C. UN AVENIR INCERTAIN ET QUI RISQUE D'ÊTRE COÛTEUX EN TERMES BUDGÉTAIRES
1. Le problème de leur formation complémentaire
La
formation des aides éducateurs constitue l'un des volets du dispositif
prévu par la loi de 1997 et doit permettre à ces jeunes
d'accéder à un emploi durable dans le secteur public ou
privé.
Les aides éducateurs doivent bénéficier d'un entretien de
bilan dans les six mois suivant leur recrutement et qui permet d'évaluer
leur situation au regard du niveau universitaire, des expériences
professionnelles et des projets personnels de professionnalisation. Cet
entretien doit permettre d'orienter l'aide éducateur vers des formations
diplômantes qui tiennent compte notamment des perspectives d'emplois au
niveau régional.
La circulaire du 30 mars 1998 a précisé les
procédures de mise en oeuvre du dispositif de formation des aides
éducateurs.
Ceux-ci bénéficient ainsi d'un crédit de 200 heures
de formation par an, pendant toute la durée de leur contrat. Les
formations proposées et mises en place doivent tenir compte des
contraintes liées à l'exercice d'une fonction à plein
temps, les moyens pédagogiques mis en oeuvre devant être
adaptés en conséquence.
Les partenaires de formation sont les universités, le CNED, les IUFM, et
des organismes privés de formation. En outre, les aides
éducateurs bénéficient du même régime
d'inscription en université que les étudiants boursiers.
Si les crédits prévus à la formation des aides
éducateurs s'élèvent à 50 millions de francs dans
la loi de finances pour 1999, la mise en place du système de formation
complémentaire révèle encore des lacunes.
Le secrétaire général de la FSU a indiqué à
la commission d'enquête que le ministère était toujours
dans une logique de recrutement des aides éducateurs et ne
s'intéressait pas à la sortie du système, et donc à
leur formation :
" Nous avons pesé beaucoup pour que le
ministère prenne en compte, y compris en adaptant les obligations de
service des aides éducateurs, les questions de formation
continue, mais nous n'avons pas réussi encore à avoir un vrai
débat et à pouvoir faire entendre nos propositions pour
gérer la sortie du système ".