II. LE PARC NATUREL RÉGIONAL DU GOLFE DU MORBIHAN : UN ESPACE PROTÉGÉ
Le 3 juillet, votre rapporteur s'est rendu dans le département du Morbihan afin d'apprécier concrètement les actions mises en oeuvre par des collectivités territoriales en faveur de la biodiversité et du climat. À cette occasion, il a notamment rencontré les élus du Parc naturel régional (PNR) du Golfe du Morbihan.
Labellisé le 2 octobre 2014, le PNR du Golfe du Morbihan regroupe la région Bretagne, le département du Morbihan, ainsi que 30 communes et 5 établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Il s'étend sur 64 200 hectares et concerne 166 500 habitants. Une aire d'intérêt maritime de 17 000 hectares lui est associée.
Avec le PNR du Golfe du Morbihan, votre rapporteur a souhaité mettre en lumière un exemple récent de parc naturel régional, le 50 e parc de France, qui constitue un outil pertinent pour mettre en place un projet de territoire partagé en faveur de la biodiversité.
A. LES OBJECTIFS
Le PNR du Golfe du Morbihan, qui était organisé sous la forme d'un syndicat intercommunal d'aménagement avant sa labellisation en 2014, est né du souhait de fédérer autour d'une démarche volontaire des communes soucieuses de protéger un territoire où la biodiversité est remarquable, quoique soumise à diverses pressions. À titre d'illustration, la multiplication par 2 de la démographie et par 8 de l'urbanisation en quarante ans, de même qu'un nombre de 2 millions de visiteurs par an, sont autant de facteurs d'érosion potentiels.
C'est pourquoi le PNR du Golfe du Morbihan a choisi d'inscrire dans sa charte, qui comprend 3 axes, 8 orientations et 43 mesures, des objectifs ambitieux en faveur de l'environnement.
Parmi les objectifs fixés par la charte figurent :
- la protection de la biodiversité, avec notamment la prise en compte de la trame verte et bleue dans les documents d'urbanisme et les opérations d'aménagement des communes et des EPCI membres (orientation 1, visant à « préserver, sauvegarder et améliorer la biodiversité » ) ;
- la préservation de l'eau, par exemple à travers le maintien et la restauration des milieux aquatiques (orientation 2 destinée à « préserver l'eau, patrimoine universel » ) ;
- et la promotion d'un aménagement durable, au regard des enjeux posés par le réchauffement climatique en particulier (orientation 5 tendant à « assurer un développement et un aménagement durable » ).
Votre rapporteur a eu l'occasion de s'intéresser plus précisément à trois projets concrets, qui contribuent à faire progresser respectivement les objectifs de protection de la biodiversité, de préservation de l'eau et d'adaptation au changement climatique inscrits dans cette charte.