2. Les projections démographiques pour les dix prochaines années
a) Dans le premier degré : moins 220.000 élèves
Deux
facteurs contribuent à l'évolution des effectifs du premier
degré. Le premier, exogène, est de nature démographique,
les hypothèses retenues étant la constance du solde migratoire et
la stabilité de la fécondité. Le second facteur est
l'évolution de la scolarisation à chaque âge,
particulièrement à 2 ans et au-delà de 10 ans.
Compte tenu de ces facteurs, il apparaît que la baisse
démographique reste sensible, d'autant plus que les naissances ont
diminué à
nouveau en 1997. La population en âge
d'être scolarisée dans le premier degré pourrait donc
encore subir, dans les 10 ans à venir, une diminution sensible de
210.000 élèves pour l'ensemble des enfants de 2 à 10 ans,
et toucherait davantage les enfants de 6 à 10 ans, scolarisables au
niveau élémentaire (- 196.000) que ceux de 2 à 5 ans,
scolarisables au niveau préélémentaire (- 14.000).
Globalement, les hypothèses retenues conduisent à une diminution
des effectifs de l'ensemble du premier degré, public et privé, de
l'ordre de 220.000 élèves, soit - 3,4 % par rapport à 1997.
La quasi totalité de cette baisse porte sur la période 1998-2003
et une stabilité apparaît sur la fin de la période. Une
approche par niveau d'enseignement montre que la baisse est principalement
attendue dans l'enseignement élémentaire, où elle
atteindrait 222.000 élèves (- 5,7 %), et dans les classes
d'enseignement spécial (- 9.000 élèves, soit - 14,5 %). En
revanche, le nombre d'élèves de l'enseignement
préélémentaire pourrait connaître une hausse proche
de 11.000 élèves (+ 0,5%), en raison d'une scolarisation plus
précoce.
b) Dans le second degré : moins 393.000 élèves pour les huit ans à venir
Sur
l'ensemble des établissements du second degré, hors classes
supérieures, les effectifs devraient diminuer de 176.000
élèves d'ici la rentrée 2002, pour s'établir
à 5.333.000, soit une baisse de 3,2 %. A l'horizon 2007, les effectifs
devraient continuer à diminuer
,
la baisse entre
les
rentrées 2002 et 2007 serait de 217.000 élèves, soit - 4,1
%. Ces évolutions tiennent compte de la démographie qui n'est
guère favorable pour les années à venir, des taux de
passage et de redoublement, ainsi que des passages vers l'apprentissage et vers
les lycées agricoles.
Les effectifs du premier cycle continuent de diminuer : - 61.000 entre
1997 et 2002, - 171.000 entre les rentrées 2002 et 2007. Les effectifs
sur l'ensemble de cette période devraient diminuer puisque, à
partir de 1986, la taille des générations diminue pour descendre
en-dessous de 700.000 pour celle née en 1994. Cependant, malgré
l'effet démographique défavorable, les effectifs de
4
ème
et de 3
ème
générales
augmenteraient globalement sur la période 1997-2002 du fait de
l'intégration des anciens effectifs des classes technologiques de
collège.
Les effectifs du second cycle professionnel devraient être en très
légère augmentation lors de la prochaine rentrée, puis
diminuer à partir de 1999, sous l'effet des générations
creuses qui commencent à quitter le collège. En termes
d'effectifs, on obtient une baisse de 32.000 élèves (soit - 4,5
%) entre 1997 et 2002, puis de 12.000 (soit - 1,8 %) pour l'ensemble des cinq
années suivantes.
Du fait de la baisse des effectifs de 3
ème
générale et technologique, les formations au BEP et au CAP
devraient accueillir de moins en moins d'élèves.
L'hypothèse d'une poursuite de l'essor des baccalauréats
professionnels contribuera à maintenir la progression des effectifs de
ces formations jusqu'en 2000 ; mais, à partir de la rentrée
2001, l'ensemble des formations du second cycle professionnel seraient en perte
de vitesse.
Après deux années de légère augmentation des
effectifs du second cycle général et technologique, on devrait
assister en 1998 à un retournement avec une baisse continue des
effectifs.
Entre 1997 et 2002, on aurait, au total, 84.000 lycéens en moins. La
deuxième période, 2002-2007, devrait voir les effectifs diminuer
plus faiblement : - 29.000 élèves, soit - 2 %.