ
ainsi qu'aux actions culturelles et social au niveau national, une
stabilité des dotations aux postes FONJEP et aux contrats LASER alors
que de nouveaux moyens sont prévus pour les contrats d'animation rurale.
Financement réalisé |
1 994 |
1 995 |
1 996 |
1 997 |
Evolution 95/97 |
PLAJ |
60 700 000 |
56 020 975 |
30 000 000 |
28 628 000 |
-49% |
FONJEP-LASER |
0 |
25 000 000 |
25 000 000 |
25 000 000 |
0% |
CAR |
0 |
0 |
0 |
9 130 000 |
100% |
actions nationales |
5 500 000 |
4 950 000 |
3 340 000 |
1 472 000 |
-70% |
Par ailleurs, des crédits nouveaux permettront d'accroître le conventionnement avec les associations nationales de jeunesse et une rénovation du patrimoine associatif (10 millions de francs pour chacune de ces deux actions).
2. L'information de la jeunesse et l'action internationale
a) le développement de l'information jeunesse
En 1996, 32 centres d'information jeunesse (CIJ)
étaient ouverts au public : le centre d'information et de documentation
jeunesse (CIDJ), 23 centres régionaux d'information jeunesse (CRIJ), 4
centres départementaux en Ile-de-France et 4 dans les
départements d'outre-mer.
Le secteur de l'information de la jeunesse ainsi que les programmes
d'échange de jeunes seront privilégiés dans le projet de
budget pour 1998.
L'effort financier du ministère de la jeunesse et des sports
s'élèvera à 51,8 millions de francs, afin de permettre le
développement des services et des informations offertes aux jeunes dans
les domaines de la formation, de l'insertion professionnelle et de
l'accès à l'emploi.
L'année 1998 verra la mise en réseau d'une base de données
nationale, une augmentation de la subvention globale de fonctionnement des CIJ
et la poursuite de l'enquête sur la fréquentation du réseau.
b) Une redéfinition des actions d'échanges internationaux
Dans le domaine de l'action internationale en faveur de la
jeunesse, les crédits budgétaires sont orientés vers
l'office franco-québécois pour la jeunesse et l'office
franco-allemand pour la jeunesse.
En 1997, 79 millions de francs ont été consacrés aux
échanges internationaux de jeunes, dont 63,5 millions pour l'office
franco-allemand pour la jeunesse et 10,6 millions pour l'office
franco-québécois pour la jeunesse. Les autres actions ont
concerné des actions de coopération internationale, notamment
dans le domaine de la francophonie, pour 5 millions de francs.
L'office franco-allemand pour la jeunesse
Le budget de l'office franco-allemand pour la jeunesse s'est
élevé en 1996 à 150 millions de francs, dont près
de 90 % provenait des contributions gouvernementales.
budget OFAJ |
||
contributions gouvernementales |
133 709 556 |
89% |
dont France |
66 854 778 |
|
dont Allemagne |
66 854 778 |
|
fonds de concours |
12 641 225 |
8% |
dont Fonds social européen |
7 319 750 |
|
divers |
3 718 500 |
|
total |
150 069 281 |
Les dépenses d'intervention représentent les
trois quarts des dépenses de l'office.
Répartition des dépenses |
|||
dépenses intervention |
111 584 155 |
75% |
|
dépenses fonctionnement |
37 561 875 |
25% |
|
total |
149 146 030 |
100% |
Les quatre actions principales, représentant 57 % des
dépenses sont :
- les jumelages : 18,5 millions de francs
- l'action dans le domaine socio-professionnel : 16,3 millions de francs
- l'enseignement général : 12,2 millions de francs
- la formation linguistique : 10,4 millions de francs.
Au total, 150 000 personnes ont participé aux actions de l'office en
1996, soit un coût moyen de 1000 francs par personne.
En 1997, la contribution des deux gouvernements au budget de l'OFAJ s'est
réduite de 5% à 63,5 millions de francs mais cette diminution a
pu être compensée par l'appel à des fonds de concours
diversifiés dont le Fonds social européen. Pour 1998, la
contribution de la France augmentera légèrement pour
s'établir à 64 millions de francs.
Ces dernières années, des changements se sont produits, notamment
:
- la recherche de coopération multilatérale, avec la construction
de l'Europe et le développement de programmes européens
d'échanges de jeunes (jeunesse pour l'Europe et SOCRATES)
- le souci de développer des programmes d'insertion sociale et
professionnelle
Ainsi, une commission d'experts a été installée le 31
janvier 1997 afin de procéder à l'évaluation des
programmes existants et formuler des propositions afin de renforcer certains
programmes. Ce rapport devrait être rendu prochainement.