B. L'EFFORT FINANCIER DE LA FRANCE EN FAVEUR DE L'AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
La
politique d'aide publique au développement (APD) ne se réduit pas
à la seule analyse des crédits du ministère de la
coopération, qui ne représentaient, en 1998, que 10 % du
total de l'effort fourni par la France
(3,5 milliards pour un total de
34,7 milliards).
Cette situation n'est pas nouvelle, comme l'illustre le tableau suivant,
retraçant la répartition ministérielle de l'APD
française respectivement en 1990 et en 1998 :
(en millions de francs)
|
1990 |
1998 |
Charges communes |
18 592 |
13 868 |
Ministère de la Coopération |
5 592 |
3 499 |
Ministère des Affaires étrangères |
3 278 |
3 019 |
Agence française de développement |
3 580 |
2 343 |
Ministère de la Recherche |
2 911 |
2 600 |
Ministère de l'Education nationale |
830 |
2 036 |
Autres ministères |
312 |
1 126 |
TOM |
3 350 |
4 813 |
Coûts administratifs |
733 |
1 420 |
TOTAL |
39 178 |
34 724 |
en % du PIB |
0,6 |
0,41 |
Source : Ministère des Finances |
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On
relève la baisse significative de cette aide, que ce soit en valeur
absolue (39,178 milliards en 1990, 34,724 en 1998), ou en pourcentage du
PIB (de 0,6 % à 0,41 %).
Même s'il faut bien sûr se garder de toute " religion "
du pourcentage, il n'en demeure pas moins que la France n'échappe pas au
désengagement général des pays développés
envers les pays les moins prospères ; mais elle reste néanmoins
l'un des pays les plus généreux dans le monde.
En termes relatifs,
la France est le pays du G7 qui consacre la plus
importante part de sa richesse nationale à l'aide au
développement
, devançant nettement l'Allemagne (0,28 %
du PIB en
1997
, derniers chiffres disponibles), le Japon (0,22 %)
et les Etats-Unis (0,08 %), alors que la part française
était de 0,45 % la même année.