2. Un recrutement suspendu
Le
ministre de l'éducation nationale a indiqué à la
commission qu'il avait décidé de suspendre le recrutement des
aides éducateurs tant que leur avenir ne sera pas précisé.
Il a annoncé qu'une table ronde allait être organisée afin
d'envisager les débouchés offerts aux emplois jeunes, qui passent
nécessairement par une amélioration d'un dispositif de formations
complémentaires. Le ministre souhaite que ce dispositif puisse offrir
aux emplois jeunes une formation professionnelle : dans cette perspective,
l'éducation nationale doit passer des accords avec des entreprises et
des organisations professionnelles.
La commission d'enquête ne peut que regretter que cette réflexion
sur l'avenir des emplois jeunes recrutés par l'éducation
nationale n'ait pas été engagée avant la décision
de leur création.
3. Des revendications déjà pressantes
Outre
l'importance de leurs effectifs, on assiste également à un
début de syndicalisation des emplois jeunes de l'éducation
nationale.
Un collectif national des aides éducateurs a ainsi été
créé à l'initiative du SNU-IPP (syndicat des instituteurs
et professeurs des écoles, affilié à la FSU).
En octobre 1998, les aides éducateurs de l'académie de Paris ont
organisé des manifestations afin d'obtenir la mise en place des
formations complémentaires prévues et une meilleure
définition de leur rôle. Au même moment, les aides
éducateurs d'un département de Bretagne ont également
créé un collectif pour protester contre la faiblesse des moyens
alloués pour ces formations complémentaires. Les aides
éducateurs protestent notamment contre le type de formation
proposée,
" utile à leurs fonctions au sein de
l'éducation nationale "
mais qui ne
" leur
permettrait pas de trouver un emploi stable sur le long terme ".
Ils
souhaitent également que leur contrat prévoie une
cotisation soit aux ASSEDIC, soit à une caisse particulière, afin
qu'ils puissent bénéficier d'une indemnité de
chômage.
Enfin, en mars 1999, à l'appel du collectif national, les aides
éducateurs ont à nouveau manifesté dans dix
académies.