c) Le repyramidage des effectifs
La
nécessité de rééquilibrer la pyramide des effectifs
de la police, d'un point de vue, à la fois démographique et
hiérarchique, présente à la fois des contraintes et des
opportunités :
• contraintes pour freiner les très nombreux départs
anticipés à la retraite (par crainte d'une remise en cause des
avantages acquis pour les futurs partants), pour anticiper les remplacements
inéluctables dès le stade de l'entrée dans les
écoles ;
• mais, d'un point de vue hiérarchique, la déflation
des corps de conception et de direction, et de commandement et d'encadrement,
au profit d'un étoffement du corps de maîtrise et d'application
est financièrement avantageuse.
Ces politiques ont, dans le budget pour 2000, un certain nombre de
conséquences : augmentation du nombre de
bénéficiaires d'échelons exceptionnels (gardiens de la
paix et commandants), création de 469 emplois de gardiens de la
paix (qui dégage une économie de 21,19 millions de francs).
Cependant, les redéploiements et le freinage des départs
anticipés à la retraite ne suffiront pas à suppléer
les recrutement nécessités par la baisse prévisible des
effectifs (24.000 départs en cinq ans).
d) Les autres mesures de réorganisation
Certaines réorganisations (aménagements
d'horaires,
rationalisation de tâches...) peuvent améliorer la
disponibilité des personnels pour des actions de terrain.
La réforme des horaires dans la police, mise en place au début de
1997 (cycle dit " 4/2 "), permettant la constitution de brigades
fixes de nuit, et l'instauration du " service de quart ", assurant la
permanence du commandement opérationnel, ont été, dans ce
sens, bénéfiques.
Pour faire face à de nouveaux besoins, de nouvelles structures ou de
nouveaux types d'emplois peuvent, par ailleurs, être
créés : Direction de la formation de la police nationale
(voir plus haut), OCRIEST (Office central de répression de l'immigration
irrégulière et l'emploi d'étrangers sans titres), BREC
(Brigades régionales d'enquête et de coordination),
sûretés départementales, agents locaux de médiation
sociale et délégations à l'étranger du service de
coopération technique internationale de police.