II. PRINCIPALES HYPOTHÈSES DE LA PROJECTION
A. L'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
La projection retient l'hypothèse d'une reprise
modérée de l'activité chez nos partenaires de l'OCDE.
Pondérée par la structure des exportations françaises, la
croissance de nos principaux partenaires serait de 1,6 % en 1996
(après 2,3 % en 1995), de 2,3 % en 1997, de 3 % en 1998,
puis de 2,3 % en moyenne de 1999 à 2001.
· Le
redémarrage
de l'activité en Europe serait
soutenu dans un premier temps par la demande des
entreprises,
relayée par la suite par celle des ménages. La croissance de nos
partenaires de l'Union européenne (pondérée par la
structure de nos exportations) serait ainsi de 1,4 % en 1996, 2,3 %
en 1997 et 3 % en 1998. Par la suite, les économies
européennes retrouveraient leur sentier de croissance
tendancielle
, aux environs de 2,3 % par an en moyenne de 1999
à 2001.
La croissance allemande serait de 1,2 % en 1996, puis 2,3 % en 1997,
ce qui suppose une évolution conjoncturelle en phase avec celle de
l'économie française.
· L' " atterrissage en douceur " de l'économie
américaine se confirmerait avec une croissance de 2,6 % en 1997
(après 2,4 % en 1996), et par la suite des taux de croissance
proches de ceux des pays européens.
Au Japon, la croissance ralentirait en 1997 (1,6 % après 3,3 %
en 1996) et évoluerait par la suite à un rythme proche de celui
des Etats-Unis et de l'Europe.
Parmi les pays émergents, ceux d'Asie resteraient les plus dynamiques.
Ils seraient suivis des pays d'Amérique latine et d'Europe de l'Est,
alors que l'Afrique noire demeurerait une zone de faible croissance.
· Au total, la
demande mondiale
de produits manufacturés
adressée à la France s'accélérerait en 1997
(6,4 % après 5,1 % en 1996) et surtout en 1998 (8,1 %),
puis ralentirait progressivement jusqu'en 2001 (6,6 % en moyenne entre
1999 et 2001).
· Dans l'ensemble, on peut qualifier de
raisonnablement
optimistes
les hypothèses d'environnement international qui viennent
d'être décrites. Elles sont
peu différentes
de
celles que retiennent les grandes organisations internationales ou le
Gouvernement dans les hypothèses économiques associées au
projet de loi de finances pour 1997. Elles traduisent le retour progressif des
économies européennes vers leur sentier de croissance
tendancielle, une fois réalisés les redressements des finances
publiques en cours dans la plupart des pays européens.
Les effets restrictifs de ces ajustements budgétaires seraient ainsi
sensibles surtout en 1996 et dans une moindre mesure en 1997
21(
*
)
. Il faut toutefois noter que les
effets négatifs
en Europe de la
récession
de 1993
(que l'on peut mesurer par l'écart entre le niveau effectif du PIB et le
niveau qu'il aurait atteint s'il avait suivi sa trajectoire d'évolution
tendancielle) ne seraient
pas complètement effacés
à l'horizon de la projection.
Le scénario ainsi décrit peut être considéré
comme une moyenne entre deux scénarios opposés :
- celui d'une forte reprise cyclique, favorisée par une baisse plus
importante des taux d'intérêt, et qui permettrait d'effacer
complètement les effets négatifs de la récession de 1993 ;
- un scénario plus pessimiste, dans lequel la reprise de la demande
privée ne serait pas suffisamment soutenue, ce qui freinerait
l'évolution des
recettes fiscales
et conduirait à de
nouvelles restrictions budgétaires pour réaliser le redressement
des finances publiques.
PRINCIPALES HYPOTHÈSES D'ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
|
1996 |
1997 |
1998 |
1999-2001* |
EVOLUTION DU PIB EN %
- Union Européenne (1) - dont Allemagne - OCDE (1) - dont Etats-Unis - Demande mondiale adressée à la France (2) |
1,4
|
2,3
|
3,0
|
2,3
|
(1) Croissance des pays membres pondérée par la structure des exportations françaises.
(2) En produits manufacturés.