4. Une utilisation très diverse
D'après la loi de 1997 précitée, les
activités relevant des emplois jeunes doivent permettre de
répondre à des besoins émergents ou non satisfaits.
Afin d'éviter tout effet de substitution ou de concurrence, les recteurs
et les chefs d'établissement sont invités à ne pas confier
aux aides éducateurs des tâches correspondant à des emplois
existants du secteur public ou du secteur privé.
Les projets d'implantation des emplois jeunes sont définis par les
équipes pédagogiques et sont approuvés par les conseils
d'administration. Les rectorats procèdent ensuite à des
arbitrages en fonction de la qualité des projets présentés.
Implantés pour 67 % d'entre-eux dans les écoles primaires
et pour 31 % dans les collèges, les emplois jeunes sont encore peu
répandus dans les lycées et notamment dans les lycées
professionnels. Ces derniers devraient cependant bénéficier
prochainement de 5.000 aides éducateurs supplémentaires au titre
du plan d'action annoncé le 21 octobre 1998 pour l'avenir du
lycée.
L'utilisation des aides éducateurs diffère selon le type
d'établissement dans lequel ils exercent leur mission. La circulaire du
16 décembre 1997 distingue ainsi les fonctions des aides
éducateurs d'école et de collège.
Les aides éducateurs peuvent se voir charger de
" fonctions
spécialisées "
qui consistent, dans l'enseignement
primaire et dans le secondaire, à faciliter l'utilisation des nouvelles
technologies, aider les documentalistes et favoriser l'accueil et
l'intégration des élèves handicapés.
Les
" fonctions générales "
des aides
éducateurs dans le premier degré consistent à encadrer les
activités culturelles, artistiques et sportives, et à apporter
une aide à la surveillance, à l'étude et à
l'encadrement des sorties scolaires.
Les collèges utilisent plutôt les emplois jeunes pour faciliter le
travail personnel des élèves, encadrer des activités
socio-éducatives, participer à la médiation, au
renforcement du lien entre le collège et son environnement, et à
l'animation de toute autre action de nature éducative conçue dans
le cadre du projet d'établissement et répondant aux besoins des
élèves.
La répartition des emplois jeunes dans les différentes
académies selon les degrés d'enseignement et les types
d'écoles et d'établissements, pour leur première
année d'existence, est présentée dans le tableau suivant.
Les académies qui ont engagé le plus grand nombre d'aides
éducateurs sont celles de Lille (3.098 recrutements), Créteil
(2.654) et Versailles (2.515). L'académie de Créteil, dont il
n'est pas nécessaire de rappeler les difficultés, n'a pu recruter
autant d'aides éducateurs qu'elle l'aurait souhaité au cours de
l'année 1997-1998.
LES
EMPLOIS JEUNES À L'EDUCATION NATIONALE
PAR ACADÉMIE EN 1997-1998
|
|
Nombre d'établissements concernés |
|||||||||||
Académies |
Effec-
|
1 er degé |
2 nd degré |
Hom-
|
Femmes |
Ecoles
mater-
|
Ecoles
élémen-
|
Collè-
|
Lycées |
Autres
(dont ens.
|
|||
Aix-Marseille
|
1 807
|
74 %
|
26 %
|
30 %
|
70 %
|
151
|
387
|
109
|
26
|
17
|
|||
Total
France
|
33 195 |
73 % |
27 % |
26 % |
74 % |
1 447 |
9 750 |
3 302 |
229 |
345 |
* Source : direction de la programmation et du développement du ministère de l'éducation nationale.