C. DÉBAT D'ACTUALITÉ : SITUATION AU PROCHE-ORIENT : ESCALADE DE LA VIOLENCE ET AGGRAVATION DE LA CRISE HUMANITAIRE, NOTAMMENT À GAZA
Un débat d'actualité sur la situation au Proche-Orient s'est tenu lors de la séance du 1er octobre 2024.
Ouvrant le débat d'actualité, Mme Saskia Kluit (Pays-Bas, SOC) a rappelé que l'APCE avait condamné avec la plus grande fermeté les attaques du Hamas, et a déclaré que l'Assemblée « devait appeler au retour immédiat de tous les otages et demander au Hamas de permettre à la Croix-Rouge de leur rendre immédiatement visite ».
Elle a exprimé sa profonde inquiétude concernant le fait que les opérations militaires d'Israël se poursuivaient sans relâche à Gaza et en Cisjordanie, et qu'elles s'étaient étendues au Yémen, à la Syrie, et au Liban avec une offensive terrestre. « Il est de la plus haute importance que nous empêchions la situation à Gaza - qui n'a pas de comparaison dans la région - de s'étendre à d'autres zones du Proche-Orient », a-t-elle déclaré. « Nous ne pouvons pas accepter une crise humanitaire de cette ampleur engendrée par l'homme, car elle deviendra la nouvelle norme et d'autres personnes seront blessées dans d'autres conflits. Nous devons donc faire pression pour une désescalade immédiate et un cessez-le-feu permanent et inconditionnel », a-t-elle ajouté.
« Dans l'attente de ce cessez-le-feu [...], nous devrions demander à Israël et aux parties en conflit de veiller à ce que les opérations militaires ne détruisent pas davantage de vies ou d'infrastructures civiles. Et nous devrions demander d'urgence à Israël et à toutes les parties au Proche-Orient de respecter pleinement les frontières internationales, le droit humanitaire et les règles qui ont été mises en place pour répondre exactement à la situation dont nous parlons aujourd'hui. Le personnel humanitaire doit se voir garantir des conditions de travail sûres dans toutes les situations et les points d'accès aux zones de conflit et de désescalade (en particulier à Gaza) doivent être ouverts à tout moment pour les fournitures humanitaires et médicales », a-t-elle conclu.
Seize intervenants ont pris la parole au cours du débat.
À l'issue d'un débat d'actualité, l'Assemblée n'est pas appelée à se prononcer sur un texte.
D. DÉBAT D'URGENCE : PERSONNES DISPARUES EN RAISON DE LA GUERRE D'AGRESSION DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE CONTRE L'UKRAINE
Lors du débat d'urgence qui s'est tenu le 2 octobre 2024, l'APCE a exigé que les prisonniers de guerre et les civils détenus par la Russie soient traités conformément au droit humanitaire international et aux normes en matière de droits de l'homme, s'engageant à « rester impliquée jusqu'à ce que le dernier captif soit libéré ».
Au total, 65 956 militaires et civils ont été portés disparus ou capturés, bien qu'en réalité le nombre de victimes soit considéré comme beaucoup plus élevé.
Approuvant une résolution et une recommandation basées sur un rapport de Mme Mariia Mezentseva-Fedorenko (Ukraine, PPE/DC), l'Assemblée parlementaire a déclaré vouloir être « la voix des prisonniers de guerre et des captifs civils » détenus en Russie ou dans les zones temporairement occupées de l'Ukraine, ainsi que de leurs familles, en contribuant à maintenir leurs souffrances au rang des priorités de l'agenda politique international.
L'APCE a déclaré que, trop souvent, les proches n'ont aucun moyen d'obtenir des informations sur le sort de leurs proches et a exigé que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ait un accès « immédiat et sans entrave » à tous les lieux de détention.
Elle s'est également félicitée des échanges de prisonniers et a soutenu l'idée d'un échange « tous contre tous ».
M. Didier Marie et Mme Anne Stambach-Terrenoir et ont pris part au débat.